Chapitre 4

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Jour 8 

J'arrive même pas à comprendre comment chaque jour peut être mieux que le précédent. Je veux dire, ça fait maintenant une semaine que j'ai rencontré le cast et que le tournage a commencé, et si le premier jour était génial, celui-là est Incroyablement magnifiquement parfait. Alors vous imaginez à la fin du tournage des 3 films ? J'aurai plus assez d'adjectifs pour décrire mes journées, ça craint du boudin.

On a déjà bien avancé dans le tournage pour dire qu'une semaine seulement est passée. Pour le moment, la scène la plus longue à tourner a été la première, celle où Dylan arrive dans le Labyrinthe. La scène en soit n'est pas si compliqué, mais Gally jetait Thomas par terre avec un peu trop de force, disons qu'il prenait son rôle un peu trop à cœur, ce qui fait qu'on n'arrivait pas à garder notre sérieux face à la tête de Thomas lorsqu'il touchait le sol. C'était plutôt cocasse, même si je n'aurai pas voulu être à la place de Thomas, le pauvre... Le pire c'est que même alors qu'il faisait une grimace de « douleur », il restait toujours mignon.

- Newt tu arrêtes de sourire niaisement ?

Je lève les yeux vers Minho et claque mes poignées entre eux deux fois juste devant son visage ; Ross, big up. Il me regarde les sourcils levés. Ahah, inculte va. Je lui lance un petit sourire en coin puis me reconcentre sur quelque chose de plus intéressant que mon pote le manchot, j'ai nommé Thomas.

Nous sommes en fin de journée de tournage. Aujourd'hui, on a filmé l'arrivée de Kaya dans le Labyrinthe. D'ailleurs honnêtement, je trouve que Teresa a pris un peu trop de plaisir à nous balancer des pierres (en mousse certes mais quand même des pierres) sur la tête mais bon je vais pas faire de commentaire, j'aurais fait la même.

Donc après avoir filmé cette scène, Wes a voulu faire celle où Dylan est dans la boîte et qu'il hurle à la mort. Et étant des bons amis, on a tous décidé de rester juste pour le plaisir de pouvoir se foutre de s... hum hum... l'admirer jouer.

Et ça fait 30 minutes qu'ils sont dessus. 30 minutes que Thomas hurle, tape les bords de la cage, tousse comme pas possible, qu'il s'effraie, qu'il tombe par terre. Bref, j'en connais un qui va bien dormir ce soir moi je vous le dis.

Je le regarde jouer et mon dieu, cet homme est vraiment incroyable. Je sais pas pourquoi il me fait autant d'effets et honnêtement je cherche pas à savoir, j'aime ça. Thomas continue de s'agiter, enfermé dans la boîte, pendant encore une bonne demi-heure, faisant des pauses de temps en temps quand Wes change la disposition des caméras.

Puis, après avoir refait la scène avec les différents points de vue plus d'une quinzaine de fois, Wes ayant insisté pour que tout soit parfait pour la scène d'ouverture (vous m'en direz des nouvelles), on entend sa voix fatiguée crier :

- C'est fini pour aujourd'hui tout le monde ! Thomas, c'est parfait bravo à toi.

Tout le monde l'applaudit. Il lui lance un énorme sourire avant de demander en se tournant vers les chargés du décor :

- Voilà, vous pouvez libérer le fauve on va pas le laisser enfermer dans la boîte toute la nuit.

Tandis que les chargés du décor commencent à détacher la grille d'un des côtés de la boîte, je vois Thomas, assis par terre, le dos contre le métal. Je m'approche de lui, suivi de Minho qui lui crie :

- T'as dead ça chacal !

Je lève les yeux au ciel en souriant tandis que Thomas se redresse et se retourne, se mettant ainsi face à nous. Il a l'air explosé.

- Tu feras gaffe, t'as la tête d'un zombie mon cher, je lui dis en rigolant.

- Je dirai même plus, d'un fondu ! renchérit Minho.

- D'un fondu ? je demande.

- Si t'avais lu les livres t'aurais la ref Newtie. Et puis, bon, tu vas les connaître très bien les fondus.

Je lui tire la langue. Flemme d'essayer de comprendre de quoi il me parle, je préfère attendre d'avoir les scripts des 2 prochains films. Nous arrivons devant la boîte. J'accroche mes doigts sur le grillage juste en face de la tête de Thomas.

- T'as été incroyable Tommy.

Je rougis. Merdasse, j'étais pas censé le dire un jour à voix haute ce surnom ! Je regarde cependant la réaction de Thomas, il me sourit largement en me regardant dans les yeux, les joues rosies. Bon, ça n'a pas l'air de le déranger au contraire. Je décrète donc ce surnom seule appellation pour le beau brun qui me sert d'ami. Après quelques secondes de silence pendant lesquelles je vois au coin de mon œil Minho nous observer sans lâcher une seule miette de notre interaction, j'entends Thomas soupirer tout en disant d'une voix d'où je perçois de la fatigue :

- J'en peux plus...

Puis il pose son front sur mes doigts toujours accroché au grillage. Je sens des frissons me parcourir. Des mèches de ses cheveux bruns me chatouillent les doigts, un léger sourire se forme sur mon visage. Franchement je vais rester là toute la nuit hein moi ça me va !

J'entends des bruits de pas à mes côtés et la voix de Gally dire :

- Moh qu'ils sont mignons !

- T'as raison, je shiipppp, s'exclame Minho.

Thomas relève la tête (MES DOIGTS NONNNN), les joues rouges ; les miennes ne doivent pas être mieux. Je me retourne vers les deux méchants bonhommes à cause de qui mes doigts ont tout froids maintenant et d'une même voix, Thomas et moi leurs lançons :

- Vos gueules !

On se regarde en rigolant tandis que Minho porte la main à son cœur et s'exclame :

- Je suis outré par temps de vulgarité.

- Les jeunes d'aujourd'hui c'est plus ce que c'était hein c'est pas possible, continue Gally.

Je leur fais une grimace accompagnée de mon « gniagniagnia » le plus mature tandis que Maria, l'une des chargés de décoration, dit d'une voix amusée :

- Thomas, si tu veux t'éloigner le plus possible de ces enfants, la boîte est ouverte, tu peux t'en aller.

- Moui mais je les aime bien ces enfants, il répond d'une voix amusée en me regardant.

En me regardant. En ME regardant. Il... merdasse, « je les aime bien » en ME regardant. WOW (arrêtez de lever les sourcils bordel je vous vois, IL A DIT « AIME » EN ME REGARDANT, C'EST PAS RIEN !? Oui bon ça va hein ? Pas besoin de me juger on a déjà tous réagi pareil, il s'agirait de l'assumer maintenant,

A la ligne,

Point final)

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Ecrit le 30.12.2021 

(alors pardon mais 1111 mots je trouve ça magnifique)

Notre vie à deux ~ NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant