Chapitre 25

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– C'est bon, tu peux t'en aller mais la prochaine fois, reviens avec une information.

Tae-Moo lève les yeux au ciel avant de partir du bureau. Quand il ferme la porte, je ne peux me retenir à balancer ma tasse de thé contre le mur tellement cette situation m'exaspère. Alertée par le brouhaha, Owen déboule et esquisse un sourire nerveux.

– Je suppose que Tae n'a rien dit de bon, chuchote-t-il en s'approchant de moi.

– Je me pose la question pourquoi est-il encore en vie ! Ce mec est d'une inutilité absolue, je peste en me levant brusquement.

– Soit il le fait exprès soit Jung a disparu sur la surface du globe.

– Cet homme... Je suis sûre qu'il n'est pas mort et je le sens, Owen, je sens qu'il est proche de moi. Comme un lâche, il doit se terrer quelque part. Après tout, il m'a dit qu'il me préparait une grande surprise.

Six mois sont passés après le meurtre de notre otage et je n'ai jamais entrée dans une colère si sombre. À chaque fois quand je suis près de mon objectif, une personne fout tout en l'air. Qui pourrait me devancer ? Une chose qui est certaine, cette personne m'espionne. Elle sait tout ce que je fais et ce que je m'apprête à faire.

Le pire dans tout ça c'est que ce cher Tae-Moo n'est même pas foutu avancer dans ses recherches. Je tourne en rond depuis longtemps et cette situation m'agace.

– Si Tae-Moo n'apporte rien, tu sais ce qu'il te reste à faire. Ne me déçois pas non plus, j'avertis à Owen.

– Ne t'inquiète pas patronne. D'ailleurs, il y a un petit problème avec notre cargaison et...

– Tu n'es pas mon bras droit pour rien, Owen. Je te laisse gérer tout ça car moi, j'ai besoin de réfléchir à ma vie.

Il tique et tourne les talons me laissant enfin seule dans ce grand bureau. Si je décide de ne pas d'intervenir, alors il faudra sûrement attendre vingt ans pour que mon objectif se concrétise. Mais par où commencer ? Jung est nul part et la seule personne qui pourrait mettre fin à mes interrogations est mort.

On a beau essayé de me persuader de tirer un trait sur cette vendetta mais je n'arrive pas. La vengeance consume mon âme et je pourrai uniquement l'éteindre quand j'attraperai cette personne.

Je quitte l'entrepôt et pars à mon lieu de mon rendez-vous. Arrivée dans un parc pour enfant, je remarque cette silhouette assise sur un banc. Je m'approche d'elle et m'assois à sa droite prenant soin d'installer une certaine distance.

– Je suis contente que tu veuilles enfin me voir, soupire ma mère en me daignant un regard.

– Comme si j'avais le choix, je raille en croisant des bras. Tu m'as saoulé pendant sept mois et je t'ai donné une chance de me parler alors, ne sois pas timide avec tes mots. Je suis dans le mood où je peux tout encaisser.

– Pourquoi tu es dure avec moi ? Tu n'es pas heureuse de me voir ?

– Dire oui ça serait mentir. Si Bella et moi te parlons plus c'est parce que tu nous as jamais aimé.

Elle reste silencieuse et je me contente d'observer ces enfants jouer et courir l'un derrière l'autre. Je souris lentement et me met à la place des parents qui contemplent leurs gosses gambader. Au fond de moi, j'espère revivre cette expérience d'être parent et admirer à nouveau un enfant comme si c'était une pierre précieuse.

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