2 | Chapitre 28

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Mardi 2 juillet 2019

Nice, 23h30

PDV de Julia

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PDV de Julia

L'air était devenu complètement irrespirable, comme si il avait été envahi par une épaisse fumée. Mes poumons étaient compressés dans ma cage thoracique alors qu'ils ne demandaient qu'à respirer. L'unique souffle court répétitif qui s'échappe de mes lèvres est le seul encore capable de m'apporter l'air minimum. Mais cette hyper ventilation oxygène démesurément mon cerveau, le faisait tourner au rythme des vagues à quelques mètres.

Cette discussion m'avait fait mal, vraiment très mal. Une douleur puissante avait envahi ma cage thoracique. Je détestais cette situation, je détestais voir Charles et George se crier dessus. Je me détestais aussi d'avoir été trop lâche pour avouer ce que j'avais fais à George aussi tard. Je me détestais aussi de ressentir ce que je ressens pour Charles. Je ne sais pas ce que c'est, c'est plus fort que tout ce que j'avais jamais ressentis. Le seul contact avec sa peau m'apaisait comme jamais personne ne l'avait fait. Je tentais d'imiter sa propre respiration pour calmer la mienne et il ne fallut que quelques secondes pour que ma crise passe. J'avais été incapable de détacher mes yeux de son regard envoûtant qui me fascinait tant.

Charles: Désolé, je voulais pas que ça te mette dans des états comme ça

Le monégasque m'attire contre lui et entoure mon corps de ses bras. Son odeur se faufile dans mes narines, elle agit comme une bouffée d'air frais, comme un coup de ventoline pour une personne asthmatique. C'était ça enfaite. C'était comme si j'étais malade et qu'il était mon seul remède. Ma tête posée contre son torse me laisse entendre les battements de son coeur. Sa main voyage dans mon dos pour tenter d'apaiser mon angoisse, ça fonctionnait parfaitement. Ma crise était passée, mes larmes avaient cessé de couler et ma respiration s'était ralentie. Ce n'est qu'une fois que je suis apaisée que je recommence à percevoir l'environnement. J'avais presque oublié que George et Pierre étaient ici.

Charles: Ça va mieux ? Il détache un peu de moi et replace une mèche derrière mon oreille

Moi: Ça va

Le monégasque me fait un petit sourire avant de relever et de se retourner vers les 2 autres pilotes. Pierre a un petit sourire satisfait sur le bout des lèvres mais George n'a pas l'air du même avis. Son regard fixe Charles. Ses yeux pourtant si bleus étaient devenus d'un noir glaçant. Ses muscles étaient tous contractés, sur le point d'exploser. Sa respiration était lourde, profonde et plus rapide que d'habitude. Une autre panique commence à monter lorsque je les revois dans cet état.

George: Rentre s'il te plaît Julia, il me dit toujours les yeux rivés sur Charles

Moi: Non

George: Julia s'il te plaît !

Pierre: Vas-y, il hoche légèrement la tête. Il y a Kat à l'intérieur, reste y, on arrive après t'inquiètes pas

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant