LEGACY

Chapitre 3

Une dizaine de minutes sont déjà passés et les coups de feu semblent de ne jamais terminer. Avec la jeune mariée et quelques invités, nous sommes enfermés dans un bureau. Je ne peux nier que cette situation m'angoisse légèrement et j'espère à tout prix sortir vivante de cet endroit.

Je ne sors jamais sans garde du corps, donc actuellement il doit avoir une vingtaine sur le parking en train de réprimer les ennemis. Leur job est simple : c'est de me protéger et sacrifier leur vie pour la mienne et je les rémunère gracieusement pour tout ça ! N'empêche, je marche toujours avec une arme à feu. Bah oui, être une mafieuse sans marcher avec une arme est une erreur de débutant.

– Vous croyez qu'on va tous ressortir vivant ? me demande la femme d'Owen avec inquiétude.

– Non on est fichu. Si tu as fait un des sept péchés capitaux alors crois-moi c'est le bon moment de réciter quelques versets de la Bible si tu veux aller à l'au-delà, je raille tout en vérifiant si mon arme est rechargée.

D'un coup d'œil, les invités se mettent à prier au bon Dieu tandis que le visage d'Aya pâlit soudainement.

– Mais... mais je peux pas mourir comme ça ! En plus c'est le jour de mon mariage ! Si je meurs, Owen se remettra jamais.

J'éclate de rire la coupant la parole. Pauvre fille, si elle savait que son mari la trompait avec quatre autres femmes...

— Pourquoi tu rigoles ? me demande la coréenne, les sourcils froncés.

Je reçois en même temps un message d'Owen. Ils n'ont pas réussi à tuer les malfaiteurs et certains ont réussi à pénétrer dans l'enceinte. Eh merde, ils sont combien ?

Je peste des insultes et malheureusement, je ne dois plus rester ici à rien faire. Seigneur, ma magnifique robe, je dois la tâcher de sang.

– Qu'est-ce qu'il y a ?

– Ils ont réussi à entrer dans l'enceinte. Vous restez ici, moi je vais descendre et essayer de sauver votre peau. Ne sortez en aucun cas, je leur ordonne sèchement.

Je balance une arme à Aya et elle l'attrape maladroitement avec ses mains moites.

– Tu sais ce qu'il te reste à faire, Aya.

Je lui lance un dernier regard avant de m'en aller et m'aventurer dans les couloirs. Qui aurait cru que ce mariage tournera en fiasco ? Surtout qui est derrière ce massacre ?

Tant de questions mais je le résoudrai plus tard. Pour l'instant je dois ressortir vivante pour le grand désarroi de Bella.

Les coups de feu continuent à résonner et je marche rapidement et mettant de côté cet angoisse. Un homme cagoulé apparaît au fond du couloir et m'observe avec des grands yeux avant de pointer son arme dans ma direction. D'une vitesse éclair, je lève la mienne et appuie sur la gâchette avant que la balle se forge entre ses deux yeux. Je m'approche de lui et enlève sa cagoule mais quelque chose attire mon attention sur sa main gauche. Interloquée, je relève sa manche et découvre avec horreur un grand dragon ancré dans sa peau.

Oula, je vais faire comme si j'ai rien vu.

Je remets sa manche à sa place et m'élance vers le rez-de-chaussée avec l'esprit totalement embrumé. Seigneur, mais pourquoi des gars de la Yakuza sont venus jusqu'à nous ? Les Yakuzas sont les gars de la mafia japonaise et dans mes souvenirs papa a refusé leur alliance et ils étaient très tenace jusqu'à nous menacer d'ôter notre vie. J'ai toujours su de rester à l'écart de ces tensions et aussi les yakuzas sont pas des types clean. Mais les voir ici va soulever plusieurs questions.

Tout d'un coup je sens une présence derrière moi mais avant que je me retourne, une personne cogne quelque chose de dur et froide contre ma tempe. Je vois flou tandis qu'une douleur aiguë survient au dessus de mon œil gauche. Je sens deux mains s'entourer autour de mon cou et m'étrangle sans pitié. J'inflige à mon agresseur un coup de coude contre sa hanche et quand je sens ses mains lâcher un peu l'emprise sur mon cou, je cogne fortement ma tête contre son visage avant de m'éloigner de lui. L'homme cagoulé tient son nez et visiblement j'ai pas raté ma cible. J'attrape mon arme à feu mais avant que je tire, une balle retentit et mon agresseur s'écroule lamentablement avec la balle dans sa tête.