Chapitre 19

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- Baptiste, je suis désolée... Dis-je en me relevant.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?Ton père... il est revenu, il veut t'emmener.

Il me prend dans ses bras et me fait un baiser sur le front.

- Je suis désolé, je ne voulais seulement te rendre jalouse.
- C'est la chose la plus stupide que tu ais fait...
- Tu me pardonnes ?
- On verra... J'appelle Lucie.

Elle arrive très vite, avec ses collègues. Elle nous demande si elle doit nous emmener quelque part. Je lui demande de nous déposer chez Hélène. Mes affaires sont déjà chez elle et Baptiste emmène le strict minimum.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je laisse Lucie parler. Elle doit très vite repartir.

- Je vous laisse ma chambre. Dit mon amie. Vous avez sûrement des choses à vous dire.
- En fait, je crois que j'ai besoin de parler à une amie.
- Et moi, à mon meilleur ami...

Après un repas dans le silence, nous montons dans les chambres. Je fixe longtemps le plafond. Finalement, je réussis à m'endormir mais très vite, les images me reviennent en tête. Le lendemain, je n'ai pas envie d'aller en cours, je crois que Baptiste non plus. Nous restons tous les deux dans le salon après le départ de la famille Lecat.

- Baptiste ?
- Oui...
- Ça te dit qu'on aille prendre l'air ? Il faut qu'on parle.
- D'accord, donne-moi deux minutes.

Nous partons pour une longue balade. Avant de quitter la ville, nous tombons sur Romane.

- Alie ! Ça va ?
- Romane... disons que...
- Ma mère est morte hier...
- A cause de moi...
- Mais non, c'est la faute de mon père.
- Bref, tu vas en cours ?
- Oui, vous ne venez pas ?
- Non, on préfère éviter le lycée pour l'instant.

Elle me prend dans ses bras. Ça me fait du bien de savoir que j'aurais toujours ma sœur pour me consoler. Nous la laissons aller en cours et nous poursuivons notre chemin. Nous quittons la ville pour la montagne. Après deux bonnes heures de marche, nous nous asseyons face à un lac. Il prend ma main.

- Aliénor... je suis désolé pour tout ce qui s'est passé entre nous. Je pensais que, enfin, tu sais bien. J'ai été idiot de penser que tu pouvais sortir avec mon meilleur ami...
- On vend la maison.
- Quoi ?
- Quand tu auras 18 ans, on vendra la maison. On s'en fera construire une nouvelle.
- Tu m'as écouté ou pas ?
- Je n'ai pas envie de parler de ça.
- Tu sais ce que va faire mon père ?
- Non, je n'en ai aucune idée.
- Il va vouloir notre garde, c'est mon père biologique et comme tu n'as personne pour te garder, il va t'adopter aussi. Alors, mademoiselle je-sais-tout, qu'est-ce qu'on fait ?
- Je n'en sais rien...

J'appuis ma tête contre son épaule. Mon portable sonne. C'est Lucie.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant