Chapitre 12

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PDV Amélie



OH MON DIEU !

C'est lui !

LUI !

L-U-I !!!!!!!

Bastien !

Pas Bastien en fait !

Oh putain de bordel de merde ! J'ai couché avec mon patron !

MON PATRON !

Je suis donc devenue une fille qui couche avec son patron ...

Pire, je viens d'avoir une promotion. Ça fait que j'ai eu une promotion canapé ?

Enfin non, il ne me connaissait pas.

Il ne me connaissait pas, hein ? Il n'avait pas pu voir ma photo dans le trombinoscope ? Est-ce qu'on a un trombinoscope dans cette satanée entreprise d'ailleurs ? Quelle tête j'ai si on en a un ?

Je suis toujours là, plantée sur l'estrade, les yeux aussi ronds que les siens. Quels yeux ! Je le revois les poser sur moi, mon corps, mes seins, avant de se jeter dessus avec sa bouche pour les dévorer. Et sa bouche ... Sa merveilleuse et très douée bouche ...

- Byujf jjk jk zsdfghjkl

- ...

- Hgkart nnplm

- Hein ? dis-je en revenant à moi et en tentant de comprendre ce que me disent les personnes autour de moi.

- Ça va Mademoiselle Clément ?

- Ah ! Euhhh ... Oui ! Merci !

Et encore une fois, la grosse honte ... La plupart de mes collègues semblent compréhensifs. Enfin ils pensent comprendre que je suis à la fois très surprise et émue par ma promotion. C'est clairement un bel avancement, surtout aussi rapidement, mais impossible de savourer cette nouvelle. Je suis une employée qui écarte les jambes pour le boss. Moi, Amélie Clément ...

A votre avis, j'avais combien de fois plus de chances de gagner au loto que de faire la rencontre de mon patron en boîte de nuit, moi qui ne sors jamais, et de finir la nuit avec lui ? Bon en fait la réponse est zéro, puisque je ne joue jamais au loto ...

Puis j'aperçois Adam. Je peux lire toute la fierté qu'il ressent à mon égard dans son expression, ce qui me donne encore plus envie de partir à la recherche d'une pelle pour creuser ma tombe. Et ça tombe bien, il est maintenant temps pour moi temps de rejoindre le commun des employés.

Par contre, on en parle de l'affreuse Carla qui se fout clairement de ma gueule avec son air de blasée jalouse ? A ce stade, il ne manquerait plus que je tombe en descendant de l'estrade et ... ben voilà c'est fait. Enfin presque car je suis retenue au dernier moment, et je ne vous cache pas que je suis parcourue de frissons à ce contact. Je me retourne alors que mon sauveur me relâche légèrement afin de le remercier, mais c'est lui. Comment est-il possible d'avoir les mains si froides ? Evidemment que j'en ai des frissons. N'allez pas penser autre chose.

- Je ... Bonjour ! me dit-il.

Ai-je vraiment besoin de vous préciser l'identité de ce il, qui se trouve être l'homme qui m'a empêchée de me rétamer et de voir jeter définitivement sur moi pour le siècle prochain déchéance et déshonneur. Quoi ? Je serai largement morte d'ici cent ans ? Et l'augmentation de l'espérance de vie, Jeanne Calment, toussa-toussa, vous ne connaissez pas ? Et maintenant qu'il est là, attendant ma réponse après m'avoir aidée, il ne me reste plus qu'une chose à faire ...

Putain de hasardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant