Chapitre 8

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Elle part. J’allume mon enceinte et je mets de la musique. Je me demande ce que je vais faire ce soir. Il n’y a rien de bien à la télévision et je suis seule. A 21h, je décide de sortir, je n’en peux plus de tourner en rond dans cette maison. D’ailleurs, je ne vous ai toujours pas dit où j’habite. Un petit indice, je vais me balader sur la promenade des Anglais. Je prends une petite précaution avant de sortir : un couteau suisse. Les lumières sont allumées, je descends sur les galets et je regarde l’horizon et j’écoute le va et vient de l’eau.

Quand je regarde mon téléphone, il est presque 23h. Je remonte les marches et je retourne chez moi. Fatiguée, je vais me coucher. Mais 30 minutes plus tard, je ne suis toujours pas endormie, j’ai trop peur de refaire un cauchemar… Ou pire, que le rêve se réalise. Bon, c’est vrai qu’en y réfléchissant bien, je suis un peu paranoïaque. Bah quoi ? Vous n’avez jamais eu d’impression de déjà vu ? Finalement, je m’endors quelques minutes plus tard.

A 8h30, je me réveille et je descends pour prendre mon petit déjeuner. Jeanne n’est pas encore réveillée. Je me dépêche. Avant de partir, je laisse un mot sur la table disant que je suis partie. J’arrive au conservatoire 10 minutes en avance. Une fois prête, je m’assois sur le lavabo. Les filles arrivent. Je reçois un message de Romane pour dire qu’elle ne viendra pas aujourd’hui et qu’il faut que je prévienne la professeure de danse.

En sortant du cours de danse, j’envoie un message à Maya pour lui dire que je vais arriver. Sur le chemin, je regarde partout autour de moi, quand tout à coup, un gros bruit brise le silence de la rue. Je me retourne. Deux voitures sont renversées, comme dans mon rêve. Le temps semble s’arrêter. Les gens autour se sont retournés vers le lieu de l’accident. J’avance doucement même si j’ai l’impression que mes jambes ne me portent plus. J’avance vers le corps le plus proche de moi. Mais avant même de me baisser, je recule de plusieurs pas.

- Mademoiselle ? Dit un homme en me prenant la main.
- Je… je ne… c’est impossible…
- Calmez-vous, venez avec moi. On va appeler les pompiers, ça va aller.

Avant même qu’ils arrivent, je m’évanouis. Je reprends mes esprits mais lorsque tout redevient clair dans ma tête, je suis assise dans un couloir. Hicham, Mathieu, Mattéo, Maya, Liham et Adam sont là. Nous laissons les adultes prendre des nouvelles.

- Ça va ? Demande Mattéo.
- Oui… je crois…T’es sûr ?
- Non, mais ce n’est rien, ne vous inquiétez pas.

Il n’insiste pas plus et prend la main de sa petite sœur.

- J’ai fait aussi vite que j’ai pu ! Dit Raphaël en arrivant essoufflé.

Son frère et sa sœur vont se réfugier dans ses bras. En attendant, toujours aucune nouvelle… Ils reviennent enfin, mais ils ont l’air complètement perdu.

- Alors ?
- Dans le coma, toutes les deux… Ce n’est pas une bonne idée que vous y alliez. Dit le mari de Charlotte à ses enfants. On va rentrer à la maison.
- On se voit plus tard, faites attention en rentrant.

Il y a toujours une atmosphère étrange. Je me retourne vers les autres. Ils rentrent dans la chambre de mon ange gardien. Je décide d’aller voir Charlotte. En poussant la porte, un frisson me parcourt. Je la vois allongée comme dans mon rêve… Je lui prends la main et je murmure un seul mot.

- Désolée…

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant