Fils de la magie

13 - Héritière d'Helga Poufsouffle

Dans les couloirs du troisième étage, on pouvait entendre des pas rapides résonner puis un râle de rage. Harry avait beau se creuser les méninges, il ne voyait pas comment trouver les héritiers. Il avait passé sa matinée de libre à la bibliothèque au lieu de s'amuser. Mais impossible de mettre la main sur des informations. Même pas une seule. C'est comme si cette histoire d'héritiers n'avait jamais existé. Si Damien ne l'avait pas confirmé et surtout, s'il n'avait pas rencontré Virgo qui lui avait présenté la Chambre des Savoirs, il n'y aurait jamais cru.

Il se tapa un peu trop fortement la main contre le front. Virgo ! Il savait bien qu'il oubliait quelque chose. Peut-être qu'elle pourrait l'aider. La Chambre du Savoirs devait bien avoir des informations. Damien lui avait dit que les fondateurs ne les aideraient pas à chercher les autres héritiers, car c'était leur quête, une sorte d'épreuve pour être sûr qu'ils étaient bien destinés à reprendre leur rôle.

Harry ne savait pas vraiment si devenir un des quatre dirigeants de Poudlard était vraiment ce qui l'intéressait. Mais il ne pouvait pas non plus laisser l'école entre les mains de Dumbledore.

Il en avait discuté avec Damien. Le niveau d'apprentissage de Poudlard avait baissé ces dernièrs siècles. Certains cours avaient été modifiés, évolués ou même supprimés. Certains étaient une réussite. Les cours de Métamorphose, de Sortilège ou d'Arithmancie par exemple. Mais pour d'autres c'était à n'y rien comprendre. Comment le directeur n'avait pas vu que le cours d'Histoire de la Magie n'était même pas un dixième de ce qu'il devrait être. Les élèves n'apprennaient même pas les guerres récentes et leurs impacts. Sans ça, comment voulait-il que le monde sorcier puisse évoluer, que les élèves apprennent des erreurs du passé pour construire un monde meilleur ?! Que penser des cours de divination, donnés à tout le monde alors que c'est censé être un don, un cours qui devrait être appris à ce qui le peuvent. Il en était de même pour l'Etude des moldus. Les sangs-purs ne représentaient même pas un quart des élèves de ce cours. Les cours étaient plus accès sur la compréhension d'objets que sur le fonctionnement de la société moldu, leurs avancées et autres informations importantes. Et puis, les nés-moldus étaient laissés pour compte, sans cours pour leur apprendre comment fonctionne le monde sorcier, l'étiquette, les coutumes et autres. Non au lieu de cela, le directeur avait enlevé les fêtes traditionnelles sorcières pour les remplacer par des fêtes moldus, sans aucun rapport avec la Magie. Ces fêtes n'étaient pas mauvaises, la joie des enfants était palpable pendant celles-ci. Mais les sorciers perdaient leurs coutumes, leur essence de sorcier.

Il fallait savoir une chose, les fêtes sorcières n'étaient pas là seulement pour faire des soirées ou se réunir. Les sabbats, les fêtes sorcières, étaient là pour remercier la Magie, lui faire des offrandes et lui rendre un peu de notre magie pour qu'elle puisse se régénérer et rester forte, continuer à les accompagner dans leur vie, au travers des siècles et des âges. Mais avec le temps, avec l'éducation donnée à Poudlard, seuls les sang-pur et quelques sang-mêlé continuaient à le faire. Ils ne pouvaient à eux seuls suffire à la régénération de celle-ci. Ainsi, la Magie s'appauvrissait, il y avait de moins en moins de naissance de sorcier. La Magie récupérait des parties d'elle pour ne pas disparaître. C'était l'une des raisons qui l'avait poussé à envoyer Damien auprès des sorciers.

Le jeune gryffondor marcha encore, se dirigeant vers la grande salle, en espérant y trouver Virgo. Et comme si elle avait entendu son appel, elle sortit de la grande salle, suivit d'une élève de Poufsouffle, avec des cheveux presque aussi blancs que ceux de Draco. Il se perdit un peu dans ses pensées, se souvenant qu'avec les récents évènements il n'avait pas trop eu le temps de ne serait-ce que discuter avec lui.

Virgo vint se placer devant lui, toujours avec un visage impassible. Quant à la poufsouffle, elle arriva à son niveau avec un grand sourire sur son visage parsemé de taches de rousseur, et ne lui laissa pas le temps de parler qu'elle lui tendit sa main ravie.