Chapitre onzième : Flash-Back

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         Voilà le chapitre onze ! Je dois avouer que j'ai hâte de voir vos réactions, ha ha !  Vous aurez le droit à une petit flash-back (comme le nom de ce chapitre l'indique) de l'attaque, mais cette fois, ça ne sera pas du point de vue d'Ariel. A la place, nous resterons à l'intérieur de la pièce avec Emeline, Matthieu et le terroriste... Bonne lecture 📖

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        Ariel courait sur les trottoirs puis, passée quelques rues, elle ralentit pour faire une marche rapide. Elle traversa sa petite ville natale pour arriver dans un parc composé de verdures. D'immenses arbres imposants le délimitaient, emprisonnant en leur sein des enfants qui jouaient sur des structures tels que des toboggans, des balançoires, un bâteau de pirate et une mini tour à escalader. Leurs parents les surveillaient à partir des bancs en bois tout en discutant de la routine, comblant les vides qui mettaient mal à l'aise les adultes. La jeune fille au caractère vif diminua sa vitesse pour adopter une marche lente qui lui permit de profiter de tout ce qui l'entourait. Certes, ce n'était pas une grande amoureuse de la nature, mais plutôt une adolescente enfermée dans sa chambre à jouer ou discuter sur son ordinateur, pourtant elle adorait ce parc. Il s'agissait d'une source d'apaisement, de calme, de joie, d'enthousiasme, d'amour. Lorsqu'elle avait besoin d'être seule, ou du moins qu'avec Matthieu ou elle-même, c'était son point de repère. Elle quitta rapidement le sentier tracé par les pierres et traversa le parc en slalomant entre les animaux et les végétaux pour passer au travers d'une haie qui avait l'habitude de lui former un passage forcé.

Derrière le feuillage se trouvait une étendue d'arbres de toutes sortes. À quelques pas d'elle, un grillage avec une pancarte où était gravée une interdiction d'aller plus loin sous peine d'être en danger avertissait les plus téméraires. La jeune fille ne daigna à aucun moment jeter un œil à l'écriteau et sauta par-dessus l'obstacle. Une minute plus tard, elle s'asseyait au bord d'un lac, protégée par la chevelure d'un vieux chêne. Elle jeta sa tête en arrière pour regarder le tronc derrière elle, son cou prêt à casser. La nostalgie et la peur s'insinuèrent en elle soudainement. Elle fondit en larmes. Comment tout ça pouvait être possible ? Ce genre de choses n'arrivait que dans les films, pas à elle ni à ses proches. Elle qui rêvait que son train-train quotidien soit rompu par un événement digne d'un film d'action ou d'aventure, c'était réussi. Elle regrettait maintenant. Et si c'était parce qu'elle avait souhaité ça que tant d'enfants étaient morts et que son meilleur ami était porté disparu ? Et puis, c'était normal de s'emporter sur Émeline, elle avait été avertie de tout ça, elle aurait dû partager ces informations primordiales. Matthieu ne serait pas actuellement entre les mains de ces fous ! Et puis, au moment où elle avait le plus besoin de soutien, son meilleur ami disparaissait et sa mère l'insultait de monstre. C'était profondément blessant. Il est vrai qu'elle avait été dure avec sa camarade de classe, mais elle ne ressentait aucun besoin de se repentir. C'était légitime. Elle se leva, chancelante, pivota vers le tronc et déposa délicatement son front contre des inscriptions faites maladroitement.

A LA VIE,

A LA MORT.

_ Matthieu, qu'est-ce que je vais faire ? Je ne sais pas comment m'y prendre pour t'aider. Vu la réaction des autres, les flics ne me croiront pas. Je n'ai aucune piste. Mais je ne peux pas t'abandonner, je l'ai fait une fois et voilà où on en est...

Emeline, qui avait discrètement suivi sa camarade, observait la scène. Devait-elle se montrer ? Ariel accepterait-elle de lui parler ? Ou simplement de l'écouter ? Elle prit une grande inspiration, chassa l'eau qui coulait de ses yeux et s'adressa à la brune d'une voix tremblante, mais emplie de douceur tout en sortant de sa cachette.

Les Êtres ParfaitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant