Chapitre 3

1.8K 167 19
                                    


Le ton monte entre deux personnes d'un clan opposé, je m'avance pour faire cesser ce début de guerre quand le corps de Mlle Heaven fait son entrée dans l'antre de la bête, son regard est apeuré comme un petit chaton qui pénètre dans un lieu totalement inconnu, mais surtout très inquiétant. Pablo l'oblige à avancer en maintenant une poigne ferme sur son bras jusqu'à ma hauteur.

-Votre repos fut de courte duré mais comme je vous l'avais précisé, vous deviez m'attendre! Elle ne prête aucune attention à mes mots, son visage tourne dans tous les sens, elle observe ce lieu avec panique, elle découvre les esquisses qui ornent les murs, chaque peintures représentent des corps de femmes dénudés, tout cela en noir et blanc. Ses joues virent au rouges quand elle découvre le tableau d'un maître , deux corps enlacés sur une toile de satin entourant leurs jambes. Vous aimez?

-Je...

Je mets fin à sa réponse,en l'obligeant avec nonchalance à prendre place à genoux entre mes jambes, les yeux fixés sur la scène. Elle tente de rechigner quand elle perçoit Léo, mais d'une main que je place violemment sur sa bouche, elle se mut dans le silence.

-Je vous conseille de ne jamais fermer les yeux, susurrais-je à son oreille, si cela se produit Mlle Heaven, un des hommes ici présent ce soir , se fera un plaisir de vous reconduire dans votre chambre! Secouez la tête si vous avez bien compris mes mots!

Son visage se tend à l'entente de mes mots, elle secoue vivement son crâne me prouvant qu'elle va honorer mes demandes plus facilement que je ne l'espérais. J'observe Pablo me sourire en observant la posture que je tiens avec Mlle Heaven, pour mon plus grand plaisir, je reconnais que de voir une femme à genoux entre mes jambes émoustille grandement mon plaisir.

Mes pensées reprennent leur place quand Francesco se saisit du silencieux tout en inspirant profondément. Un dernier regard sur moi, je lui octroie l'approbation qu'il cherche, il se met à marcher lentement vers Léo qui ne cesse de geindre comme une truie.

-Jamais je ne t'offrirais le pardon, tu as violé plusieurs femmes dont la petite sœur de ma femme qui portait un enfant que tu as tué! Crachait mon frère la voix brisée tout en retirant le bandeau des yeux de sa victime. Léo s'empresse de porter ses orbes sur l' assemblée qui le regarde, la vengeance coulant dans leurs veines.

-Tu sais qui est mon père! Hurlait il la bave aux lèvres.

-Ton père est le géniteur d'un monstre, une ordure qui ne mérites pas de vivre! Scandait Francesco avant d'appuyer sur la détente. Les hurlements de Léo amusent le tribunal qui l'épie avec sadisme. Le sang coule de l'entrejambe de Léo, je reconnais que mon frère m 'épate de faire souffrir notre proie. Une balle dans les parties intimes pour commencer, je n'aurais pas mieux fait.

Mlle Heaven ne bouge pas, elle est paralysée par la scène qui se joue devant elle. Tant de colère émane de son aura, que je pourrais m'en nourrir autant que je le désirerais. Mon cadet remonte l'arme contre le torse de Léo, une mélopée de tir siffle dans un tempo harmonieux. Le sang gicle, arborant une couleur vive qui contraste avec le blanc de la bâche. Cette image me plonge dans de douloureux souvenirs, je pose délicatement ma main sur l'épaule de ma captive qui sursaute à ma contact.

-Levez-vous Mlle Heaven, je vais vous reconduire dans vos appartements. Elle obéit sans se plaindre, sans tenter de fuir. Je fais signe à Pablo que je sors de la pièce, il acquiesce avant de reporter ses orbes sur le corps de Léo qui gît au sol. Je souris à l'assemblée de voir ce corps se vider de son sang. Je félicite mon frère par un mouvement de tête avant de presser Mlle Heaven hors de la pièce.

Nous croisons la nouvelle serveuse qui baisse ses prunelles à notre hauteur., la gêne qu'elle dégage m'amuse, me rend euphorique, je sais que ma prestance impose la peur, que mon statut dans cette ville m'offre un respect incommensurable. Mais surtout, il m'offre énormément d'opportunités envers la gente féminine...

-Mlle Heaven, ce que vous avez vu ce soir est un prélude pour votre devenir si vous me défiez ou si l'envie de révéler des choses que vous verrez ici vous prend. Précisais-je avant d'ouvrir la porte de sa chambre. Vous , mon enfant, vous ne serez pas traité comme Léo Aventorm mais bien autrement, je vous laisse imaginer sachant que vous êtes une femme et que mon monde est composé de quatre-vingt-dix-neuf virgule quatre-vingt-dix-neuf pour-cent d'hommes.

-Je.... commence t'elle à dire avant de baisser son visage, j'ai compris, susurrait 'elle en frissonnant. Je sais que ses yeux sont baignés de larmes, que son esprit tourne en boucle le scénario qu'elle a regardé. Mais pour l'heure, je me fou royalement de ce qu'elle peut éprouver. Elle est une victime collatérale, mais une victime dont je vais me servir pour des projets qui me sont cher.

Je décide de sortir quand la faible voix de ma captive retentit derrière moi.

-Le magasin de ma grand-mère....

-Je vais être honnête avec vous, mon but n'est pas de causer la faillite de votre entreprise mais de la faire fructifier. Précisais-je en me tenant droit devant elle. Quand je sentirais que je peux vous offrir ma confiance, je vous laisserais reprendre votre travail tout en continuant à répondre à mes demandes. Mais cela n'est pas dans un futur proche Mlle Heaven, ma confiance est longue à obtenir.

-Mais....

-Une de mes amies gère votre commerce, elle a prit en main la gérance, le temps que vous profitiez de vos vacances. Bonne nuit mon enfant! Ponctuais-je en exfiltrant mon corps de ce lieu tout en m'assurant de fermer la porte à clefs.

JE marche long du couloir avant d'entreprendre la descente de mes escaliers. Je suis attiré par la silhouette de la serveuse qui débarrasse le buffet. Une pensée me traverse, une idée que j'ai besoin d'assouvir.

-Mlle, veuillez me suivre! Ordonnais-je à la jeune fille qui se presse de me rejoindre. Je nous mène à mon bureau, là où personne ne nous dérangera.

Je ne prends pas quatre chemins pour lui faire comprendre que je veux la baiser. Elle se laisse approcher sans émettre d'avis négatifs. Je veux une baise rapide, là sur mon bureau, je la plaque le buste en avant posé sur mon plan de travail. Je la vois se tordre, commencer à vouloir parler.

-Quoi! Scandais-je en la relevant.

-Je...je suis vierge. M'annonçait elle, refroidissant toutes pulsions sexuelles dans mon être.

-Tu as quel âge pour être vierge? Quémandais-je

-Vingt ans!

-C'est quoi ce bordel, une vierge à vingt-ans, j'aurais tout vu! Tu sais dans quel monde tu vis ma petite?, dégage! Hurlais-je en la poussant dehors sous sa crise de larmes. Vierge à vingt-ans mais putain je suis dans un monde parallèle!

Le bruit particulier de coups à mon bureau m'annonce la visite de mon frère. Je reprends contenance avant de lui ouvrir.

-Merci Dante, merci de m'avoir permis de soulager ma peine. Rachel et Callie seront libérée de son emprise maintenant qu'il est mort.

-Je sais Francesco, je sais, mais l'avoir tuée ne te soulagera qu'un temps, cela n'effacera pas la souffrance et la douleur qui vous ronge. Seul le temps saura vous aider à moins y penser! Avouais-je à mon cadet le regard posé sur l'image qui dort dans un cadre.

Je sais ce qu'il vit, cette douleur d'impuissance qui te bouffe de l'intérieur, cette souffrance que tu ne peux chasser qui gangrène la moindre parcelle de ton anatomie. Tout ce qu'il vit, je l'ai vécue depuis de longues années, et malgré que le temps se soit écoulé, rien n'a pu et ne pourra effacer cette amertume qui baigne dans mes veines.

L'italienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant