Une chute, une chute bête quand on y réfléchit. Une rencontre qui a chamboulé la vie des deux garçons. Un amour naissant, qui grandit au fil des jours. Un chanteur, un kiné, quand l'amour se rencontre dans un cabinet de soin.
Découvrez l'histoire d...
Le retour à Doncaster est dur pour moi, même si on l'a retardé d'une journée parce que Harry était vraiment pas bien, le retour à la réalité est dure, plus dure qu'une fin de tourner. Je regarde nos photos toute la journée tellement il me manque. Mon bras va beaucoup mieux et je marche avec plus de sûreté qu'avant notre petite escapade à Londres. D'ailleurs, je ne sais pas comment on a réussi, mais aucune photo du visage de Harry n'a été publiée. Il a toujours la tête tournée ou de dos mais jamais son visage. Je suis plutôt ravi de savoir qu'il n'y a encore aucune photo de lui. En regardant les photos, je souris et je poste la photo sur mes réseaux sociaux, sur celle-ci non plus on ne voit pas son visage.
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"Je crois que je t'aime 🤍"
La photo est aimée et retweetée très rapidement et beaucoup de fois. Mon téléphone vibre dans ma main, enfin depuis quelques secondes il ne fait que ça mais là c'est un appel, et mon sourire apparaît rapidement.
-Allô ! -Tu crois ou tu es sûr ? -Je sais pas, j'hésite entre les deux. -Oh, alors je crois aussi. -Tu crois ? -Ouais, il y a de fortes chances.
Après quelques secondes de silence, mon sourire ne se décroche pas de mon visage.
-Salut -Salut, tu es en pause ? -Oui, l'une de mes patientes n'est pas venue alors j'ai qu'une seule personne, j'ai quelques minutes, et je viens de voir la photo. -Tu aimes? -J'aime beaucoup, c'est le jour où tu as pu lever ton bras sans douleur. - oui, j'ai fait une capture d'écran de cette vidéo. -J'aime beaucoup. -Moi aussi. -Je vais devoir te laisser. -Oh… -Je sais, ça m'ennuie aussi, mais on se voit bientôt. -Humm…. -Louis. -Ça va… c'est juste difficile après une semaine entière avec toi. -Je sais, pour moi aussi. -A tout à l'heure ? -A tout à l'heure.
Harry raccroche et mon sourire se fane un peu, il me manque plus que ce que je pensais, ce simple appel faut que j'ai qu'une envie c'est de pleurer et de le rejoindre.
Putain…. Certaines réactions me font encore peur, je n'ai jamais été comme ça, je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je l'aime lui, je n'ai jamais voulu être collé à une personne, et maintenant… Maintenant il y a lui et j'ai l'impression de ne plus réussir à vivre sans lui. Une petite larme coule le long de ma joue, et je l'efface d'un coup de main, pour que personne ne la voit, mais quand je me retourne je sais que ma mère l'a vu.
Son regard est tendre, je lui souris et une deuxième s'échappe de mon œil. Ma mère s'approche de moi, et me prend dans ses bras. Elle me serre contre elle et je fais de même de mon côté.
-Ça va ? -Je sais pas, oui… non. -Qu'est-ce qu'il y a ? Dis moi. -Comment on fait pour vivre loin d'une personne qu'on aime? -On fait avec on va dire, c'est dur mais on fait avec, et puis les retrouvailles sont toujours meilleures. -Mais quand on aime beaucoup trop cette personne et qu'on se sent perdu sans elle? -Je pense qu'il faut avancer un peu plus dans la relation. -Comment as-tu fait avec papa au début? -J'ai très mal supporter la distance qu'il y avait entre nous, on ne pouvait se voir que le weekend et seulement quand nos parents n'avaient rien de prévu. Ton père, qui était plus vieux et qui avait commencé à travailler, a rapidement loué un appartement et je suis allée habiter avec lui, j'ai arrêté mes études pas longtemps après et quelques mois après tu nous as rejoint.
Je lui souris et je colle mon front contre sa joue, qu'elle embrasse rapidement avant de se repositionner correctement.
-Tu aime Harry ? -Oui beaucoup trop. -Alors parle avec lui, peut-être que lui aussi voudrait ça, une vie de deux. -Peut-être, mais ma vie n'est pas ici. -Et peut-être que la sienne non plus. -Son travail est ici, sa famille aussi. -Ta famille est ici aussi, mais tu habites à Londres et Los Angeles, tu travailles dans le monde entier. -Mais pas lui. -Discute avec lui de tout ça. -J'ai peur de sa réponse. -Je sais.
J'ai peur qu'il refuse de partir de Doncaster, j'ai peur qu'il refuse de vivre dans mon monde, de me suivre, j'ai peur… et plus le temps passe et plus j'ai peur. Son métier ne lui permet pas de pouvoir se déplacer partout dans le monde comme moi.
Harry est comme moi, son métier c'est sa vie et je sais qu'il l'aime beaucoup trop. Mais je pourrais, s'il me le demande, je pourrais ralentir, parce qu'arrêter m'est impossible, mais je pourrais ralentir et me concentrer plus sur lui que sur ma carrière. Mais moi mon métier je peux le faire de partout, je peux le faire à la maison, mais lui non.
-Et si tu arrêtais de te faire mal à la tête et de penser à autre chose. -Comment? -Si on allait se promener un peu ? -J'ai pas vraiment envie. -Tu pourrais trouver quelque chose pour Harry, et puis ça ferait du bien à tes fans de voir que tu vas beaucoup mieux et puis ça te ferait du bien à toi aussi. -Humm…
Ma mère a raison, ça me ferait du bien et aux fans aussi. Je leur dois tout ce que j'ai, je me lève du lit à la suite de ma mère et je souffle un bon coup, avant de me changer et de rejoindre ma mère dans la cuisine.
-Tu es prêt ? -Oui je prends juste un médicament pour les douleurs et mon portefeuille. -Tu veux le mettre dans mon sac? -Oui s'il te plaît.
Elle hoche la tête et me le prend des mains pour le mettre dans son sac, j'avale mon médicament et je garde la bouteille avec moi pour cette après-midi. Ma mère me sourit et je lui rend, cette après-midi va me changer les idées et ça va me faire vraiment du bien.
