Jour 206
Aujourd'hui j'ai repensé à nous. A Thomas et moi. Et comme à chaque fois que je pense à lui depuis 1 mois, j'ai pleuré. Et comme à chaque fois que son prénom s'imprime dans mon esprit, j'ai crié de frustration.
Je repense à tous les moments qu'on a passé ensemble et je ne comprends pas, je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté de ça. J'avais pourtant tellement l'impression que c'était fait, que j'allais enfin être épanoui avec quelqu'un. Mais la fin est toujours la même, je ne me sens que vide. Vide et sans vie. Comme si Thomas avait pris une pelle, pété ma côte, arraché mon cœur et qu'il l'avait gardé avec lui. Parce que même si tout va mal, si je le déteste comme je n'ai jamais détesté quelqu'un, mon cœur lui appartient encore. Et c'est ce qui est le plus frustrant. Je passe mon temps à penser à lui, à vouloir l'assommer de coups jusqu'à ce qu'il ressente un dixième de la douleur que je ressens, puis finir par l'embrasser sans jamais le lâcher, juste pour lui prouver que je suis mieux qu'elle.
Mais c'est là qu'est le problème. C'est que j'ai beau repasser la situation dans mon cerveau dans tous les sens, j'en tire toujours la même conclusion, cette fille est parfaite et mille fois mieux que moi. J'ai appris à la connaître durant ces 31 jours et dire que c'est une poufiasse comme j'aurais voulu le penser serait mentir. Elle est d'une gentillesse sans nom, d'une beauté rare et a un humour merveilleux. Et vous savez quoi ? Je pense qu'en d'autres circonstances, j'aurais pu être intéressée par elle. Mais il a fallu qu'elle sorte avec un connard, connard qui a réussi à décrocher mon cœur.
J'ai beaucoup repensé à tout ce que je ressens pour lui et la réponse est claire, je suis tombé amoureux. Je crois que c'est la première fois de ma vie. On m'avait toujours vendu ça comme quelque chose de formidable, mon cul oui. On m'avait dit que ce n'était que rire, sourire, amour, étoile dans les yeux et nœuds dans le ventre. Remarque quand on y pense, j'ai presque tous les symptômes. L'amour est là, les étoiles dans les yeux qui tombent sur mes joues quand tout ça me dépasse et le nœud à l'estomac quand je le vois arriver sont là. Il manque juste les sourires et les rires. Et les lèvres qui s'embrassent, et les mains qui se serrent, et les corps qui se collent.
Je l'ai revu plusieurs fois en étant à New York et à chaque fois, je retenais mes larmes quand ils étaient là et me montrais froid. Mais quand ils partaient, toutes les larmes ressortaient sur l'épaule de Minho qui ne pouvait rien faire à part me frotter le dos en disant que tout irait bien.
Puis je suis rentré en Angleterre, là où aucune épaule n'était là pour finir détrempée. Ça fait maintenant 2 semaines que je suis là à me morfondre, en pyjama toute la journée, couché sur le canapé, à attendre, attendre encore que le temps passe et que ça fasse moins mal.
Peut-être que c'est ça, avoir le cœur brisé. Avoir sans arrêt envie de pleurer sans pourtant y arriver, repasser les évènements dans tous les sens sans jamais s'arrêter. J'aimerai penser à autre chose, pouvoir me libérer l'esprit, mais tout me ramène toujours à lui. J'ai envie de crier, de pleurer toutes les larmes de mon corps juste pour faire ressortir ne serait-ce qu'un millième de tout ce que je ressens, toute cette frustration. J'ai envie de taper dans les murs, de déchirer tout ce qui me passe sous les mains pour compenser tout le bordel qui se défoule dans ma tête.
J'ai envie, ne serait-ce d'un moment de repos, je veux plus penser à lui. J'essaie de dormir mais il revient me hanter dans mon sommeil, comme s'il n'en faisait déjà pas assez. J'essaie de manger, chose qui me changeait toujours les idées avant, mais tout semble insipide.
Je me reconnais plus, je me fais peur. J'ai l'impression que le Newt joyeux d'il y a un mois a laissé sa place à un squelette blond qui s'accroche à son canapé comme si c'était son canot de sauvetage. L'autre fois je me suis regardé dans un miroir, je vous jure que quand j'ai utilisé squelette, c'était intentionnel. J'ai des cernes comme vous en avez jamais vu, j'ai les joues creuses. Je suis un spectre.
Je suis désolé d'être aussi dramatique mais vous écrire m'aide. J'ai l'impression que si je vous en parle, tout va aller mieux, que vous allez peut-être m'aider à comprendre. Parce que c'est ça le plus dur dans tout ça, l'incompréhension.
Je comprends pas pourquoi il m'a fait croire jusqu'au bout que quelque chose pouvait se passer entre nous. Et ça me détruit, de pas comprendre. J'aimerai savoir ce qu'il s'est passé dans sa tête lorsqu'il l'a embrassé pour la première fois, s'il pensait à moi ou si je n'étais qu'un jeu. Et j'aimerai savoir ce qu'il se passe dans sa tête maintenant qu'il a vu tout le mal qu'il m'a fait. S'il regrette, non pas d'être sorti avec elle, mais de ne pas avoir stoppé le « jeu de séduction » avant.
J'aimerai savoir et en même temps, je préfère rester dans l'ignorance. Car malgré tout, je préfère penser que Thomas n'est pas un connard aussi fini que ce que je pense. Peut-être qu'il est réellement tombé amoureux d'elle et qu'il se sent bien, alors je ne pourrais pas lui en vouloir, il mérite le bonheur comme personne, et Maëlys aussi. Je veux lui donner le bénéfice du doute, oublier le mal qu'il m'a fait, l'attitude qu'il a eu, juste parce que malgré tout, Thomas reste Thomas.
Ecrit le 03.03.2022
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Notre vie à deux ~ Newtmas
FanfictionThomas et Newt, Newt et Thomas, ce duo sensationnel connu de tous, une histoire imaginée par tant de monde, des vies admirées par tant de fans. Cette histoire retrace aujourd'hui notre rencontre, notre amitié, notre peut-être un peu plus que de l'am...