2 | Chapitre 9

10.7K 375 105
                                    

Jeudi 30 mai 2019

Monaco, 9h00

PDV de Julia

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

PDV de Julia

Ce matin, c'est le coeur lourd que je me réveille. J'aurai pensé que la nuit apaiserait cette douleur, mais non, rien n'a changé. J'ai repoussé ce moment, le plus possible, mais c'est aujourd'hui. Je n'arrive pas à me rendre compte que ce soir, tout va recommencer comme ces dernières semaines. Je ne verrai plus Charles, je ne pourrai plus lui parler et ça me rend toujours aussi dingue de ne pas avoir eu d'explications. Je mérite de savoir.

Me traîner jusqu'à la salle de bain à été une véritable épreuve. Je n'avais pas envie de sortir de mon lit, j'aurai voulu rester blotti sous ma couette en espérant que le temps s'arrête. La vérité c'est que j'ai besoin de Charles, comme j'ai rarement au besoin d'une personne dans ma vie. Je ne suis pas prête à le voir partir une seconde fois, surtout que maintenant je le sais, ce n'est pas de son plein gré qu'il le fait.

J'ai tourné le problème dans tous les sens, c'est incompréhensible. Je l'ai vu, je le crois, si ça n'avait tenu qu'à lui, il ne m'aurait jamais abandonné, je lui fais confiance. Ce que je comprends pas c'est pourquoi ? Pourquoi il aurait besoin de s'éloigner de moi ? Qu'est ce qu'il en oblige ?

Le reste de ma journée a été rythmé par ces questions dans ma tête. J'ai beau penser à toutes les possibilités, aucune ne me parait plausible. J'avais la tête complètement ailleurs alors que j'avais énormément de dossiers à préparer pour les prochains GP. Je n'arrivais pas à penser à autre chose que Charles, tout est tellement surréaliste.

Alors quand les coups de 23h sonnent, j'attends fermement devant la porte, le coeur serrer. Je sais ce qui m'attend, je sais qu'une fois qu'il aura passé le pas de ma porte tout ne serait plus jamais pareil. Mes yeux sont rivés sur la poignée, j'attends le moindre mouvement. Inconsciemment, je me demande même si j'ai envie qu'il vienne, si il ne vient pas aujourd'hui, notre échéance sera repoussé à demain ?

Quand j'entends le bruit de sa Ferrari devant ma porte, j'ai l'impression que mon coeur va exploser. Je lui ouvre immédiatement la porte et je l'attends dans l'encadrement de la porte. La pluie s'abat en rafale sur le rocher aujourd'hui, un énorme orage gronde, alors quand Charles sort de sa voiture, il est tout de suite mouillé. Je suis incapable de le quitter des yeux, j'ai envie de profiter de chaque instant avec lui. Il ne prononce pas un mot, son regard est vide, triste, comme le mien. Il se contente de me prendre instantanément dans ses bras.

Nous ne nous sommes pas parlés, nous n'en avons pas besoin. On pourrait converser des heures sans jamais se parler, mon âme comprend la sienne. Elle est apaisée en sa présence et je redoute le moment de son départ. J'ai peur de rechuter, j'ai peur de retrouver cet incendie dans ma poitrine, celui qui a détruit des mois de ma vie. Le dicton dit vrai, on ne se rend compte de l'importance de quelqu'un qu'une fois qu'il est parti. Y a t'il quelque chose de plus injuste que cela ?

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant