Chapitre 33

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PDV Kai

Ça fait une quinzaine de minutes que je poireaute à l'extérieur sous ce soleil écrasant et je supporte à peine la voix aiguë de Bella. Toujours en limant ses longs ongles rouges, je m'éloigne un peu d'elle car je ne vais pas vous le cacher mais elle m'effraie. Elle est une combinaison entre Clara et l'autre soeur sadique et une chose que j'ai clairement compris avec ma petite-amie, c'est mieux d'être loin de sa famille maudite.

Cependant, j'en ai marre de rester ici et à attendre pendant qu'elle essaie de résonner Ivy. J'ai un mauvais pressentiment mais je respecte le choix de Clara.

Du moins, j'essaie...

Qu'est-ce qu'elles sont en train de discuter ? Est-ce que Clara va pardonner à sa connasse de soeur ? Je n'espère pas sinon cela voudrait dire qu'elle ne m'écoute pas et qu'elle est définitivement têtue. Jung et Ivy... cela veut rien dire qui vaille.

Mais quand des cris sont traversent les murs, j'échange un regard avec l'ainée.

– Vas-y toi. J'ai trop fait d'effort pour aujourd'hui et je n'ai plus envie de me casser un ongle.

– Mais ce sont tes soeurs. Comment tu peux t'en ficher ? je lui demande, à bout.

Elle esquisse un sourire et range sa lime à ongle.

– J'ai aidé Clara une fois en tuant ces brutes mais je ne vais pas suer une deuxième fois pour elle. Ce qu'il se passe à l'intérieur c'est un chaos et c'est ton devoir de secourir ta bien aimé, réplique-t-elle en roulant des yeux.

Je secoue ma tête tellement déçu de cette femme lugubre. Ouais, je la comprendrai jamais et il vaut mieux à l'avenir qu'on s'éloigne d'elle. Elle est d'une inutilité impressionnante.

J'entre en trombe dans la maison et c'est une scène horrible se déroule sous mes yeux. Jung au-dessus de Clara, ses mains autour de son cou. Il ne m'a fallu qu'une seconde pour que je le projette loin d'elle avant d'ordonner à Clara de s'en aller.

Jung se relève difficilement mais je suis connu d'éprouver aucune pitié pour mes ennemis. C'est ivre de rage que je l'assène une droite sur sa pommette avant d'attraper un de ses bras et briser les os de ses doigts. Il hurle à la mort et s'effondre au sol.

– T'as encore le toupet de lui faire du mal après toute cette souffrance que tu lui as infligé ! je gronde en m'accroupiant à côté de lui.

Il essaie de glousser mais son visage se tord de douleur.

– T'es le chien qui surveilles... ses arrières. Tu ne sais pas ce qu'elle est capable...Un jour, elle te jettera comme elle l'a fait avec moi, articule-t-il difficilement.

– Non, Jung, c'est toi qui l'as abandonné pour monter un mauvais plan contre elle. À cause de toi, elle a souffert pendant trois ans.

J'ai tant rêvé ce jour où il se retrouvera sous mes yeux, entre la vie et la mort. Désormais, la vie de ce connard se trouve entre mes mains.

Je m'en rappelle du jour où j'ai croisé ce regard gris clair et j'ai voulu tout de suite la protéger et la rendre heureuse. Malgré son apparence froide, je suis le seul qui peux clairement distinguer cette tristesse mélangée à une  soif de vengeance au fond de ses prunelles. Aujourd'hui, ma motivation est rendre heureuse Clara et tuer tout ce qu'ils lui ont fait du mal, en commençant par Jung.

– Dans tous les cas, même si vous me tuez je vous hanterai votre vie pitoyable ! Clara ne saura jamais ce qu'est le bonheur, raille-t-il avant de hurler quand j'écrase sa main brisée.

– Qui t'as dit que t'allais mourir ?

La confusion se lit sur son visage et du regard, il suit mes mouvements et aperçoit ma dague. Le visage stoïque mais la rage qui résonne dans mes tempes, je sectionne ses tendons d'achilles. Mourir est trop facile pour un gars pour lui. Avant qu'il fermera ses yeux, je veux qu'il ressente cette douleur mentale et physique quand on est incapable de bouger. Il lui restera minimum trois heures pour se remémorer tous ses gestes, tout le mal qu'il  a causé aux autres.

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