Neflya

Chapitre 4_Attaqué

Une brise légère me caressa le visage, et j'entrouvris difficilement les yeux.

A travers les branches et les feuilles d'un vert resplendissant, j'apercevais le ciel d'azur, sur lequel glissaient tranquillement de doux nuages blancs.

Attendez...

DES BRANCHES ? DES FEUILLES ET LE CIEL ?!

Je me redressais, le cœur battant à tout rompre. Il n'y avait rien de tout cela dans ma petite maison de bois... Je me souvins soudain que je n'avais aucun souvenir d'être rentrée chez moi la veille. J'étais bien repartie de la lagune aux sirènes, ça j'en était convaincue, mais il ne me semblait pas être arrivée à destination.

Rationnalisant mes pensées, je me levais et respirais profondément, avant de me faufiler entre les branchages. Je descendis branche par branche, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le tronc de l'arbre entre moi et le sol. Je n'avais encore jamais vu d'arbre aussi énorme -à part Faymow évidement-. Je me demandais vraiment où est-ce que j'avais bien pu atterrir...

Tandis que je cherchais comment descendre, je réalisais que j'étais bien trop haut pour sauter sans me casser une jambe, mais que je ne pourrais certainement pas déployer mes ailes, à cause des arbres environnants, bien trop proches. Seule solution : me laisser glisser le long de l'arbre et espérant ne pas me faire mal. Après tout, ça ne pouvait pas être si compliquer n'est-ce pas ?

Mais bien entendu, tout ne pouvais pas bien se passer. Lorsque je sentis une écharde se planter dans la paume de ma main, j'eu le réflexe de lâcher, pour observer ma main. Erreur fatale, vous vous en douter. J'acceptais ma bêtise, fermais les yeux et attendais de sentir de sol s'écraser dans mon dos, me broyant la colonne vertébrale.

Sol qui ne vint pas.

A la place, de drôles de petits points mouvants m'entourèrent, ralentirent considérablement ma chute, et me déposèrent délicatement au sol.

Des fées ! Des fées s'étaient réunies par dizaine pour empêcher ma chute ! Par quel miracle une chose pareille avait elle pu se produire ? Les fées étaient des êtres solitaires, qui ne se déplaçaient que très rarement en groupes, et certainement pas en si grand nombre.

J'observais enfin ce qui se trouvais autour de moi, et réalisait alors que je me trouvais dans la forêt enchantée. Dans la forêt enchantée, mais plus précisément devant l'origine même de la forêt. En effet, les bois n'étaient en réalité qu'un seul et même arbre. Tous les autres végétaux n'étaient que de vulgaires morceaux de racines, qui sortaient de la terre, par-ci par-là.

Je me retournais, et me pliais en une profonde révérence.

-Bonjour Maitre Elpir, veuillez me pardonner, j'étais épuiser hier soir, et je me suis endormie en vol. J'ai manifestement malencontreusement atterri dans vos branches, je m'en excuse.

-Ne t'en fais pas pour si peu jeune Phiyra, tu as en fait atterri près d'une de mes racines. Se sont les fées des bois qui t'on ramenées à moi. Répondit-il d'une voie grave et vibrante, qui semblait sortir tout droit des abysses.

-Ho, je suis rassurée. Mais si je puis me permettre Maitre, pourquoi m'avoir ramenée à vous ?

-J'ai eu une très grave vision te concernant jeune Phiyra, et je me devais de t'en parler.

-Bien, je vous écoute, vous avez toute mon attention, dis-je en m'asseyant face à l'imposant tronc.

-Jeune Phiyra, un très grand danger approche, il arrivera bientôt, et tu ne devras surtout jamais désobéir aux ordres qui te seront donnés. Tu devras absolument toujours obéir, même si cela te paraît insensé. Pourtant, tu devras également agir au plus vite, et prendre les bonnes décisions, ou nous périrons tous. Ce monde seras pris en hottage par d'horrible monstres qui ravageront tout sur leur passage, et tu es la seule capable de remédier à cela. Notre survie à tous dépend uniquement de toi jeune Phiyra. Tu vas vivre des aventures difficiles, périlleuses, sanglantes, mais surtout...