Chapitre 7

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Je fus réveillée par Sebastian me couvrant de baisers, je n'avais que très peu dormi et je n'étais pas vraiment de bonne humeur, néanmoins je me devais de faire comme si tout allait bien, de risque de le froisser. Je soufflai mentalement et souris en me tournant vers lui.

- J'espère ne pas t'avoir réveillé, mon ange.

- Ce n'est pas grave.

- Je t'ai entendu veiller jusqu'à tard, tu ne faisais que tourner, je n'arrivais pas à dormir.

- Je suis désolée.

Il me porta, me plaçant sur ses genoux. Mes mains traînant sur ses abdos prononcés. Je sentis son phallus déjà bien élevé sous mes fesses.

- Comment vas-tu aujourd'hui mon ange ?

- Bien et vous ?

- Sais-tu quel jour nous sommes ?

- Non. Est-ce important ?

- Nous sommes le 26 mars.

Un éclat pétillant illumina ses yeux noirs tandis mon cœur se serra dans ma poitrine, mes lèvres tremblèrent et j'eus l'impression de ne plus savoir respirer, les larmes aux coins de mes yeux menacèrent de couler et pourtant je me devais de faire bonne figure, j'avalai la bile dans ma gorge et je souris, ce simple geste puisa toute mon énergie. Sebastian n'était pas dupe, il savait comment je me sentais et pourtant il n'en avait rien à faire. Seul lui et ses envies comptaient.

- Bon anniversaire, mon ange.

Il m'embrassa l'arête du nez et je me forçai à continuer de sourire, même si cet effort était une des choses les plus durs que j'avais pu faire.

- J'ai pris un congé, je vais passer la journée à tes côtés. Ce sera le plus bel anniversaire de tous les temps !

- Qu'est-ce que vous avez prévu ?

- C'est une surprise.

Il tapota mon nez de son index et me fis basculer sur le lit puis se plaça au-dessus de moi.

- Que veux-tu pour le déjeuner ?

- Des toasts et du jus de pomme.

Il rit légèrement et m'embrassa de nouveau le nez puis se leva. Son corps était parfait, ses formes étaient parfaites, son enveloppe corporelle l'était entièrement, la seule chose qui manquait à Sebastian était l'empathie, il était égoïste, certainement l'être le plus égoïste que je ne connaîtrais jamais, il était antipathique, il se fichait du mal qu'il faisait, il se fichait de blesser des gens tant que ça lui améliorait son quotidien, tant que sa vie était parfaite, le monde l'était à ses yeux. Peu lui importait les sentiments d'autrui. Rien n'aurait pu plus l'énerver qu'une personne en contradiction avec lui. Il était dangereux et son cercle savait qu'il ne fallait pas le froisser.

- J'en ai pour une minute, ne bouge pas.

Il attrapa son jogging de pyjama, l'enfila et sortit de la chambre. Je laissai couler quelques larmes silencieuses, je ne pus penser qu'à mes parents, qu'à mes amis, qu'à ma famille, je n'arrivais pas à me dire que j'avais 18 ans et que j'allais certainement rester encore un long moment en captivité.

Sebastian ouvrit la porte et je tentai d'essuyer mes yeux embués de larmes. Sans succès. Il posa le plateau sur le lit et prit ma tête entre ses mains, essuyant mes joues mouillées.

Blanche EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant