Fleuve de lumière qui traverse chambre noire
Un petit radeau clapote là l'air hilare
Du point A au point B il vogue inlassable
En évitant soigneusement tous les bancs de sable
A l'embarcadère, il expédie sa fortune.
Précieux colis à l'enveloppe inscrite de runes
Satisfait il repart, et reviendra demain
Le synapse lui sourit et salue de la main
Des milliers de neurones voyagent comme lui
Transmettent la connaissance tels mille paradis
Mais l'humain prend de l'âge, et les vagues géantes
Font couler les radeaux en violences terrifiantes
Eux, les grains de sésame de l'humanité
Ils sont à l'origine de toutes les avancées
Chaque jour ils meurent et on ne fait pas le deuil
De la connaissance farouche qui pleure et s'effeuille
Ce sont autant de livres qui prennent l'eau, rincés
Tout plein de tâches d'encre que nous devons relier
Pour former un dessin dans ce beau fleuve d'or
Et ainsi connaître le vrai visage de la mort.
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Poèmes
PoetryQuelques poèmes plus ou moins anciens de ma plume (ou de mon clavier).