•Tu dois vivre

70 10 6
                                    

Quand il est parti, un vide de plus en plus profond et morose s'est installé en moi. Chaque jours en plus qui passaient sans sa présence était une terrible torture. Une absence qui me consume...

Ma vie c'est lui. Ma raison de vivre c'est lui. Mon cœur qui bat c'est pour lui. Dans mon esprit c'est lui. Toujours et encore lui...

Si on me demande de faire un souhait je n'hésiterais pas avec la réponse.

Je suis maintenant dans une boucle sans issues.

*****

Je suis à mon travail, une routine qui commence à faire devenir mes gestes tél un robot. Je ne réfléchis plus et mes mains connaissent le chemin.

Lucas et Sophie ne savent plus quoi faire pour moi.
Mais il n'y a rien à faire. Rien ni personne peuvent y changer...sauf lui.

Une main se pose sur la mienne. Je relève la tête en arrêtant le mouvement du torchon.

-Je pense que tu devrais arrêter. Dit elle d'une voix douce.

Mon esprit analyse ses mots sans pour autant comprendre le sens de sa phrase.

Elle respire un bon coup en regardant Lucas.
Je me tourne vers lui. Il me regarde tristement.

-Heather, je pense que le mieux à faire, c'est que tu arrêtes de travailler.

Je n'arrive pas à déchiffrer son message et mon cerveau ne comprend pas cette défaillance qui est survenu dans le système.

-Je peux continuer. Dis je d'une voix faible sans aucune énergie.

-Non, rentre chez toi, va voir ta famille et tes amis. Fais une pause. On ne supporte plus de te voir dans un tel état. On dirait que tu a perdu ta joie de vivre. J'ai l'impression d'être en face d'un automate.

Un par un ils percutent mon cœur et ma tête.
Des simples mots ont su me procurer une douleur, une chose qu'on arrache vivement pour faire réapparaître mon humanité. Une banalité qui réussi à s'imposer en moi. Une déconnexion et un échappatoire. Une grande porte dressée devant moi. La lumière éblouissante rempli la pièce obscur et plein de ténèbres. Elle fait disparaître chaque particules négatives et néfastes. Une pureté qui s'immisce dans un éclat qu'on répare. Les blessures cicatrisent et les mœurs se dissous. La vie remet en marche tout mon corps.

L'évacuation du feu abondant pour mettre à la place des gouttes d'eau délicates et une brise scintillante.

J'enlève mon tablier lentement.

Je le pli soigneusement et le range à sa place.

Je reviens face à eux. Je les regarde à tour de rôle.

-Mes objectifs ? Dès maintenant je dirais que j'en est un seul. Je crois que cette libération a pu m'ouvrir un milliard de portes. Pourtant quand j'étais enfermée il n'y en avait aucune. Seule la noirceur était là. J'étais dédiée à rester dans cette cage morbide. Cet aveuglement persistant retirer chaque instant une part de mon être. Chaque jours je perdais un souffle. Je devenais un légume. Je restais immobilisé dans cette tour de fer. Mes rêves devenaient des cauchemars. Ma personnalité elle n'était plus que néant. Parfois je me demande qu'est ce qu'un cœur qui bat si il n'y a pas d'émotions, de sentiments, de rêves, d'envies. Le mien c'est le seule bruit que j'entend parfois. Il veut peut être me faire comprendre que si le mien bat encore c'est que je suis encore en vie.

Psycopath love [TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant