Chapitre 15

177 12 0
                                    

La pluie ne cesse toujours pas vouloir cesser et j'ai même fait l'imaginable pour que cette maudite averse se calme c'est-à-dire prier. J'ai vécu dans une famille religieuse du côté de ma mère et on m'a surtout imposé à croire en un Dieu et de le prier tous les soirs si je voulais me réveiller le lendemain. Mais avec l'âge, j'ai fait une césure avec la religion et si un Dieu existait réellement, pourquoi il nous ôte les proches qu'on chérit le plus ?

Enfin bref, c'est pour dire que deux heures sont passées après la demande soudaine de Kai et j'étais contrainte d'accepter. Moi aussi je déteste d'avoir les vêtements qui collent à la peau et d'ailleurs qui adore cette horrible sensation ? Il me semble que Park ait la phobie de la pluie, du moins si cette phobie existe. D'un côté, c'est amusant et con d'avoir peur de la pluie mais il a sûrement été traumatisé avec la pluie pour qu'il ait peur à ce point.

– Kai, fais un effort et allons retourner à cette maudite chambre.

– Bordel mais combien de fois je vais te le répéter ? Je sors pas sous la pluie !

Je me serre les dents afin de me retenir de lui foutre une putain de droite. Il croit sérieusement que je vais camper dans un resto au poisson cru ?! Hors de ma vie et même si c'était la dernière alternative, je préfère dormir à la rue !

Mon cul me fait atrocement mal sur cette chaise en bois et merde ! J'en ai marre de tout ça !

– Écoute-moi, imbécile. J'étais trop gentille avec toi mais là, je suis à deux doigts fracasser ta jolie tête contre la fenêtre. Alors fais l'effort de te lever de cette chef et combats ta peur, soldat, je m'emporte violemment en faisant retourner quelques têtes dans ma direction.

Mais il m'ignore et arrrgh ! Je vais le taper ! Je suis à deux doigts à l'abandonner ici et le laisser s'apitoyer sur son sort mais mon bon côté me dit de l'aider. Il a été plusieurs fois à mes côtés et c'est à mon tour de lui rendre la pareille.

Tout à coup, son porte-feuille posé sur la table attire mon attention et ce que je m'apprête à faire me fera honte juste pour quelques minutes. Je dérobe discrètement son portefeuille avant de m'en aller. Les gouttes d'eau me font frissonner mais je ne perds pas une seconde de plus avant d'être à la recherche d'une simple supérette qui pourrait me sauver la vie. On pourrait me considérer comme un folle à marcher sous cette pluie battante et moi-même je ne sais pas quoi y penser. Peut-être c'est le désespoir de la situation qui me pousse à me trimbaler sous ce mauvais temps...

Une fois que j'ai trouvé une supérette, j'achète ce que j'ai besoin avant la carte de  Kai et repars au resto à l'odeur de poisson infernale. J'entre furibonde dans le resto avant d'attraper Kai par sa veste et le traîner jusqu'à l'entrée du resto.

– Clara, je ne peux pas ! C'est au-dessus de mes forces et je ne pense pas que je pourrai y arriver, se lamante-t-il.

J'ouvre le parapluie sous ses yeux et lui lance un regard blasé. Il me fixe, sans rien dire mais je vois ces pupilles briller d'une lueur déconcertante.

– Je me suis permise d'emprunter ta carte parce que honnêtement, on peut pas rester ici toute la journée. J'ai acheté un grand parapluie uniquement pour nous donc si tu veux bien me suivre, lui dis-je en tendant ma main dans sa direction.

Il reste stoïque pendant quelques secondes avant de l'attraper et rentrer sous le petit habitacle. Je suis obligée de me décaler pour le laisser l'entièreté du parapluie car en vrai celui-ci est assez petit pour habiter deux personnes. Je m'en fiche si je marche sous cette averse froide et que je sois trempée jusqu'à l'os. Le plus important pour le moment c'est Kai.

Nous arrivons à notre chambre d'hôtel mais découvrons avec horreur qu'elle est inondée, l'eau nous arrivant au dessus des chevilles. C'est l'horreur et limite j'ai les larmes aux yeux tellement la vie est injuste.

LEGACYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant