Je ferme les yeux le temps que Rizio sorte de ma chambre. Tout en me blottissant sur le coté en maintenant l'oreiller contre moi, je pense à Dante et à Ariana, aux mots qu'elle m'a alloué, à la folie qui vit en elle. Je tremble en repensant à l'oncle de Dante, mon subconscient savait qui il était, mais moi, j'avais calfeutré ce souvenir tant douloureux dans un lieux qui m'était impossible d'ouvrir pour me rappeler. Comment cet homme a pu agir sans que quiconque ne puisse le démasquer? Comment a-t-il pu tuer mes parents sans que le père de Dante ne découvre que assassin est un membre de sa propre famille?. Toutes ces questions m'épuise, La douleur qui frappait mes tempes disparaît peu à peu alors que mes yeux se ferment lentement. Je plonge doucement dans un état de semi-conscience quand un bruit sourd m'oblige à ouvrir mes paupières.
Une silhouette me fait face,
-Gemma, murmure t'il d'une voix dure en prenant place sur le bord du matelas. Je tente d'ouvrir mes paupières mais ces dernières refusent de répondre à mon ordre. Je grogne, quand la main de l'homme se pose sur le sommet de mon crâne, réveillant une douleur que je pensais disparut.
Une pression me martèle la tête, je gémis en menant mes mains au sommet de mon crâne, mes doigts touchent ceux de l'homme qui tire ma chevelure pour m'extraire du lit.
-Debout sac à merde! Scande t'il en me balançant au sol sous mon gémissement. Les plaies de mes cuisses me ramène au présent par la douleur qui s'installe dans mon être. Gemma, Gemma... lève toi! Hurle t'il en m'infligeant un coup de pieds dans le ventre.
Tremblante, je tente exécuter son ordre, mes jambes se plis pour que je prenne appuie pour me redresser, un deuxième coup de pied de sa part m'expulse sur le dos. Je pose mes mains sur mon ventre sentant une brûlure dans ce lieu.
Mes yeux sont grands ouvert, observant la silhouette qui n'est que celle de l'oncle de Dante. Un frisson lugubre m'envahit, je sais que ma fin est proche en percevant le regard qu'il m'offre, une œillade froide, injecté de sang, remplis d'une rage incommensurable. Sa salive atterrit sur mon visage après qu'il m'ait craché dessus. Je tente d'essuyer son agression mais ses doigts me giflent méchamment, puis d'un geste malsain, il saisit mes épaules fortement, arrachant la couture de mon tee-shirt.
Je tente de me défendre mais sa poigne est féroce, dominante, je plante mes ongles dans la peau de ses avants-bras. Il se met à rire d'une telle façon que mon sang se glace.
-Tu penses que tes griffures vont me faire du mal? S'exclame t'il en me relevant face à lui, m'infligeant un coup de boule qui me sonne, la pièce se met à tourner. Un liquide chaud s'écoule de mes narines. Tu es si prévisible et si pitoyable. Me crache t'il en m'envoyant frapper contre le mur. Mes oreilles sifflent, mon crâne me martèle, mais je ne dois pas me laisser sombrer par le vertige qui m'assaille. Par automatisme, je place mes mains contre la paroi qui m'a accueillit il y a quelque seconde. Crois-moi, reprends-tilt en me tirant par mon tissu, élargissant l'encoche de déchirure. Je ne vais pas te laisser sombrer aussi facilement, je dois terminer mon travail, celui que tu m'as empêché de finir en te tuant après tes parents!
-Je ne sais rien, réussis -je à dire.
-T'ais-je posé une question? Clame t'il en me poussant hors de ma chambre, me forçant à marcher à travers le couloir. et crois-moi, Dante ne sera pas là avant longtemps, il ne pourra pas te sauver cette fois! S'exclame t'il en ouvrant une porte avant de me balancer au sol. Je perçois le corps de Rizio allongé au sol, un filament de sang coulant sur son visage. Observe Gemma, il pose un genou à mes côtés avant de relever mon visage par le tiraillement qu'il offre à mes cheveux. Rizio ne pourra pas venir te sauver. Ce n'est qu'une bande d' incompétent! Ricane t'il en lâchant sa prise sur moi, mon visage retombe face au parquet. Je ferme lamentablement les yeux, priant au fond de moi pour que ce cauchemar cesse.
-Tue-moi maintenant! Quémande-je en me redressant pour lui faire face. A quoi bon attendre des heures pour m'ôter la vie comme tu l'as fait à mes parents! Précise-je en l'observant plisser les yeux.
-Ainsi donc, tu es pressé de crever! Je vais te décevoir , balance t'il en me tournant autour. Sa main encercle mon cou, il m'oblige à me plier pour faire face au visage de Rizio, ce dernier est inconscient, totalement inerte. L'espace d'un instant je pense qu'il est mort, mais son ventre qui se lève faiblement, me prouve qu'il est encore parmi nous. Je ne vais pas te tuer sans avoir de témoin, cela serait si dommage de ne pas percevoir dans le regard de Dante ou de ces hommes, la tristesse de te liquider. Ricane t'il en me relevant sans douceur.
-Pourquoi, demande-je en roulant mes épaules pour qu'il me lâche enfin.
-Pourquoi? Gronde t'il, tout simplement car tu es le fruit d'un couple qui m'a pourrit la vie, ta mère avait réussi à me piéger, si elle avait fermé sa gueule, elle serait toujours en vie, me confit il en dardant un regard pervers sur mon épaule dénudé. Il a fallut qu'elle prévienne ton père, ce putain de juge.
Je tangue légèrement, sans cesser de le regarder, je recule pour enfin caler mon fessier contre le bureau de Dante. Je pose mes mains sur l' arête du plan de travail permettant à mon être de se sentir soutenue.
-Les tuer m'a apporté mon salut, j'étais libéré de leurs manigance à mon égard.
Je ferme les yeux, revivant la scène, je frissonne quand mon esprit m'ouvre de nouveau les souvenirs si douloureux de cette soirée. Les balles sifflent avant que le bruit des corps de mes parents s'écroulent au sol.
-Ouvre les yeux! Hurle t'il en me secouant les épaules, sa force est t' elle que mon corps tombe sur le bureau de Dante. La colère, la rage s'empare de moi. Mes doigts saisissent un objet lourd, sans réfléchir, je le prends avant de le fracasser contre le crâne de cet homme. Je frappe sans jamais m 'arrêter, je pousse des cris strident, j' hurle de pleins poumons, chassant cette souffrance qui vivait en moi, L'oncle de Dante vacille en portant ses doigts à la plaie qui inonde son front.
Je suis furie, ma conscience n'est plus. Je me jette sur lui, reprenant mon action, de nouveau, j'entends mes hurlements s'étendre dans ce lieu à chaque coups que je porte à cet être qui a ôté la vie de mes parents.
Le sang coule, un trou s'est formé sur son front, son regard m'observe, inerte. Je réalise ce que je viens de faire, je lâche mon arme avant de m'extraire du corps de l'homme qui ne bouge plus. Je recule avant de me laisser glisser contre le mur qui m'empêche de fuir davantage.
Mes mains sont couvertes de sang, mes doigts tremblent quand je les mène à mes lèvres pour étouffer mes sanglots. Plus rien ne se joue devant moi, tout est flou sauf le corps de mon agresseur. Des pas approchent rapidement. Les voix résonnent autour de moi, un corps dont émane une odeur qui me rassure me colle à lui, une main posée sur le sommet de mon crâne m'oblige à caler mon visage contre ce torse que j'ai caressé tant de fois.
-Je ...je l'ai tué, sangloté-je en cherchant à m'accrocher à Dante, pardon, souffle-je en scellant mes doigts à la chemise de mon amant.
-Non, murmure t'il contre mon oreille avant de déposer un baiser contre ma tempe. Il n'est pas mort. Me confit il en me soulevant dans ses bras. Je me laisse faire, je ne dis rien, je veux oublier ce qu'il vient de se passer, oublier que j'ai faillis tuer un homme. Je veux me réveiller et découvrir que tout cela n'était qu'un pur cauchemar...
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L'italien
Random"Deux forces diamétralement opposées, une dualité inéluctable. Lui, l'incarnation du mal, la nuit, l'ombre. Moi, le défenseur du bien, le jour, la clarté. Nos chemins n'étaient jamais destinés à se croiser, jusqu'à ce qu'une mauvaise interprétation...