Allongée sur le dos raide comme un pique. J'essaye de contrôler mes yeux pour qu'ils fixent le plafond. Mais ils descendent constamment vers la porte. Je suis crispée de partout. Plus le temps peine à avancer plus une chaleur s'invite en se propageant dans tout mon être. Mon cœur bat lentement mais vite à la fois. Le drap fin me recouvre jusqu'aux épaules. Mes cheveux détachés s'éparpillent sur l'oreiller. Mes pensées sont vides comme remplis.
La nuit est tombée depuis de longues minutes ou même peut être des heures.
Le noir domine la pièce.
Le silence s'élargit à chaque seconde.
Mon désir ne cesse de s'accroître.
Faut-il réprimer ses passions ?
Réfléchissons un peu...
Tout cela est très simple. Deux choix possible.
Être tempérant et maître de soi et surtout prendre les commandes de nos plaisirs et nos passions.
Ou alors laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible et quand elles ont atteint toute leur force être capable de leur donner satisfaction et de remplir tous ses désirs à mesure qu'ils éclosent.Ce soir je ne suis pas modérée.
La porte s'ouvre doucement. Une grande silhouette apparaît sur le seuil de la porte. On distingue d'ici son énergie et sa détermination. Les épaules hautes et la tête relevée. Elle reste statique. Un soldat préparé au combat, à affronter son destin.
Un pas puis un deuxième.
Mon cœur prend des accélérations. Celui ci passe de la départementale à l'autoroute. Ma respiration empire la situation. Je sens que je suffoque déjà. Pourtant tout ces changements soudain ne sont pas de la peur ni même de la terreur.
Il continu sa marche pour arriver sur le côté gauche du lit. Je peux enfin dissimuler ses yeux noisettes plantés dans les miens. Cette sensation me provoque un frisson et une autre chose... Dylan baisse la tête pour poser son regard sur mon bras hors du drap. Avec son index il part de ma paume et trace un chemin jusqu'à mon épaule. Ce contact réveille des envies. Une alerte explose dans mon corps. Le feu engloutit tout sur son passage. Mon cerveau succombe et emporte avec lui, très loin de cet endroit mon raisonnement et ma gouvernance intérieur. La réflexion ne fait plus partie de moi.
Dylan devient le roi.
Je descend au statut de servante.Les hommes sont plutôt conduits par le désir aveugle que par la raison.
Je me déteste.
Mais en cet instant crucial je ne pense qu'à nous.
Impossible d'avoir une quelconque maîtrise.
Pourtant il n'y pas de maîtrise à la fois plus grande et plus humble que celle que l'on exerce sur soi.
Puis vient le moment où on aura le contrôle sur nos pensées et donc qu'on aura le contrôle sur notre vie.
Je ne suis pas à ce stade.
Sans que je m'y attende, Dylan retira avec ténacité le drap qui me recouvrait jusqu'à alors. J'aurais dû ressentir une fraîcheur m'envahir mais la température augmente de plus belle. Il parcourt son regard sur mon corps habillé d'un jogging et d'un pull trop long. Je déglutis et ramène mes jambes à ma poitrine. J'enroule mes bras autours. Ses mains agrippent les miennes et me forcent à lâcher prise. Contre toutes attentes il les placent derrière sa nuque et en profite pour se rapprocher. Ma tête se relève pour rencontrer une nouvelle fois ses iris mystérieuses. Il me fixe toujours et un sursaut me prend quand chacune de ses mains se posent sur l'un de mes genoux encore recroquevillés. Il les étirent de chaque côté et Dylan monte complètement sur le lit entre mes deux jambes. Tous les mouvements qu'ils fait ne change pas le fait qui continu éperdument à me regarder droit dans les yeux. Je tressaille. Il se positionne d'abord en tailleur puis ses deux jambes se déplient afin de l'aider à me ramener le plus proche de lui. Je glisse à cause de la tension crée derrière moi avec la force de ses pieds et mollets. Dylan appuie ensuite sur mes genoux pour que je fasse de même. Je m'y résolu sans trop de peine et enroule donc mes jambes autour de son bassin comme lui l'a fait pour moi. Il passe ses mains dans mes cheveux avec délicatesse. Un nouveau frisson. Ses mains se posent finalement sur mes joues après leur promenade dans ma chevelure négligée. Seul lui est digne de faire des gestes à mon égard. Je suis réputée pour me laisser faire et ne pas bouger.
Il y a parfois plus d'ambition dans la tempérance que dans la soumission à la tyrannie de nos désirs. Et plus de puissance dans la lucidité que dans la mélancolique rêverie. Refuge de ceux qui ne peuvent se résoudre à accepter que le monde n'est pas au service de leurs entières envies.
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Psycopath love [TERMINÉE]
FanfictionTout le monde a une partie sombre caché en lui. Une autre personnalité à ne pas montrer, à ne pas divulguer au grand jour à nos risques et périls. Lui c'est différent... Il ne se cache de rien, il s'en fout et montre sa vrai personnalité dès la pr...