Chapitre 7

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PDV Amélie



Lundi est arrivé bien trop vite. C'est ce qu'il se passe quand on sort le vendredi et qu'on larve le samedi et le dimanche pour se remettre. Je ne sais pas comment Eli arrive à tenir ce rythme, elle qui s'impose cette extase (et voici le grand retour de l'ironie !) tous les week-ends.

La routine du matin me conduit sur mon lieu de travail avec un bon quart d'heure d'avance. Si certains se seraient rués sur la machine à café, ce n'est pas mon cas. Pour boire, j'ai mon thermos, et je déteste les commérages. Je me mets donc au boulot immédiatement, j'aime autant faire ça qu'attendre inutilement par principe qu'il soit neuf heures pétantes. Là encore, je n'attaque personne, loin de moi l'idée de parler de la vieille Clara toute rabougrie.

Des chiffres, des chiffres et des bilans, voilà mon quotidien et j'adore ça. J'ai toujours adoré les maths alors quoi de mieux que la comptabilité. J'aurais aimé faire plus, comme Elina qui a choisi le droit, ou Eva et Esté, qui sont deux jeunes ingénieurs ayant trouvé chacun leur job de rêve sans aucun problème. Mais dans ma famille, les études on s'en fout, alors je m'estime déjà heureuse d'avoir pu obtenir le droit de faire un BTS comptabilité et gestion. J'ai bossé comme une malade pour terminer major de mon BTS et en parallèle, j'enchainais les petits boulots pour financer tout ça. Le droit de faire des études oui, mais pas les finances qui vont avec ...

Puis j'ai commencé à exercer mon métier et en parallèle, j'ai continué à me former, à m'instruire, pour devenir la meilleure possible. C'est comme ça, je ne sais pas faire les choses à moitié et je tiens à mériter mon salaire à la fin du mois. Et c'est grâce à ça que j'ai pu obtenir un poste dans une entreprise si prestigieuse. Alors je ne vais pas regretter.

La matinée est passée à une vitesse folle. Il est déjà l'heure pour moi de rejoindre Lola. Elle travaille ici comme assistante personnelle des PDG et nous mangeons ensemble presque tous les midis. Je suis encore une fois en retard. En fait, c'est son SMS me disant qu'elle m'attendait au restaurant qui m'a sortie de mes dossiers. Je presse un peu le pas, j'ai de la chance, l'ascenseur est déjà là ...

MAIS QUELLE PETASSE !!!! Non, ce n'est pas ironique cette fois ... L'autre connasse de Clara vient d'appuyer sur le bouton de fermeture des portes pour que je ne puisse pas l'avoir. Je la déteste, c'est officiel. Enfin ça l'était déjà mais ça l'est encore plus !

Je décide de prendre l'escalier, il est déjà tard et Lola ne pourra pas faire durer sa pause indéfiniment et le temps que l'ascenseur descende puis remonte j'en ai pour au moins dix minutes. Je dévale donc quatre étages de marches, heureusement c'est en sens descente.

Arrivée en bas, j'aperçois Clara la vieille bique qui se trémousse devant Adam. Quelqu'un devrait vraiment lui dire que ses obus qui pointent vers le haut sans soutif, à son âge, ça fait vraiment faux et vulgaire. Remarquez, à n'importe quel âge en fait ! Et franchement, qu'est-ce qu'elle cherche ? Si Adam avait voulu se la taper, il l'aurait fait bien plus tôt, quand elle était encore baisable. Maintenant, je ne suis même pas sûre qu'un escort boy accepte, même en payant le forfait Platinium.

Mais pas le temps de m'attarder, Lola va râler ! Je file donc vers la sortie, le restaurant est juste à côté, dans une minute je serai face à ma copine. Enfin une minute si Adam ne m'interpelle pas au passage, ce qui n'est pas le cas.

- Amélie, vous tombez bien, je voudrais voir un petit truc avec vous avant la réunion de cet après-midi. Clara, bon appétit.

- Heu ... Je ... C'est que ...

- Avez -vous pu finaliser les trois dossiers que je vous ai confiés ce matin ? me demande-t-il tout en m'attrapant par le bras et en m'entrainant vers la sortie.

Putain de hasardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant