The Honeymoon's rematch (sous contrat d'édition)

Chapitre 27

Merci pour tous vos retours sur le précédent chapitre ! <3 

🎵: Beige- Yoke Lore

Une heure que je suis réveillée. Une heure que je suis assise sur le lit recouvert de traces de peinture disgracieuse, le corps tourné vers lui, à l'observer en tentant de comprendre ce que je ressens, pourquoi mon cœur bat si vite en sa présence et comment m'en sortir indemne. Je n'ai pas changé d'avis. Cette parenthèse à Saint-Barth restera qu'une parenthèse. Il le faut.

Pourtant, me voilà en train de l'admirer sous toutes ces coutures, son visage paisiblement endormi tandis que je dois ressembler à une psychopathe dégénérée en train de le regarder ainsi. Sa bouche boudeuse, entrouverte comme pour me narguer en me rappelant le souvenir de la nuit passée, son nez droit, rougi par le soleil, ses paupières fermées paisiblement, me cachant de la vue imprenable sur l'océan à travers ses pupilles. Il est ce qu'on pourrait appeler, l'homme parfait. À tous points de vue. Il sait me déstabiliser et croyez-moi, ce n'est pas chose aisée, il est patient, compréhensif, provoquant, séducteur, diablement sexy et je suis complètement en train de tomber amoureuse de lui. Bon sang, comment a-t-il fait pour me faire ressentir ça en seulement dix petits jours ?

Je soupire et me rallonge à ses côtés, je prends la couette et me recouvre presque entièrement. Peut-être que le fait de respirer mon propre oxygène me remettra les idées en place ? Nathan bouge un peu puis passe à son tour sous la couette. Je fronce les sourcils et m'attends à le voir, les yeux ouverts, mais non. Il dort toujours.

- Arrête de réfléchir June, marmonne-t-il d'une voix enrouée.

Ah. Finalement, il ne dort plus.

Je me retourne, dos à lui, mais il vient se coller derrière moi et embrasse mon cou. Je souffle lentement, ravie de cette attention, mais terrifiée par ce cœur qui bat encore trop fort. Des flashs de la veille me reviennent en mémoire. Ses baisers sur mes lèvres, dans mon cou, son sexe en moi, ses va-et-vient incessants, insatiables... Je me remémore tout : de ce moment intime où je l'ai dessiné, puis peint, à notre étreinte pressée par le désir.

« Si tu savais combien de fois j'ai rêvé de toi, à genoux devant moi pour me sucer. »

Bordel. J'aurais pu jouir rien qu'avec cette foutue phrase. Des images de moi en plein acte se superposent dans mon esprit et j'ondule des hanches imperceptiblement. À l'aide, mon cerveau se transforme en putain de film porno.

Je sens Nathan sourire contre mon épaule avant qu'il ne vienne se coller contre moi. Son sexe se cale presque instinctivement dans le creux de mes cuisses, je les écarte aussitôt. Insatiable, n'est-ce pas ? Je réitère mon mouvement, Nathan à l'air soudainement mieux réveillé et d'un mouvement rapide, il récupère un préservatif et me pénètre lentement.

***

La baise matinale, rien de mieux pour commencer une journée. Nathan me l'a prouvé ce matin, d'abord dans le lit, toujours avec nos corps pleins de peinture, puis sous la douche parce qu'il a décrété qu'il voulait, je cite : « lécher chaque centimètre carré de cette peau de pêche, sans manger de produit chimique ». Nous sommes ensuite repassés sur le canapé extérieur pour nous faire un remake de notre partie de jambe en l'air habillée. Cette fois, il n'y avait plus du tout de vêtement.

En commandant le déjeuner, Nathan demande un service de nettoyage en précisant que la chambre a « subi » quelques turbulences artistiques. Je ne ricane rien qu'en imaginant la tête du personnel lorsqu'ils découvriront les dégâts. Bien heureusement, les murs ne sont pas tachés. Le tapis en revanche...