•Je te retrouverais où que tu ailles

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Je vous mentirais si je vous disais que le voir comme ça, à quelques mètres de moi me procurais seulement de l'effroi. Il me procure d'autres et multiples sensations. Je ne suis pas net moi même sur mes sentiments à son égard. Je ne suis clair nul part avec lui. Tous se brouillent, tous se mélangent.

Les klaxonnes des voitures derrière lui ne l'affecte pas. Il s'en fout royalement comme pour tout le reste. On réveille un boucan en ville. Les gens sont stoppés dans leur démarche. On les bloque. On les dérange. Et même moi je m'en fiche en cet instant. Mes yeux fixe les siens et je ne peux qu'être avec lui. Encore une fois le monde n'existe plus. Il balaye tout et veut être l'unique attention et il a gagné.

Les cries des gens percutent mes oreilles. Il me fixe toujours et un sourire se dessine sur ses lèvres. Je pers toute notion du temps. Il m'a hypnotisé. Pourtant, ma raison réapparait dans un petit endroit de mon esprit. Elle essaye de s'agrandir, de se faire entendre, de protester. Elle veut me secouer.

Je me lève subitement du banc et reste statique toujours en le regardant. Les voix de mécontentements et les klaxonnes continuent. Je m'avance d'une allure déterminée et sûre vers lui. Son sourire reste mais il change et un soupçon d'étonnement ou même de choque se dissimule malgré sa carrure qui veut garder le contrôle. J'arrive à sa porte et il relève la tête pour mieux me voir.

-Gare toi là bas, je te rejoins. Dis je en gardant mes yeux dans les siens.

Sa bouche s'ouvre et se referme. Ses yeux montrent un chamboulement, une incompréhension totale.

-Pourquoi ne pas monter toute suite ? Tu veux me duper ? M'interroge t'il en reprenant un air
décontracté et qui efface toute trace de surprise.

Comment peut il changer aussi rapidement de comportement contradictoire ? Comment arrive t-il à garder la tête haute sur toute les situations possibles et imaginables ?

-Tu gènes. Répondis je simplement avec un visage sans expression.

Il me sonde du regard, une nouvelle fois étonnée de mon hatitude. Il déglutit et fini néanmoins à hocher la tête. Il jette un coup d'œil à la route puis le reporte vers moi avant de démarrer. Les autres voitures reprennent enfin leur chemin et les personnes n'hésitent pas à me lancer des regards noir.

Je regarde sa voiture rentrer dans un parking. Une alarme se réveille en moi. J'ai oublié une seconde la raison pour qu'il se gare. Mes yeux s'agrandissent et je ne réfléchis pas plus longtemps et cours dans le sens inverse de sa voiture.

Au début, tellement apeurée,  je me tape dans plusieurs obstacles et bouscule des personnes qui me regardent bizarrement. Je me retourne pour voir son avancée, il sort et regarde autour de lui pour me chercher. Je reprend mon sang froid et passe dans des petits chemins étroits. Je veux le semer, ne plus le voir.

J'y suis retournée quand je l'ai vu débarquer mais ma raison a su reprendre un minimum de place. Je l'ai donc saisi les yeux fermés.

Je me retourne une nouvelle fois et ne le voit pas. Soulagée et à bout de souffle je m'arrête. Je continu quand même à marcher. Arriver à un angle je soupire de soulagement, de liberté.

A peine ai je pu ressentir depuis longtemps cette sensation qu'il apparait. Je me cogne presque sur lui. Mes membres perdent toute force, toute détermination. Mon cœur fait des sauts périlleux, à croire qu'il va me lâcher à tout moment.

Quant à lui son souffle est court et il a l'impression lui même d'être surpris de me retrouver. Son visage ne montre aucune colère. Il montre un sentiment de douleur et de tristesse.

On est à quelques centimètres l'un de l'autre. Tout deux immobile à se regarder dans le flou.

A ce moment précis mon esprit se brise.

Je perd tout.

Psycopath love [TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant