L'italien

Chapitre 28

  JE traverse le long couloir de marbre pour me rendre au bureau de mon père qui scande des propos injurieux à une tierce personne. Je lève les sourcils avant de frapper trois coups, signalant ma présence.

Furieux, mon paternel ouvre la barrière qui me sépare de lui.

-Assis! Clame t'il en prenant à ton tour place sur le long canapé qui se trouve à droite de son bureau. Je rentre d'un long séjour avec ta mère, et qu'est-ce que j'apprends de la bouche du fils de Rogio, que ta putain de défunte femme est vivante! Et en plus, que tu n'es pas le père de son gosse! Bordel, crit il en se levant, dans quel foutoir tu t'es encore mis cette fois? Me questionne t'il alors que je chipe une clope dans la boite sur sa table basse, je prends soin de la humer avant de la conduire à mes lèvres sans jamais quitter mon vieux du regard. Lentement je fais cliquer mon briquet pour enfin avaler cette fumée qui se glisse dans ma gorge. Dante! Scande t'il le visage tiré de colère.

-Aucune merde à l'horizon, mentis-je pour le détendre. Une erreur de jugement sur la femme que j'ai épousé, cela arrive, il me semble que je ne suis et, ne serais pas le dernier à se faire avoir par une menteuse! Tout en gardant ma contenance devant lui, je cale mon dos contre le dossier tout en guidant ma cheville gauche sur mon genoux droit. Et au bout de sept ans, je ne voyais pas l' intérêt de te tenir informé de cette broutille père. Je suis comme toi, figure-toi, je ne l'ai appris que depuis quelques jours qu'Ariana est encore de ce monde! Pour la question du père de son gosse, la question est réglé depuis de longues années.

-Donc, toi, clame t'il en me montrant du doigt. Tu étais au courant que le gamin n'était pas de ton sang! Je suppose que le père n'est plus de ce monde.

-Je l'ai tué peu de temps après la mort d'Ariana. Confie-je sans remords à mon père qui regarde mon frère pénétrer dans son bureau. Je constate qu'ici nous entrons comme dans un moulin, siffle-je tout en observant mon cadet prendre place vers notre padre

-Dante! Scande mon père d'un ton sec. Francesco! Lance t'il d'une voix joviale en l'étreignant. Je fais face à mon père qui n'a d'yeux que pour mon cadet, je suis l'héritier, pour mon paternel, être dur envers moi est , d'après lui, nécessaire pour comprendre comment fonctionne son milieu. Un putain de milieu remplis de requin, je n'ai jamais demandé à prendre la relève, ils m'ont éduqué pour cela sans se soucier de mes propres désirs, mes parents ne se sont jamais demandés, si moi, je rêvais de vivre ainsi, comme eux l'ont fait avant moi. Je racle ma gorge, pour les prévenir que je suis toujours présent.

-Père, entonne Francesco, pourquoi désirais-tu nous voir?

-Dante sauras mieux que moi t'expliquer la raison de votre présence ici! Clame t'il alors que je me lève afin de me rendre devant la baie vitrée qui m'offre un panorama qui m'a toujours inspiré. La grande bleue me fait face, m'offrant la liberté d'esprit que je n'ai plus depuis que je reprends petit à petit les rênes derrière mon père.

-Ariana n'est pas morte, déclaré-je sans porter un seul regard sur eux. Les mains dans les poches, j'écoute la voix de mon frère imposer une explication à mon père. Quand il commence à hausser le ton, je me retourne le visage façonné d'une façon, dès qu'il pose ses orbes sur moi, il reprends sa place assise avant de m'offrir le silence. Bien! Déclare-je en reprenant ma position, de ce fait, j'approuverai que Rachel ne sorte pas sans gardes pour la protéger elle et l'enfant! Toi, dis-je avant de me taire, serrant le poing dans ma poche. Je ne te laisse pas le choix que d'accepter que Pablo te suive comme ton ombre! Vous devenez des cibles pour elle ou son père.