12- Attaque

181 17 0
                                    

Gayle quitte ma chambre après que je sois dans mon lit, elle me répète qu'elle est disponible quand je le veux et je répète qu'elle peut dormir l'esprit tranquille, que je n'ai pas besoin d'elle pendant la nuit.

Je ferme les yeux confortablement et m'installe dans une meilleure position.


Je ne sais pas pourquoi je me réveille, mais je le fais tout de même. Au départ, je me repositionne, me disant que j'étais peut-être inconfortable, mais j'entends un cri et un gros bruit. Un tir. D'une arme. Dans une chambre proche.

Je bondis hors de mon lit, les mains tremblantes. Silencieusement, je me dirige vers la porte, mais j'entends des bruits de pas dans le couloir. Mon cœur manque un battement ou deux. Rapidement, je me cache dans la salle de bain, mais je sais que la personne va me trouver en moins de temps qu'il faut pour le dire. Je ferme les yeux, assise sur les tuiles de l'autre côté de la porte barrée. Je sanglote silencieusement, attendant que la personne entre.

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans la chambre de l'autre personne, mais le cri a été rapidement étouffé pour un tir de fusil. J'ai bien peur que quelqu'un soit venu la tuer. Peut-être tous nous tuer.

Des cris de rage surviennent dans le couloir, puis un nouveau tir, des hurlements de colère. Et plus rien. Le silence. On cogne à ma porte, je tremble en retenant un sanglot bruyant.

— Mademoiselle Angwin!! Mademoiselle!

Je tremble, est-ce un guet-apens?

— Mademoiselle?! Je vais entrer!

J'ai peur. J'ai très peur.

La porte de la chambre s'ouvre avec un craquement.

— Elle n'est pas là! Allez dans la chambre de bain, elle y est peut-être.

Je retiens mon souffle, puis je me lève doucement, tentant de faire le moins de bruit possible. La poignée bouge, mais bloque l'ouverture de la porte.

— Mademoiselle Angwin! Le danger est passé!

Je soupire.

Des voix se font entendre dans le couloir, puis quelqu'un de nouveau entre dans la chambre.

— June! lance cette personne.

Sa voix est familière. C'est Gayle.

— Mademoiselle, nous ne savons pas où elle est, nous craignons que... dit la voix juste de l'autre côté de la porte.

Les voix se taisent, je m'assis sur le rebord du bain.

— Je... je suis là! je dis d'une voix tremblante.

Je me dirige vers la porte, puis je la débarre tranquillement. J'ouvre la porte, puis le visage rempli de tâches de rousseur de Gayle apparaît dans le cadre de la porte.

Elle se précipite vers moi en souriant, elle me serre fort dans ses bras frêles. Je fais de même.

— Voyons! Que se passe-t-il ici! grogne la voix de la Duchesse dans le couloir. Nous tentons de dormir, ici!

Un garde sort de la chambre et se dirige vers elle. Je n'ai vraiment pas envie de la voir, maintenant.

— Madame la Duchesse, il y a eu une attaque, un mercenaire a réussi à pénétrer dans le palais. Il s'en ait pris à l'héritière du Duché de Morbell de l'Est, sa chambre est juste à côté de celle de Mademoiselle Angwin, nous avons mis à terre le malfrat, ce dernier est en ce moment même emmené jusque dans le cachot et sera jugé demain matin à la première heure, informe le garde d'une voix dure et grave.

Je sors de la chambre, j'entends la Duchesse dire: «Bontée du ciel!».

— Comment va l'héritière attaquée? je demande d'une voix inquiète.

Le garde en face de la Duchesse se tourne vers moi.

— Le mercenaire a tiré sa balle en plein dans le front de la jeune fille, elle n'avait aucune chance de survie, dit-il d'une voix désolée.

C'était Joyce, une fille émerveillée, aimante. J'ai déjà été en équipe avec elle pour faire un projet à l'orphelinat et j'ai l'honneur de pouvoir dire qu'elle était... presque une amie. Si je ne me mettais pas cette barrière, c'est sûr que je me serais rapproché d'elle avec le temps.

Je baisse la tête.

Un homme et une femme dans la même tranche d'âge que ma Duchesse et mon Duc se précipite en courant vers nous, je pense que ce sont le Duc et la Duchesse de Morbell de l'Est. Une jeune homme est à leur trousse.

— Ne me dites pas que ce qu'on dit est vrai! Pas Joyce!

C'est le jeune homme qui vient de parler.

Des gens sortent de la chambre d'à côté, un lit de transport dans les mains. Ce lit contient le cadavre de la jeune fille, couvert d'un drapt blanc.

Un cri de surprise sort de la bouche de la Duchesse du Nord. Joyce est belle et bien morte.

La Duchesse du Nord (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant