Young Flower - Dylan O'Brien [FINI]

Chapitre 14

Dylan

Lorsque je m'étais réveillé, ce matin, le lit était vide. Phoebe m'avait laissé un mot, comme quoi elle s'était levée tôt afin d'aller voir ses parents avec Camélia, qu'elle passerait ensuite me voir à l'Université aux alentours de midi. Je me levai rapidement, le sourire aux lèvres. J'étais soulagé d'avoir pu parler de mes problèmes avec elle, et elle n'avait pas l'air énervée contre moi après tout ce que je lui avais appris sur les Hoppa.

Je me déshabillai rapidement, avant de filer sous la douche. L'eau brûlante détendait chacun de mes muscles, je soupirai de bien-être. J'en profitai pour me laver les cheveux, voulant prendre le plus de temps possible dans la salle de bain pour éviter de penser à tous les problèmes qui m'attendaient à l'Université. Je savais que Tyler voudrait entendre ma réponse dès aujourd'hui. On ne le faisait jamais attendre. Mais que choisir entre vivre un enfer pendant le reste de ma scolarité et perdre tous mes amis, ou bien rester auprès de ma fille et de la femme que j'aime ? Dis comme ça, le choix paraît si simple...

Une fois sorti de la douche, je me vêtus rapidement d'un t-shirt noir orné du logo de l'équipe de baseball de l'école, d'un jeans et de mes baskets préférées. Mon coeur battait d'ores-et-déjà à cent à l'heure. Je me brossai les dents avant d'enfiler ma veste, saisissant au passage mon téléphone portable et mes clés, pour sortir. Le soleil étincelait aujourd'hui, les gens souriaient et je me laissai moi-même gagner par un sentiment de paix intérieur, l'espace de quelques instants. Mais la réalité me rattrapa bien vite lorsque je dépassai le portail de l'Université et que deux des chiens de garde de Tyler vinrent me trouver, un sourire mesquin aux lèvres.

- Tu vas passer un sale quart d'heure, O'Brien. ricana l'un.

- C'est clair. renchérit l'autre. Ty' va te faire vivre un enfer si tu ne fais pas ce qu'il dit, et tu le sais.

- Il a déjà été bien trop patient avec toi. reprit le premier.

Je les ignorai difficilement, même si l'envie d'aller me terrer chez moi ne manquait pas. Heureusement pour moi, Thomas ne tarda pas à nous rejoindre, un air sévère sur son visage.

- Laissez-le tranquille les loosers. cracha-t-il en passant son bras autour de mes épaules. On ne considère quelqu'un comme son ennemi seulement après qu'il vous ait déclaré la guerre, pas avant, donc tant qu'il n'aura pas fait part de sa décision à Tyler, vous ne pouvez rien lui dire.

- T'as pas autre chose à faire que défendre ce traitre Sangster ? O'Brien a clairement prouvé qu'on ne pouvait pas compter sur lui.

- Pourquoi ? Parce qu'il refusait de se droguer comme vous ? Il émit un sifflement dédaigneux entre ses dents tout en m'entraînant en direction du bâtiment dans lequel nous aurions cours de théâtre. Allez, dégagez de là.

Les premières heures de cours passèrent à une lenteur qui me rendait fou. J'étais tout bonnement incapable de me concentrer au-delà de cinq minutes, et mes professeurs me firent remarquer à plusieurs reprises que je semblais ailleurs, mais rien n'y faisait. Finalement, la pause de midi arriva et je pâlis. Je savais très bien que c'était maintenant que j'allais voir Tyler. C'était l'heure de vérité. Je sortis de notre salle de classe aux côtés de mon meilleur ami, mon coeur battant à mes oreilles. J'aperçu Tyler et ses sbires à proximité du portail de l'Université, bras croisés, le sourire aux lèvres.

- Tiens tiens tiens, qui voilà ? Bien dormi O'Brien ?

Je ne répondis rien. Ma gorge était atrocement sèche, mes poings serrés. Je m'apprêtais à répondre, mais je fus interrompu par une voix que j'aurais reconnue entre milles.

- HOECHLIN !

Nous nous tournâmes d'un même mouvement vers une jeune femme qui marchait vers nous, un bébé vêtu d'une petite robe jaune dans les bras. Elle avait l'air particulièrement énervée.

- Phoeb-

- Toi, je te confie ma fille. Il lui arrive quoi que ce soit, je t'étripes. gronda-t-elle en posant notre bébé dans les bras d'un Thomas déboussolé.

Elle se tourna ensuite vers Tyler, et le fusilla du regard d'une telle manière que si j'avais été lui je me serais liquéfié sur place.

- Quant à TOI. cria-t-elle.

Phoebe attrapa l'oreille de Tyler et le tira violemment avec elle à l'écart - sans doute pour que Camélia ne doive pas voir sa maman en colère.

- Je me suis laissée faire par énormément de mauvaises personnes, mais maintenant c'est terminé. Tu vas laisser Dylan tranquille parce que nous avons une fille ensemble, et elle est la personne la plus importante qui puisse exister à mes yeux. Alors je ne te laisserai pas gâcher le bonheur qui l'habite depuis qu'elle vit avec son père ! C'EST BIEN COMPRIS ?!

- O-oui... balbutia le concerné en se débattant.

- Je n'ai pas bien entendu Monsieur-J'ai-Des-Gros-Bras-Et-Je-Me-Prends-Pour-Un-Dieu, est-ce que c'est clair pour toi ?!

- Oui ! S'il vous plaît, lâchez-moi...

Elle le poussa violemment au sol, et il s'écroula comme si il s'était pris un coup de poing.  Elle en profita pour lui mettre un grand coup de talon à aiguille dans l'entrejambe, ce qui lui fit pousser un cri aigüe qui fit glousser Camélia. Je souris en regardant Thomas.

- Ouais, c'est ma copine.