𝑴𝒚 𝑯𝒂𝒑𝒑𝒊𝒏𝒆𝒔𝒔

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Pour la première fois depuis un moment, j'étais heureuse. Pas comme après une journée normale s'étant bien passée. Plutôt comme on se sent après avoir rencontré en vrai sa star préférée, ou après une journée comparable à une journée au paradis. Parce que c'était ce qui m'était arrivé. J'avais passé une journée incroyable, magnifique, magique à tes côtés. C'était notre premier rendez vous depuis que tu m'avais dit que je te plaisais, et j'avais adoré passer cette journée avec toi.

Pour la première fois, on avait agit comme un couple et pas simplement deux amis, et même si nos contacts s'étaient limités à des doigts enlacés, ces gestes m'avaient ravis. On se connaissait depuis longtemps, et à vrai dire, avant que tu ne me parle de tes sentiments, je pensais que tu ne me voyais que comme une amie sympa avec qui sortir de temps en temps après les cours. Certes tu avais toujours été assez proche, et absolument adorable avec moi, mais tu l'étais avec tout le monde. Ce n'est pas pour rien si, avec ton appareil dentaire ne faisant que te rendre encore plus mignon, tu étais vu au lycée comme le garçon le plus adorable, et celui qui faisait tourner la tête de toutes les filles.

Je n'étais pas bien différente de toutes les filles tombées sous ton charme, la seule chose m'ayant possiblement aidé à conquérir ton cœur étant notre amitié. Mais tu m'avais remarquée comme je le souhaitais, et malgré ta timidité légendaire c'était toi qui était venu me voir et m'avait proposé cette journée, rien que tous les deux, pour pouvoir se rapprocher un peu plus.

Et c'est toi qui m'a pris la main, toi qui m'a raccompagné chez moi, toi qui m'a demandé si je voulais bien devenir ta petite amie. Même en ce moment, alors qu'on se parle par messages, je n'en reviens pas. Je suis déjà en train de réfléchir à où afficher les photos qu'on a pris, alors qu'elles ne sont même pas encore imprimées, toujours au chaud dans mon téléphone et le tien.

Déjà un mois. Un mois de pur bonheur. Un mois de petites attentions quotidiennes. Un mois déjà que je suis avec toi. Un mois à me faire enviée par presque toutes les filles, mais aussi un mois à entendre qu'on était fait pour aller ensemble. A vrai dire, le lycée entier avait vite été au courant pour nous deux, on avait pas cherché à le cacher par tous les moyens, et nous n'étions pas des plus discrets, à se prendre la main sous la table du self après s'être obligatoirement assis côte à côte. Contrairement à ce que j'avais imaginé, sûrement à cause de toutes les séries que je regarde, je n'ai pas eu le droit à une peste jalouse pour me gâcher la vie non plus. J'en étais presque à me demander ce qui viendrait gâcher tout ce bonheur. Je t'avais même parlé de mes inquiétudes, et tu avais su m'apaiser, comme tu étais capable de le faire à chaque fois. Mais voilà, cette fois ci, je n'aurai peut être pas dû t'écrouler... J'aurais dû rester sur mes gardes, faire plus attention.

Un soir, en rentrant chez moi, mes parents m'attendaient. Ils avaient toujours été très vieux jeu, un peu comme le stéréotype des personnes riches, souhaitant que leur enfant côtoie quelqu'un de son niveau social. Mais voilà, tu ne venais pas d'une famille très riche, bien que tu ne sois pas pauvre. Et mes parents, par je ne sais quel moyen, avaient appris pour nous deux. Ils savaient que j'étais en couple, et ne validaient absolument pas mon choix.

Ils avaient été clairs avec moi, ils me demandaient de rompre, en me disant que si je voulais absolument un petit ami ils trouveraient des garçons à me présenter. Ils n'arrivaient pas à accepter que je sois amoureuse de toi. Ils ne comprenaient pas pourquoi, ce que tu avais de spécial. Pour eux tu n'étais pas Yang Jeongin, mais simplement un adolescent remplaçable par des milliers d'autres puisque tu faisais partie de la classe moyenne. Tu n'étais pas considéré comme assez bien pour moi, comme me méritant.

La conversation que j'avais eu avec mes parents ce soir là m'avait ôté toute joie, pourtant présente depuis des semaines. Mais j'étais faible, alors, comme je le faisais toujours, j'avais obéit à mes parents. Et je t'avais quitté, sans que personne ne comprenne pourquoi, pas même mes amis. Et en plus de ton amour, j'avais perdu ton amitié. On avait bien essayé, mais l'un comme l'autre, cela nous faisait trop mal d'être proches, comme si de rien n'était. J'étais obligée de te cacher mes sentiments, toi de faire taire les tiens, et aucune de nous n'allait bien. Je culpabilisais de t'avoir fait mal, je regrettais mon choix, je me maudissais de ne pas être capable de tenir tête à mes parents.

𝑺𝒘𝒆𝒆𝒕 𝑻𝒆𝒙𝒕𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant