Chapitre 31

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Nous sommes à la piscine, Nesrine est à côté de moi, elle regarde Zayd jouer avec Islem et Yacine... Elle a le sourire au coin, elle aura beau faire la femme sans sentiments, on le sent à 50km qu'elle en pince pour lui.

Ness : Je peux te parler Nour ?

- * Je la regarde * Oui dis moi.

Ness : Comment t'a fais pour faire confiance à Islem ?

- Je sais pas... Ça a mis quelque temps, enfin non, son comportement a fait que je me suis attendrie avec lui. Il était protecteur et a l'écoute.

Ness : Mh... D'accord.

- Tu aimes quelqu'un ?

Ness : Oui, mais... C'est compliqué, je n'arrive pas à accepter que je l'aime.

- Il t'aime lui ?

Ness : Je crois... Enfin j'en suis sûr.

- Alors fonce.

Ness : J'attends qu'il exécute ce qu'il m'a dit.

- Fait lui comprendre que tu es d'accord déjà.

Ness : Oui... Merci ma soeur.

- Pas de quoi !

Elle se lève et rentre à la maison, je vois Zayd la suivre du regard, puis repartir jouer avec ses cousins... J'espère qu'il le fera, c'est mignon de voir un petit amour comme ça, ils n'ont que 18 ans et sont déjà très mature à leurs âges.

C'est vrai que c'est jeune pour le mariage, mais je suis une fille qui a toujours rêvée de me marier très jeune, je me suis moi même mariée à 19 ans, donc je ne me voit pas refuser.

****

Déjà 1 mois et demi que nous sommes en Espagne. Le temps passe vite... Je suis devant Islem, nous sommes seuls.

- On va rentrer quand ?

Islem : Pas maintenant. Pourquoi ?

- Comme ça.

Islem : * Il me regarde un peu confus * Nour ?

- Oui ?

Islem : Dis moi...

- * Je lève ma tête * Mh ?

Islem : * Tourne le regard * Non, oublie.

Il repart sous mes yeux, comme si il ne voulait pas m'avouer quelque chose, par peur de me blesser ou quoi...

Je ne cherche pas plus à savoir, pas besoin de lui tirer les vers du nez, je sais que si il a vraiment quelque chose sur le coeur, il me le dira.

* POINT DE VUE D'ISLEM *

Je n'aime pas l'idée d'avouer à ma femme que je suis en manque d'elle... Depuis la fausse couche, ça a été difficile pour nous de remonter la pente. Elle devait être prudente pendant deux semaines, mais ça fait maintenant 1 mois et demi que nous sommes sortie de cette épreuve, et elle n'a plus aucun geste à mon égard...

Que ce soit intime ou non, j'ai l'impression qu'elle se bloque et qu'elle finit par se comporter comme si nous étions amis.

Je ne suis pas affamé, je lui laisse le temps qu'il faut, mais je ne vous cache pas que ne plus avoir de geste affectif de sa part me refroidit...

C'est bien pour ça, que ce soir je vais l'amener en tête à tête, je pense que nous retrouver à deux nous fera du bien, et surtout communiquer ce soir me libérera.

J'appelle donc un restaurant et je réserve une table, puis je pars annoncer à Nour qu'elle doit ce préparer pour 20h.

Ensuite, j'appelle Rayan pour avoir des nouvelles de la cité, et surtout de Juan. Je suis conscients que nous ne pourrions pas passez notre vie ici. Mais rentrer le plus tard possible est vraiment une chose à faire.

- Rayan ?

Rayan : Ça va ?

- Ouais bien. Et vous ?

Rayan : Ça va ici... On a bizarrement plus de nouvelle de Juan, et de ses hommes. Je penses que tu peux revenir.

- ... C'est vrai, Nour commence à se douter de quelque chose... Je leur annoncerais qu'on rentre à la fin de la semaine. Merci encore mon frère.

Rayan : De rien, prend soin de toi.

****

Nous arrivons avec Nour au restaurant, elle est toute contente, et ça me rassure de voir qu'elle a le sourire. Ma femme est forte, j'admire comment elle est...

Nous commençons le repas, l'ambiance est super romantique, je ne m'aurais jamais dit qu'un jour je serais autant canard avec une femme... Jamais j'aurais cru aimer comme je l'aime.

Nour : Dis moi ce qui te tracasse.

- Rien de spéciale ne t'inquiète pas.

Nour : Dis le moi quand même.

- Tu me manques Nour...

Nour : * Elle baisse les yeux *

- Regarde moi, ne baisse pas les yeux devant moi. Je trouves tout simplement que nous nous sommes éloignés.

Nour : Je trouve aussi, je m'en excuse, tu me manques énormément aussi.

- Je ne t'en veux pas, ces dernières semaines on été très dur pour nous, mais je te propose de rebondir, tu ne penses pas ?

Nour : Tu as raison.

Nous avons fini le repas tout en rigolant, j'étais soulagé de voir qu'elle me comprenait et qu'elle se m'était à ma place comme moi je me mettais à la sienne.

****
* POINT DE VUE DE NOUR *

Nous étions rentrée, ENFIN. Ça me faisait du bien de retrouver ma maison, l'endroit où j'avais grandi, puis d'un côté j'étais un peu stressé de savoir que le tueur de mon bébé était libre... Mais bon, je ne préfère pas y penser...

Avec Islem je faisais énormément d'effort, et ça nous réussissait, la communication avait renforcée nos sentiments et notre couple. J'étais prête à tourner une nouvelle page de notre livre, si vous voyez ou je veux en venir...

TOME 1 : Nour - Mon mariage forcé.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant