Solo vent'anni... tome 2

Chapitre 8

Je fit tomber ma cigarette sur le sol pavé et partit en courant en direction des voix. Léo sur mes talons, nous montions les rues, désespérés.

- RICHARD ARRÊTE !

- J'arrêterai quand tu paieras pour ce que tu m'as fait salope !

Putain je jure que dès que je l'attrape je le bute !

Léo m'indiqua la rue d'où provenait la dispute entre ma fiancée et son taré de père. Plus on se rapprochait, plus mon sang battait dans mes veines. J'allais enfin récupéré ma Romane !

On arriva enfin a destination, essoufflés. Un vieil homme au cheveux gris et à la musculature imposante tenait fermement ma Romane. Il était de dos mais à en jugé à sa démarche la taule ne l'a pas tant changé que ça, je pourrais facilement le mettre au sol en moins de trente secondes. Romane, elle, me regardait, inquiète.

Dam': Lâche ma femme !

Romane : DAMIANO NOOOOOOOOOONNNN !

Le quinquagénaire qui retenait ma Romane se retourna mort de rire.

Richard : alors c'est lui ton prince charmant ? Je m'attendais à rien mais là c'est pire qu'un cauchemars !

Dam': je te le répète, LÂCHE MA FEMME !

Richard : ou sinon quoi ? Tu pense avoir du pouvoir ? Ici c'est ma ville, c'est moi qui commande !

Léo qui se tenait derrière moi était aux aguets, me laissant l'opportunité d'avancé vers ce connard.

Dam': je t'ai demandé quelque chose, tu vas le faire ou il va falloir que je t'y oblige ?

Romane : Dam' arrête !

Richard : mohh comme c'est mignon, tu veux protéger ton chevalier servant ?

Romane : Papa laisse le en dehors de tout ça, c'est entre toi et moi, c'est tout !

Dam' : Romane je te laisserais pas, alors Richard tu vas la laisser ou je te fais bouffer les pissenlits par la racine !

L'homme aux cheveux grisonnant lâcha ma femme et se rua vers moi, la haine dans les yeux.

Richard : tu pourras pas la sauver éternellement !

Je le saisi au vol et le plaquais contre le sol. Léo pendant ce temps récupéra Romy et descendit rejoindre les autres.

Dam' : à nous deux bâtard !

Richard tenta de se redresser, mais mon emprise sur son torse était trop forte.

Richard : t'aime te sentir puissant comme ça hein ?

Dam': ferme ta gueule connard ou je te jure que je bute !

Le père de Coraline éclata de rire et me sourit provocatrice. Je ne pus m'empêcher de lui foutre mon point dans la gueule, le faisant saigner du nez.

- DAMIANO ARRETE !

Victoria et les autres venaient d'arriver.

Dam': Victoria tu sais qui est cette ordure ?! tu sais ce qu'il à dit à Romy ?!

Vic : certes mais c'est pas une raison pour le buter ok ? Il va retourner en taule !

Ethan ne me laissa pas répliquer, il me remonta sur mes jambes et me kidnappa avec Thomas en direction d'un banc pour éviter que je commette un meurtre.

Richard : bah alors on a besoin de ses petits amis pour s'en sortir ? Romane, demain midi à la planque, tu viens seule et en tenue adaptée ou je bute tout ton petit monde devant tes yeux avant de te démembrer...

Richard nous adressa un regard menaçant et se barra devant nos visages interloqués.

- PUTAIN MAIS VOUS ETES FOU ? DAMIANO QUAND JE TE DIS DE RIEN FAIRE, NE FOUS RIEN BORDEL !!!

Romane furieuse se tenait devant moi.

Dam': ma Romy...

Je murmurais plus que je ne parlais mais je m'en foutais. Elle était enfin là, près de moi, et je comptais plus la lâcher !

Thomas : on va vous laisser discuter tout les deux...

Tout le groupe acquiesça et descendit en silence, nous laissant tout les deux nous regarder en chien de faïence.

Romane : PUTAIN MAIS T'ES INCONSCIENT ?!

Dam': Romy...je pensais t'avoir perdu...

J'étais déboussolé, je savais pas quoi lui dire à part que j'étais comblé de l'avoir retrouvé.

Romane : Damiano merde ! Je t'avais dis de m'oublier !

Dam': c'est impossible, t'es la femme de ma vie...

Romane me jaugea un instant avant de s'assoir sur le banc.

Romane : mais merde Dam' tu pensais à quoi ? Mon père est un putain de fou furieux méga dangereux ! TU TE RENDS COMPTE DE LA MERDE DANS LAQUELLE TU NOUS AS FOUTU ?!

Dam': je voulais absolument te revoir...je t'aime ma Romane...

Je pleurais contre son épaule, totalement détruit. Je pensais pas ressentir un sentiment aussi fort pour quelqu'un un jour.

Romane : Damiano...

Dam': Roxane laisse moi parler, s'il te plaît...Il y a plus de trois semaines quand tu es partie, j'ai cru mourir...je t'avais déjà perdu trop de fois pour que ça recommence, on allait enfin pouvoir être heureux, mais il fallu que ce connard fassent tout foirer. Je peux pas vivre sans toi, t'oublier, refaire ma vie avec une autre, t'es la seule que j'aime, alors NON, tu peux dire ce que tu veux, j'abandonnerai pas !

Romane soupira, le visage dans ses mains toute fines. 

Romane : Il a des amis à la Mafia Dam...

Dam' : et alors ? on peut appeler les flics, c'est lui le fautif pas toi !

Romane : Damiano la mafia s'arrête pas grâce aux flics ! Ils collaborent pour la plupart avec la mafia d'ailleurs, alors non on appellera pas les flics ! 

Dam': on va voir avec les autres, il doit bien y avoir une solution !

Elle ne répondit rien mais soupira encore. Je me risquais à passer un bras autour de ses épaules. Elle sursauta, surprise et mal à l'aise. 

Romane : va rejoindre les autres, j'ai besoin d'être seule un instant...

Dam': je te laisse pas !

Romane : Damiano je te le demande...je vous retrouve après...

A contre coeur et pas du tout rassuré je me levais et rejoins nos amis à la terrasse. 

Thomas : alors comment vous allez ?

Dam': elle m'en veut...

Lavinia : t'as fait ce qu'il fallait Dam' !

Vic : Lavi à raison !

Dam': je sais pas si elle voudra toujours de moi...

Je m'écroulais sur la table en prononçant ces mots. C'était tellement dur de le dire à voix haute.

- Mec vous avez surmonté plus que ça, vous allez y arriver !

Léo essayait de me remonter le moral mais j'y croyais plus. 

- Salut...

Romane se tenait à côté de Kiara, la peau pâle, elle semblait exténuée et je ne voyais plus aucune once d'espoir ou d'amour dans ses yeux, juste de la fatigue et de la tristesse. Comment j'ai pu la rendre comme ça ?

- C'est pas ta faute Dam'...

Victoria me chuchota ces mots pendant que les autres faisaient un câlin à Romane. 

- Je crois qu'une longue discussion s'impose pour savoir comment on va se sortir de ce merdier...