Chapitre 7

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J'observe ce pauvre homme se faire torturer sous les lames d'Owen. Owen a réussi à mettre la main sur un des types qui a foiré son mariage alors vous imaginez même pas à quel point mon ami est satisfait de le torturer.
Accostée contre le mur, je contemple la scène et Owen met fin temporairement sa misère.

– Je te donne une dernière chance. Dis-moi qui est derrière tout ça. Je veux juste un nom ! s'écrie Owen.

Mais l'homme garde son silence et je tourne les yeux. Si Owen croit qu'il aura des réponses de cette manière...
Je suis obligée d'intervenir alors je bouscule mon ami et tique quand il m'adresse un regard sombre.

– Ça fait une semaine que tu t'acharnes sur ce pauvre type, laisse-moi faire si tu en es pas capable !

Je fais un signe de tête à un de mes gardes et il part avant de revenir avec nos otages c'est-à-dire la famille de notre petit yakuza. Comme je l'imaginais, notre yakuza nous insulte en japonais mais dommage pour lui, la langue ne nous sera pas un barrage pour communiquer.

Le garde pousse sans ménagement la femme et son fils près de notre malfaiteur et son épouse s'apprête à le toucher mais je lui menace en pointant une arme sur elle :

– Touche-le et crois-moi tu le verras mourir sous tes yeux.

– Vous n'avez pas le droit de faire ça ! pleurniche le yakuza en gigotant de sa chaise. Mon boss vous le fera payer !

Je ricane et lui adresse un regard blasé.

– Justement, je veux savoir qui est ton putain de boss. Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Mais il est toujours têtu. Cette situation commence à faire chier. J'ai donné une semaine à Owen d'occuper du cas de ce yakuza. Une semaine et rien du tout ! En tant que chef, je suis obligée d'intervenir dans ce genre de connerie et gâcher mon manucure.

Mes hommes décident d'attacher nos otages puis tabassent la femme qui crie de souffrance. Le petit garçon ne cesse de pleurer et honnêtement je suis à deux doigts d'appuyer sur la gâchette.

– Alors ? Tu veux toujours voir ta pauvre femme assumer les conséquences de ton acte ? je demande d'une voix douce.

Il tente de me regarder avec ses yeux enflés et crache sur mes chaussures. Bon s'il veut continuer à jouer, qu'il en soit ainsi !

Je tourne les talons et m'apprête à partir de la cave mais il crie un nom qui provoque des frissons sur ma peau :

– Ro... Roberto Rodriguez ! Il a contacté mon chef pour vous attaquer.

Mon cœur bat à la chamade et je décide de m'en aller. Quand je claque la porte, des coups de feu retentissent et je suppose que ce sont mes gardes qui ont ôté la vie des otages.

Je me précipite à m'en aller mais je me cogne à nouveau contre quelque chose de dur. Je relève la tête et découvre le visage de Kai au-dessus de la mienne. Encore cette même scène.

Il semble remarquer que je vais mal alors il tire ma main et m'emmène dans sa voiture.

– Pourquoi...

– Démarre et roule, je lui coupe la parole.

Kai soupire mais ne bronche pas un mot. La route se fait en silence et quand il arrête la voiture, je remarque que nous sommes devant un très grand immeuble.

– J'ai décidé de vous emmener chez moi. Vous pourrez boire une tasse de thé si vous le souhaitez et faire le tri dans vos pensées, me dit-il lentement avant de sortir de la voiture.

Je fais de même en fronçant les sourcils.

– C'est tout ? Vous n'avez rien d'autres en tête ? je lui questionne avec des sous-entendus.

LEGACYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant