2 | Chapitre 3

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Dimanche 26 mai 2019

Monaco, 23h45

Monaco, 23h45

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PDV de Julia

J'ai passé de longues minutes allongée sur mon carrelage, la fraicheur des carreaux me faisait enfin ressentir quelque chose et j'en avais besoin. Après de longs moments de réflexion, mon esprit s'était complètement focalisé sur un moment précis de ma vie, la mort de mes 2 figures parentales. J'ai eu un besoin gigantesque de retrouver leurs affaires, de retrouver des souvenirs d'eux. Alors je suis rentrée dans une pièce que je n'ouvre jamais, à tel point que c'est la seule pièce fermée à clé de ma maison.

Elle était remplie de cartons mais pas n'importe lesquels. Je n'ai jamais ouvert ces cartons depuis la mort de ma tante. Ce sont les mêmes scotchs que ceux que j'avais mis au moment de notre déménagement à mon frère et moi, sauf sur un carton. Je n'avais jamais eu le courage de les ouvrir. Pourtant, le plus ironique est que je n'ai pas le courage de le faire non plus maintenant mais il le fallait, je le sentais. C'était comme si quelque chose m'attirait vers cette pièce, comme si quelque chose me manquait.

C'est uniquement quand j'ouvre le deuxième carton que je tombe sur ce que je voulais. Je ne savais pas que c'était ça que je cherchais mais je le sentais au plus profond de mes tripes que quelque chose me manquait, et c'était ça. Mon carnet. Mais je n'aurai jamais le courage de l'ouvrir, pas seule, ça m'était impossible. Je ne pouvais pas demander à mon frère, ça lui ferait beaucoup trop de mal, il n'a jamais su l'existence de ce carnet. Mais il y avait qu'une seule personne sur cette Terre dont j'avais besoin dans ce moment là. Il ne me fallut que quelques secondes pour cliquer sur son nom et l'appeler.

Moi: J'ai besoin de toi... Je sais... Chez moi... Merci...

Mes yeux se perdirent au fond de ce même carton. Il y avait au fond ce paquet de cigarettes. C'était mon premier, je l'avais acheté au lycée, ça faisait bien de fumer à l'époque. Je pris le paquet et je ne pu
m'empêcher d'en sortir une. Je la pose sur le bord de mes lèvres. Est ce que ça me ferait ressentir quelque chose à nouveau ? Le tentation était bien trop forte, alors je l'ai allumée. La fumée qui brûlait mes poumons me réconfortait. C'était comme si je pouvais recracher tout le vide. Je me mis alors à me balader dans ma propre maison, l'attendant de pieds fermes.

Mon coeur loupa un battement quand j'étendis la porte d'entrée s'ouvrir puis claquer. Des pas précipités se rapprochaient de moi et c'est quand ils s'arrêtèrent que je su qu'il était là. Mon coeur et ma raison se sont battues pendant de longues secondes. Mon coeur voulait le regarder, il voulait que je le prenne dans mes bras, que je laisse éclater tout le vide en moi, il voulait que ce vide soit comblé. Mais ma raison le savait, il m'avait fait tellement de mal, il était l'élément déclencheur de ma rechute.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant