Chapitre 13.1

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🎵: Cool for the Summer - Demi Levato 

Le soleil caresse doucement l'eau de la piscine, lui octroyant des reflets hypnotiques et le vent souffle si lentement que le rideau extérieur danse doucement. Le ronflement désagréable de Nathan- avachi sur le canapé- me coupe dans ma méditation matinale. J'ai dormi comme un loir mais apparemment, au vu de la position de mon cher accompagnateur, nous n'avons pas vécu la même nuit.

Je pousse la housse blanche sur mes pieds et descends de ce lit énorme. La tête dans le guidon, je me dirige en titubant un peu jusqu'à la baie vitrée. Notre dîner s'est vraiment bien déroulé hier soir. Vraiment. Sa ruse a été plutôt flatteuse, je dois l'avouer. Bien que nous ayons globalement parlé de nos métiers respectifs, c'était si fluide que je me rappelle m'être pincé à plusieurs reprises afin de vérifier si je n'étais pas en train de rêver.

Monsieur Nathan Lemaître est donc directeur d'une start-up de digital dans l'événement et de la communication. Étonnant ou pas, nous avons le même domaine de profession ce qui nous a lancé sur un million de débats en rapport avec la gestion des événements phygital, un hybride entre la présence physique et la présence digital.

J'ai également dû enchainer deux ou trois verres de vin blanc- leur moelleux est absolument divin – puis vers minuit, j'ai ordonné l'extinction des feux. C'était sans conteste, la plus longue journée de ma vie : entre l'avion, Nathan, l'après-midi à l'hôtel et cette soirée qui aurait pu tourner au vinaigre... J'avais grand besoin de repos.

Nathan pousse un grognement et se retourne dans le canapé lorsque j'ouvre les rideaux et laisse entièrement entrer la lumière du jour. Au vu de la luminosité, je suis persuadé que nous avons loupé le petit déjeuner.

- Fermez ce rideau, par pitié ! bougonne-t-il en plaçant son bras sur son front.

Je ricane et ouvre la baie en grand pour l'embêter. Mais ce petit mouvement insolent de ma part me fait rapidement déglutir. La lumière me donne un plan très détaillé de sa morphologie et encore une fois, je retiens ma bave de couler.

Malgré notre petite soirée fort agréable, nous avons décidé de garder le vouvoiement. Bon d'accord, j'ai décidé. Cela me permettra de garder un peu de distance avec... ce genre de situation.

- Bougez-vous, je meurs de faim et nous avons loupé l'heure du petit-déjeuner ! je lance en me dirigeant vers la salle de bain.

Il marmonne je ne sais quoi dans sa barbe et le son de grincement du canapé me fait comprendre qu'il émerge doucement. Je me rince le visage et m'applique une bonne couche de crème solaire. Je passe ensuite dans le dressing récupérer une robe à fleurs et un maillot de bain avant que Nathan ne me stop, une main sur le torse, figé devant moi. Pendant un instant, je crois qu'il fait une attaque mais il commence d'une voix outrée :

- Vous comptez bronzer toute la journée ?

Je fronce les sourcils, une moue indécise sur le visage avant d'acquiescer et de retourner à mes occupations.

- Oui. Et encore mieux, je compte faire ça durant l'entièreté de ces deux semaines !

Il souffle et se passe une main dans ses cheveux du matin.

- Et les activités ?

Je m'arrête et me tourne lentement vers son visage d'ange.

- Comment est-ce que vous, mes mains massent mes tempes lorsque je comprends, Alice bien sûr.

Il sourit en coin et m'observe choisir un maillot de bain.

- Bien qu'Alice ait une bonne source d'information, je lui lance un regard noir mais il enchaine d'une voix fluette, J'ai moi-même réservé plusieurs activités afin d'occuper votre jolie petit minois. S'amuse-t-il en me tapotant le front.

Il se dirige à son tour dans la salle de bain et s'y enferme pendant que je reste conne, au milieu de la chambre.

Je réactive mon cerveau quelques secondes plus tard et finis par enfiler mon maillot et ma robe de plage malgré ses paroles. Il ressort quelques instants plus tard vêtu d'un short de bain, d'un t-shirt blanc. Il récupère ses lunettes de soleil qu'il pose sur son nez avant de me lancer un sourire, me voyant l'observer. Il lance un coup d'œil sur ma tenue et claque sa langue en signe de protestation.

- Allons déjeuner, vous vous changerez ensuite.

Je rouspète à la perspective changeante de ma journée farniente.

Malgré tout, nous sortons de la suite, et nous dirigeons, pressé par la faim, vers le restaurant. La même serveuse qu'hier soir nous accueille avec un énorme sourire.

- Monsieur Lemaître ! s'exclame-t-elle avec des yeux enjôleurs, Je vois que votre petit plan de reconquête a été un succès ! Elle rit et Nathan lui sourit en retour, fièr.

Je soupire et lève les yeux aux ciels. Il croise mon regard las, et lance à la serveuse :

- En effet Joséphine, mon plan a été un tel succès que nous n'avons pas réussi à nous sortir du lit avant onze heures...

Je manque de m'étouffer lorsque je comprends son sous-entendu et la jeune femme n'a pas l'air en meilleure forme que moi au vu de sa mine déconfite.

Eh eh... qu'est-ce que tu croyais ma vieille ?

Je retiens néanmoins que la jeune femme est celle qui nous as accueilli hier en fin de matinée et émet un léger- très léger- grognement.

Le rouge me monte aux joues, mais je reste bien droite et confirme presque les paroles de Nathan par ma posture. Il enchaîne avec un air séducteur :

- Est-ce que vous pensez pouvoir nous trouver un petit encas post-déjeuner ? J'emmène ma femme visiter les environs et on ne peut pas avoir le ventre vide toute la journée... surtout après tant d'efforts.

Cette fois, je tousse fortement et Nathan me caresse le dos d'une main comme le ferait un mari attentif. Putain quel enfoiré !

Joséphine retient son air abattu et nous invite à récupérer des paniers repas préalablement préparés et nous ne discutons pas plus.

Panier repas en main, nous repassons à la chambre afin que je me change.

- Donc nous allons visiter l'île ? demandais-je en tournant la clef dans la serrure de la baie vitrée.

Il confirme et j'ouvre la porte. L'air chaud s'engouffre dans la suite mais la climatisation l'empêche d'envahir entièrement la pièce.

- Je dois mettre une tenue en particulier ? je demande sérieusement.

Il croise ses bras et se mouvement contracte ses muscles. Je déglutis en détournant le regard. Ses yeux se posent sur mon corps et il semble chercher ses mots.

- Nue, ça serait parfait.

Étant proche du lit, j'attrape un oreiller et lui lance sur le torse. Son rire résonne dans l'habitacle tandis que je récupère un short et un débardeur en coton blanc. Cette journée promet d'être mémorable.

Il ricane encore alors je décide de jouer avec le feu. Je vais le regretter. Mes mains remontent le long de mon corps, bien trop lentement pour que ce soit normal. Ma respiration se précipite mais je continue. Je sens son regard me transpercer, seul le bruit de la clim comble ce silence pensant. Je fais remonter ma robe et la passe par-dessus ma tête, laissant mon corps en maillot de bain, sous son regard acéré. 

The Honeymoon's rematch (sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant