Chapitre 14

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Islem : Tu as faim ? Je peux essayer de cuisiner quelque chose...

- Non merci, je vais aller dormir.

Islem : Tu devrais prendre une douche d'abord.

Il a raison, mes habits sont couverts de sang séché, mes mains aussi, ça me rappelle que quand la police est venue me voir je n'ai pu dire aucun mot... Je suis pitoyable, même après ce qu'il lui est arrivé je ne suis pas capable de le défendre.

Je vais directement prendre une douche, en ressortant je n'ai même pas la force de m'habiller, plus aucune envie ne me prend, je vais donc au lit, et je me force à dormir pour oublier cette douleur.

Le sommeil commençant à arriver et étant encore un peu léger, j'entends la porte s'ouvrir, je ne bouge pas, la fatigue est trop présente de toute façon...

Islem : Allah apaise lui sa peine... Ne la laisse pas sombrer, je te le demande s'il te plaît...

Je sens qu'il me couvre, et finit par m'embrasser le front pour ensuite quitter la chambre... Je me demande si il aura les épaules de m'assumer, et me protéger... Je finis par fermer les yeux rejoignant l'endroit ou les rêves remplacent les problèmes.

****

Un maux de tête me réveille, je n'ai aucune envie de sortir du lit, cette nuit je n'ai pas très bien dormi je me réveillais souvent en ayant peur...

Sur ma gauche se trouve un plateau avec un petit déjeuner, mon téléphone vibre.

* Nouveau message d'Islem *

Islem : Prends des forces.

Ça va il est aimable lui, ça me touche mais, je n'ai pas si faim. Je me rallonge dans mon lit, entendant que quelque chose ce passe, que je me réveille de ce mauvais rêve.

J'entends la porte d'entrée, Islem entre ensuite dans la chambre, et me fixe, je le regarde a mon tour, il ne parle pas, j'attends, il regarde le plateau, et me re regarde.

Islem : Mange.

- Je n'ai...

Islem : Mange je me suis pas cassé les couilles pour rien.

- Je t'ai rien demandé Islem.

Islem : Mange Nour, j'ai pas envie qu'on se prenne la tête, avec ce qui t'est arrivé tu n'as pas mangé hier, donc manges maintenant.

- Arrête, laisse moi dormir.

Islem m'attrape le bras et redresse mon corps, il prend la cuillère et la met de force dans ma bouche, il va pas bien ma parole, ça tourne pas rond, je le regarde hyper mal, et commence à manger. Sauf que mon corps n'est pas du même avis, je sens un rejet arriver, je saute du lit et cours dans les toilettes, Islem me suit, ne sachant pas comment réagir...

Islem : On va à l'hôpital.

- Non, je veux pas y retourner.

Islem : Tu vas y aller, prends tes affaires dépêche toi, je t'attends dans la voiture.

Vu sa tête, mieux vaut que je m'exécute, je fais ce qu'il me dit et le rejoint dans la voiture.

****

Docteur : Vous devriez prendre rendez vous chez le psy.

- Non merci.

Docteur : Madame, vous avez vu votre petit copain mourir sous vos yeux, le cerveau n'est pas conçu pour supporter autant de charge émotionnelle, si vous n'êtes pas suivi les séquelles peuvent être lourde de conséquences.

- Je ne suis pas folle monsieur.

Islem : Il n'a pas dit que tu étais folle, mais que tu as besoin d'aide pour surmonter cette épreuve Nour, arrête de faire l'enfant et écoute le.

Docteur : Monsieur a raison...

Je finis par les écouter, un psy ? Cela va vraiment m'aider ? J'essaierais de tout faire pour ne pas sombrer, je ne veux pas ressembler à un zombie, une coquille vide...

****

Ce soir, j'essaie de manger, du coup je cuisine, simple car je n'ai pas la force de faire un plat de chef, Islem est toujours à la maison, il ne sort plus et reste à mes côtés, je suis reconnaissante de ce qu'il fait pour moi, ça ne doit pas être facile pour lui non plus, mais il ne se plaint jamais, pas comme moi... Je suis égoïste, d'être autant la à compter sur lui sans me soucier de ce qu'il peut ressentir.

****

Islem : C'est vraiment bon Nour.

- Merci.

Je finis par manger l'assiette en entier, je range tout et je pars me coucher, les journées passent si vite mais semblent pour moi être hyper longue... La douleur que j'essaie d'oublier, va t-elle partir bientôt ? Comment un deuil se déroule ? Comment on guérit de cet état d'âme ?

****

- NAN ? ENZO S'IL VOUS PLAÎT ARRÊTER, JE VOUS EN SUPPLIE LAISSER LE, VOUS ALLEZ FINIR PAR LE TUER.

Islem : Nour ! Chut, stop calme toi, réveilles toi, regarde moi, arrête de pleurer, tu as faire un cauchemars.

Il me prend dans ses bras, c'était un cauchemar ? Je suis tétanisé, j'arrive plus à me sortir ces images de la tête, je revoyais toute la scène en détaille, les ressentis étaient encore plus intenses.

Islem : Ça va mieux ? Tu as besoin de quelque chose ?

- Non merci.

Islem : D'accord, si tu as besoin appels moi, je dors dans la chambre à coté.

Il se lève, mais non je ne peux pas dormir seule, c'est dur à avouer mais ses bras me réconfortent, j'attrape sa main, il me regarde en attendant que je lui dise ce qu'il m'arrive, je le tire vers moi, il se retrouve face à mon visage.

- Reste avec moi Islem... 

TOME 1 : Nour - Mon mariage forcé.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant