Chapitre 1

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Un violemment bâillement me pris et je regardai ma montre, une heure du matin. Je soufflai un bout coup et me décidai à rentrer chez moi, je n'allais pas avancer plus surtout vu le mal de crâne qui ne tardait à se montrer.

Je rassemblai et rangeai mes papiers éparpillés partout sur mon bureau, le froid ambiant de la pièce me fit frisonner et l'ambiance qui y régnait fut étrangement malsaine, j'avais l'affreuse impression d'être observée et je n'appréciais pas ce que la fatigue réussissait à faire à mon cerveau. Je marchai à travers les couloirs du poste tandis que mes talons claquèrent contre le carrelage. La chair de poule envahit mon corps tout entier et je plaçai mes mains sur mes bras dénudés afin de me réchauffer, sans réel succès.

Pour une raison inconnue je ne me sentais pas tellement en sécurité, des yeux semblèrent être plantés sur mon dos pourtant je savais parfaitement que personne d'autre n'était présent à ce moment là. Je tentai de garder une allure assurée et sortis hors du poste. Le froid de la nuit d'automne vint claquer mes jambes ainsi que mes bras dénudés et je pestai intérieurement contre moi-même pour ne pas avoir pensé à prendre de quoi me couvrir.

Cette affaire envahissait mes pensées, je restais bien plus tard au bureau et lorsqu'enfin je rentrais finalement dans mon chez-moi, je ne pouvais me concentrer sur autre chose. Comment aurais-je pu le faire de toute manière ?

Je m'engouffrai dans ma voiture et l'habitacle renfermé me réchauffa légèrement, je soufflai un coup avant de déposer le dossier dans ma main ainsi que mon sac sur le siège passager. J'enfonçai la clé dans le trou puis démarrai sans attendre mon reste.

Le trajet en voiture fut bref et je rentrai chez moi avec un soupir d'épuisement. Un miaulement attira mon attention et un sourire niait apparut sur mon visage lorsque je m'abaissai pour faire une caresse à mon chat. Sa tête poilue se frotta sur ma jambe et je me redressai avant de me déchausser. Je passai une main sur mon visage pour tenter de me garder éveillée et mes pas m'emmenèrent dans la salle de bain, je tirai le rideau et allumai l'eau afin de me faire couler un bain chaud. Je me tournai vers la commode puis en sortis un masque de visage emballé que je posai sur celle-ci. Un nouveau bâillement vint alors que j'ôtai mes habits. J'attachai mes longs cheveux en un chignon désordonné puis ouvris le plastique et positionnai le masque sur mon visage. Dans un soupir de plaisir je m'engouffrai dans l'eau chaude, un pied après l'autre. Ma journée de travail avait été longue et difficile, je n'aurai pas dit "non" à un petit massage, néanmoins mon travail me prenait beaucoup d'énergie et de temps, bien trop, ce qui me faisait m'éloigner de mes relations. Je n'avais jamais vraiment eu de relation sérieuse, seulement quelques amourettes de temps en temps mais ma peur des hommes était toujours présente et très profonde, lorsque mon compagnon devenait quelque peu oppressant je me pressais de mettre un terme à la relation.

L'eau arrivant à une bonne hauteur je fermai le robinet et installai ma tête contre le bord de la baignoire, fermant les yeux quelques instants profitant de la chaleur de l'eau et des légères vagues de celle-ci. Réchauffée, apaisée et épuisée, je me laissai aller dans un léger sommeil.

Un claquement de porte me réveilla en sursaut, je ne sus combien de temps j'étais restée dans le bain mais l'eau était devenue tiède.

Je me décidai à me savonner rapidement et enlever le masque de mon visage. J'attrapai une serviette et me séchai. Je me demandai si ce bruit n'était apparu que lors de mon sommeil, une imagination débordante sur la réalité cependant lorsque un nouveau claquement de porte se fit entendre ainsi que le miaulement de mon chat, je dus me forcer à garder les yeux ouverts, je m'enroulai dans ma serviette et sortis de la salle de bain avec celle-ci comme simple vêtement. Je me fis discrète et marchai sur la pointe des pieds, évitant que le poids de mon corps ne s'écrase trop sur le plancher. Mes yeux examinèrent la pièce, de gauche à droite puis de droite à gauche, sans qu'aucun autre bruit ne fasse son apparition, je ne vis rien de suspect non plus.

Blanche EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant