8# 14 juin - Partie 1

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DISCLAIMER : CET ÉPISODE CONTIENT UNE SCÈNE QUI PEUT CHOQUER UN PUBLIC JEUNE OU FRAGILE, SI VOUS VOUS SENTEZ CONCERNÉS, N'HÉSITEZ PAS A PASSER (je mettrais un signe avant et après le passage)

Je me réveille surexcitée. Enfin je vais savoir si ma vie va changer ! Et je vais rencontrer une nouvelle personne ! Je suis tellement heureuse que je décide d'appeler Thomas, et même à six heures du matin, le beau gosse me répond.

- Salut ma belle !
- Coucou mon cœur !

Même venant de moi, ce mot me fait fondre. Je n'ose pas imaginer s'il venait de lui...

- Tu sais qui sera l'acteur qui jouera avec moi ? m'enquis-je, pressée de savoir ce qui m'attend.
- Non, Eva ne me l'a pas dit, elle avait trop peur que je te le répète...
- Argh mince ! Je vais mourir en attendant ! dis-je en rigolant.
- Hahaha, évite, ce serait dommage quand même, après tous tes efforts !
- Mouais, j'avoue que ce serait stupide...

Un silence s'installe. Il recommence à parler en premier.

- Sinon, ça va ? Tu stresses pas trop ?
- Étant donné que dans quelques heures, je vais peut être jouer avec Leonardo DiCaprio ou Brad Pitt, oui, ça va de ouf ! répondis-je avec ironie.
- Hahaha, ne t'inquiètes pas, on a pas le budget pour ça ! s'exclama-t'il en rigolant.
- Oh dommage, ça aurait été super cool quand même !
- Tu n'aurais pas eu peur de faire tâche ?
- Oh arrête ! J'ai énormément travaillé pour ce rôle ! Mais c'est vrai que face à eux... Ça aurait été compliqué...

On discute encore quelques instants, puis nous nous quittons sur des promesses de choses à faire lorsque nous habiterons ensemble.

Je prends le petit-déjeuner avec mes parents, pour me changer les idées. J'arrive à la gare avec cette impression de déjà vu. Lors du trajet que je connais par cœur maintenant, je stresse de plus en plus. C'est l'étape finale, celle qu'il ne faut absolument pas rater, sinon, tout mes rêves seront anéantis.

Mais penser à ça ne m'aide pas du tout à déstresser. Je me récite mon texte en boucle pour faire taire la voix qui me crie que je ne vais pas y arriver.

Arrivée à la gare, je cherche désespérément Thomas. En vain. Je ne le trouve nulle part. Je décide de lui envoyer un message pour lui demander où il est, mais il ne le reçoit pas. Les larmes commencent à me monter aux yeux, mais je respire un grand coup puis éteint mon téléphone. Il a certainement été occupé à la dernière minute, c'est pour ça qu'il ne m'a pas prévenu ce matin. Peu importe, il faut que je pense à autre chose. Ma mère perçoit mon inquiétude et m'étreint quelques instants.

Après quelques minutes de métro, je rentre enfin dans l'atmosphère prenante du théâtre. Je commence vraiment à l'aimer, cette ambiance tournante, enivrante. Cette fois-ci, beaucoup plus de gens s'affairent, de tous les côtés. Dès mon arrivée, mes parents sont obligés de s'assoir dans le public, avec quelques personnes, je suppose des techniciens. Je suis enlevée par une équipe de maquillage qui m'embellit en une dizaine de minutes. Je suis subjuguée de l'efficacité avec laquelle les maquilleuses et maquilleurs travaillent. Une jeune femme à fait mon eyeliner en deux secondes et parfaitement symétrique. C'est incroyable.

Je suis obligée de poser mes affaires et mon téléphone dans une sorte de petit cagibi sombre, faisant office de vestiaire.

Arrivée en coulisses, je ne vois pas l'acteur mystère, mais plutôt Jeanne, assise sur une caisse, son texte à la main. Je m'assoie à côté d'elle et la surprend contre mon gré. Elle me saute au cou, en rigolant.

- Mais qu'est ce que tu fous là ?! dit-elle en criant presque.
- Hahaha, j'ai été prise !!
- Ouah ! Mais c'est trop bien ! Je crois qu'on est les deux seules en lice en plus...
- Ah ouais ?! Non, c'est impossible !
- Si si ! D'ailleurs, est-ce que tu sais quel est l'acteur avec qui on passe ?
- Non, et toi ? m'enquis-je impatiente.
- Ah mince, je croyais que tu savais, vu que tu parles avec Thomas...
- Ah non, il a refusé de me le dire, d'ailleurs, tu ne l'aurais pas vu ? demandai-je.
- Ah non, il n'est pas venu te chercher ? dit-elle, semblant vraiment inquiète pour moi.
- Non, il n'est même pas venu me chercher à la gare et il n'a pas répondu à mes messages. dis-je en essayant d'étouffer un sanglot naissant.

In Ema's lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant