Le bruit des vagues allant et revenant au rythme de sa respiration, il savourait ce calme précieux. Ses pensées, volatiles, voguaient dans son esprit au gré des houles, s'échouant à ses pieds avec sérénité.
La nuit fraîche et maritime laissait planer dans les airs un plaisant sentiment de bien être, qu'il n'était jamais parvenu à trouver ailleurs.
Un autre monde, différent du nôtre et inaccessible au commun des mortels, à l'image d'un temple hors du temps et de l'espace, empli de spiritualité.
Un endroit, où l'on ne pouvait parvenir que grâce à l'aller simple d'une barque vétuste mais robuste, effectuant ce voyage quotidiennement depuis des millénaires.On laissait ces voyageurs venus de divers horizons au beau milieu d'une crique abritée par d'immenses rochers ocres, leur offrant avec grâce une nuit éternelle, sous un ciel éclairé par une pâleur lunaire et dont le reflet des coquillages au bord de l'océan, luisait en une diveuse clarté.
Le jeune homme, les yeux clos, laissait le vent se glisser entre ses mèches de jais. Il écoutait avec attention, le frottement des feuilles au sommet des arbres gigantesques, ainsi que les vagues se heurtant avec puissance contre les roches, dans cet équilibre naturel et infini.
Son monde mortel était une chose inconnue, là où l'harmonie régnait en ces terres dépourvues d'humanité.
C'était une finalité, il le savait, et l'acceptait. Cet endroit était en réalité son ultime destination après ce dernier et impétueux voyage.
Mais quelque part, c'était presque sans importance de le savoir, sans sens, comme si la question ne se trouvait plus là en réalité.
Il était désormais à sa place, assis sur les roches grise de cette île. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, pas une once de regrets ne le traversait, et tout ce qu'il lui était donné de ressentir était une sensation jamais égalée d'apaisement.
Un curieux sentiment de protection le submergeait, spirituel et indescriptible, placé dans une bulle, loin et à l'abri de tout, même de sa propre personne, de ses défauts et imperfections de chair mortelle.Sa jeunesse rendait sa présence en ce lieu injuste, mais jeunesse ou non, son sort restait inchangé. Il l'avait presque choisi après tout en signant cet engagement.
Oui, il aurait une éternité dans sa mort pour renouer avec ses sens et méditer sur l'écho de cet océan aux teintes de fer, pour s'y baigner, laisser les vagues l'imprégner de quelque chose de bien plus profond et qui lui échappait encore.
Ça le boulversait, là, tout près de son cœur silencieux.
D'une façon, il lui donnait vie, autrement que par des battements.Ces sensations nouvelles ne faisait pas encore réellement de sens pour le défunt.
Mais en revanche, ce timide mal de crâne s'installant, lui, ne lui était curieusement pas si méconnu en dépit de tout ce qu'il avait vu depuis son arrivée en ces terres éternelles.
Au milieu des vagues déferlantes, un écho, humain, se mit avec timidité à emplir son crâne, brisant délicatement mais avec une certaine dureté cette connexion si symbolique et précieuse qu'il avait avec ce lieu.Et peu à peu, au détriment de sa volonté, une voix se mit à l'emplir, remplaçant avec insistance les doux bruits de cette nature intouchée.
Grave et sévère, il reconnaîtrait cette voix qui l'appelait terrifié entre mille, et le cœur battant Livaï grimaça, flanquant ses mains contre ses deux oreilles. Tirant avec mécanisme sur ses racines, il cherchait désespérément à nouveau ce calme dont il s'était tant languit dans sa souffrance, lui qui ne désirait plus que la paix. Avec stupeur, il visionnait ces yeux bleus dans lesquels il s'était vu mourir.
Sur cet océan maintenant déchaîné, hurlait un chœur immense, diffusant rage et tristesse dans cet univers marin où il avait jusqu'à lors trouvé refuge.
Il se sentait, aspiré, tiré, forcé, contraint d'aller vers un espace où il ne désirait plus se rendre, plus maintenant, plus jamais.
Ces long cris étaient pourvu d'une telle démence, que la tête désormais entre ses deux genoux, la tristesse commença à l'ensevelir lourde, et terrible de sens pour l'homme qu'il était.
Sa conscience morte, se mettait à le harceler d'outre-tombe.Au loin, au milieu des ténèbres, il apercevait un feu lancinant, juste là, entre les hurlements et les supplications.
Ces voix transpercantes, si proche, trop proche le recouvrit d'un froid glacial presque au même moment où il ressenti ces coups ce jetter avec hargne contre sa tempe gauche, à l'image d'un souvenir traumatique impérissable.
La cervelle embrumé, le crâne craquant sous les coups, il senti son sang se déverser et venir remplacer cet océan calme et sombre en un torrent terrifiant et écarlate.
Tandis qu'on hurlait toujours son nom avec hargne, la terre sembla dépérir sous son poids, basculant alors vers un espace marqué de temporalité et de sens.
Avec lenteur, il sentait la marée se retourner sur lui, le recouvrant délicatement, le noyant avec froideur.Et c'est après une longue lutte au milieu de l'asphyxie et des cris, qu'il ouvrit brusquement les yeux, inspirant une grande bouffée d'air paniquée, dans ce camion à la renverse.
_______________________________________________
Hola hola !
Étant donné que je suis une éternelle insatisfaite j'ai écris, puis réecris, puis encore ré-réecris, puis publié et supprimé, puis encore une fois réécris •^• Un plaisir.
Mais. Cette fois je tiens un début qui me convient à peu près ahah ^^
Sooo je me permets de publier un cooourt extrait ici pour donner un peu le mood du bouquin et attiser, je l'espère votre envie de lire l'histoire ^^
À aussi j'ai mis en pièce jointe une de mes musique favorite de tout les temps qui m'a pas mal inspirée pour écrire ce passage.Sur ceux des bisoux
943 mots
VOUS LISEZ
Shingeki No Kyojin : Recueil OS | Livaï x Reader
FanficEn passant par divers mondes et diverses époques, laissez vous porter par ces histoires d'amour,en compagnie du capitaine Livaï, le temps d'un chapitre et d'une rêverie.