Chapitre 11_Offensive part.2

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-Axel on a plus le temps d'attendre maintenant ! 

-J'ai presque fini, encore cinq minutes ! 

-Non, on en a déjà dix de retard, ceux qui sont dehors vont se faire massacrer ! On doit minimiser les pertes, et on ne peut pas se permettre de perdre quatre-vingt quatre soldats, encore moins maintenant. 

-Je te promet que j'ai presque fini ! Je n'en est plus pour longtemps.

Je soupirais sous le coup de l'anxiété puis lui demandait quelles bombes étaient prêtes pour que je puisse au moins emmener celles-ci, et il m'en désigna sept, rangées dans un coin. Je les pris et les posaient sur un chariot en veillant à ne faire aucun geste brusque. 

J'emmenais le tout devant l'entrée ou attendaient les quatre hybrides aigles de Neflya, tous en armure, prêt a décoller avec les bombes. 

-OK, récapitulation: Axel n'a pas encore fini les bombes, il en manque encore trois, donc certains d'entre nous devrons probablement attendre ici quelques minutes avant de repartir avec la deuxième et dernière tournée. 

-Vous revenez quand ? Demanda une petite voix aigu. 

Il s'agissais de celle de Faelyn, le jeune elfe. 

-Dans pas longtemps, quelques minutes normalement. Mais ne reste pas là, retourne voir ta sœur. 

-Je peux venir avec vous ? 

-Non c'est trop dangereux. Allez dépêche toi. 

-Mais je veux aider moi !

-C'est gentil de ta part, mais on a pas besoin d'aide pour le moment. 

Il commençait à s'en aller lorsque je réalisait qu'il pourrait quand même aider. 

-Faelyn ? Finalement j'ai peut être besoin d'aide. 

-Vraiment ? Ajouta-il, une lueur d'espoir dans les yeux. 

-Oui, mais c'est une mission de la plus haute importance, je devrais peut être la confier à quelqu'un d'autre. 

-Non, non, je vais le faire ! Dis moi ce que c'est !

-Viens voir. 



-Prêt ? Décollez ! 

Je déployais mes ailes aux longues plumes grisâtres et me laissais aspirée par le vide. Mes mains étaient moites d'anxiété, ce qui me bouleversait d'avantage puisque plus mes mains s'humidifiaient, plus le risque de faire tomber trop tôt ce qu'elle tenait était grand. 

Enfin, nous distancèrent les branches vertes et vîmes sous nos pieds l'immense clairière, dont l'herbe avait gardé de nombreuses traces de combats: on pouvait voir à certains endroits, des brins oranges, cramés par les flammes, à d'autres, des traces plus rougeâtre (du sang, à n'en point douter) mais aussi, et surtout, des cadavres, en particulier des corps humains, puisque ceux de notre camps avaient été récupérés au maximum, au contraires de ceux du camps adverse. Il y en avait des centaines. Des centaines de corps, massacrés, couvert de sang sec, de blessures béantes, l'expression figé d'horreur. 

Puis bientôt apparurent en dessous de nous, un attroupement d'humains, dos à dos, près à attaquer, encerclés par des lions ailés et des griffons aussi hauts qu'eux et au moins deux fois plus larges. En revanche, je ne vit pas les elfes et les trolls tout de suite. 

Il me fallu diriger mon regard cinquante mètres plus loin, au devant de la foret, pour apercevoir les pointes de flèches qui dépassaient des arbres. Ainsi ils avaient retrouvés leurs armes, cachés dans les troncs et les branchages. Evidemment ! Les humains ne pouvaient pas se  douter que ce genre de choses pouvait y être, alors ils n'avait pas chercher. Bien jouer ! 

Les lions et griffons, contrairement aux humains, attendaient notre arrivé et nous avaient vu approchés. Ils filèrent donc se réfugiés derrière la ligne que formaient les petits êtres aux armes pointues. Les humains, ne comprenant pas, s'interrogèrent du regard, et avant que l'un d'eux ne pense à lever les yeux, je lâchais la bombe que je tenais entre mes doigt glissants, et mes amis firent de même. 

Nous n'attendîmes pas de savoir si nos projectiles avait eu l'effet escompté, nous filions comme le vent, retournant à l'abri pour quelques instants seulement, chercher une deuxième tournée de grenades. 

Aliyah et deux autres hybrides emportèrent les trois projectiles laissés dans l'entrée, et retournèrent à tir d'aile les larguer au dessus de la tête de nos ennemis, avant qu'il ne se remettent et contre attaquent. 

Pendant ce temps, Iaoth attendait que Faelyn accomplisse sa mission, et nous faisait une réserve de couteau et d'arc pour la suite, tandis que je m'occupais, pour ma part, de donner le top départ aux hybrides restés jusque là en retrait. 

Comme précédemment, tous ceux qui devaient prendre part à la suite le savaient et s'était rangés en colonne, en armure, armes à la main, l'air sérieux. Je les accompagnaient jusqu'à la sortie et les firent descendre, et, tout juste arrivés en bas, ils partirent en direction du camp ennemis. 

Quand au petit Faelyn, il réussi sa mission avec succès, en arrivant pile à l'instant prévu, chargé d'un chariot avec deux bombes supplémentaires, attention mesdames et messieurs, sans en faire exploser aucune !  

Je le félicitais, pris une bombe, donnais la seconde à mon ami, et nous retournèrent aussi vite que possible au dessus de nos assaillants. Lorsque nous arrivèrent, les trois autres hybrides aigles volaient en cercle au dessus de leur tête, et s'écartèrent en nous voyant arriver, nous laissant la place pour larguer nos projectiles correctement. Ceci fait, nous retournâmes tous à terre, une centaine de mètre plus loin, où les autres hybrides nous rejoignirent bientôt. 

D'un sifflement, j'ordonnais l'exécution de la phase suivante, et en quelques secondes, nous encerclions le nuage de poussière, qui retomba quelques secondes plus tard, découvrant des tas de corps pulvérisés, déchiquetés, hachés, broyés, par les explosions, mais aussi une trentaine de survivants. Des survivants tous plus ou moins gravement blesser, mais près à se battre tout de même. 

La lueur d'envie de vengeance brillait dans leurs yeux à tous, mais pas plus que dans ceux du commandant qui s'exclama d'une voie forte: 

"-Battez-vous ! Réduisez ces monstres en pièce, il ne doit en rester aucun morceau !"

Il n'y avait aucun doute à avoir sur l'identité  des "monstres". Quoi que ceux derniers jours ils eurent probablement plus ressemblé à des monstres que nous. Mais à cet instant précis, oui, nous avions l'air de monstres. Nous avions refuser de rendre son fils à un homme, les avions bombardés sans pitié et les avions encercler, les forçant à se battre contre nous alors qu'ils n'étaient pas armés, ou seulement de vulgaire couteau, alors que Iaoth et moi avions distribué des armes à tous nos guerriers qui n'en avaient pas. Mais ils n'avaient pas eu de pitié pour nous jusque là, alors nous n'en aurions pas pour eux. 

Tout à coup, les trente trois survivants du bombardement se jetèrent sur nous et nous attaquèrent à grand renfort de coup de coudes, de poing ainsi que de leur poigne, de leurs ongles et de leurs dents, et quelques fois de couteaux à viande. 

Ainsi commença le véritable combat. Le combat décisif. Soit nous gagnions, sois nous perdons. Tuer ou être tuer. Vaincre ou être vaincus. 

NeflyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant