X- Pour en finir avec la maladie

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En boule dans mon lit, je demeurais en proie à la maladie.
Depuis la veille, je n'avais pas pu en sortir, et cette nuit, la fièvre n'avait fait qu'empirer.
Contrainte de m'astreindre à mon état de santé, j'avais à ce jour délaissé mes cours et obligations universitaires, afin de lutter contre un quelconque virus, œuvrant visiblement pour ma mort.

Jamais je ne m'étais sentie aussi mal de ma vie entière. Je passais du chaud au froid, de dénudée en étoile de mer sur les draps, à cachée par l'ensemble de mes plaids et couettes. Le ventre à l'envers, je n'avais rien avalé depuis la veille, et même un simple thé était renvoyé immédiatement au fond des toilettes dans l'heure qui suivait. Pour peu que j'y parvienne d'ailleurs en toute honnêteté. J'aurai sûrement éprouvé de la honte, si ma conscience n'avait pas été balayé par mon mal être et mon irrépressible envie de disparaître dans le matelas, en quête de réconfort. Ma tête n'était qu'une bouillie confuse, et j'avais l'impression de fonctionner par un automatisme digne d'un robot, laissant tout le reste au second plan. Bouger était hors de mes moyens et mon appartement était vraiment dans un état pitoyable si l'on considérait : La vaisselle qui traînait dans l'évier depuis trois jours, la lessive encore étendue, les vêtements sales éparpillés aux quatres coins des lieux, mes affaires de cours que je n'avais jamais rangé sur mon bureau et le sol que je n'avais pas balayé depuis un moment. En bref, un bordel sans nom dont la force me manquait pour en être horripilé.

La seule chose que j'avais pu faire ce matin, était de me traîner jusqu'à mon bureau afin de prendre un rendez vous en visio. Et apparament j'avais une bonne grippe, vu la dose de médicaments auxquels j'avais le droit.

Mais voilà, même avec cette magnifique prescription médicale, je demeurai dans l'incapacité physique d'aller plus loin que ma salle de bain. Et même cette pièce me semblait à des kilomètres. Alors la pharmacie à des rues de chez moi ? Ce n'était même pas la peine d'y penser. Le destin avait décidé néanmoins de me doter d'amis incroyables. Et lorsque mon mal de crâne me l'avait permit, j'avais un peu échangé avec Hanji, qui,dans son immense bonté, avait proposé de me ramener mes précieux médicaments à la fin de sa journée. D'ici là, je devais tenir sans ces divins cachets de paracétamol, que j'avais épuisé lors de mes dernières règles sans jamais les remplacer, car, je site : "Tranquille, j'ai le temps."

Mon cul que t'a le temps ma vieille. Je maudissais ma flemme chronique dans ces moments là.

La journée me paraissait longue, mais ce n'était rien comparé à la nuit que je venais de vivre. C'était ce genre de nuit qui n'en finissait jamais, à un tel point, qu'on se demande si on en reverra à nouveau le soleil un jour. C'est aussi avec une certaine nostalgie, que la chaleur du foyer familial me manquait, ainsi que les diverses attentions de mes parents dans ce genre de moments désagréable.

Et toujours aussi ensevelie sous ma couette, la mine blafarde et les cheveux en bataille, je n'étais décidément bonne à rien d'autre que d'attendre que l'horloge tourne. Celle de la cuisine faisait d'ailleurs un boucan d'enfer, et je ne trouvais pas la force d'aller la décrocher pour la foutre au fond d'un tiroir. D'habitude elle ne me dérangeait pas, puisque j'habitais dans un "une pièce", et que mon grand lit bien douillet se trouvait dans le coin salon. Mais là, les cliquetis m'arrachaient les oreilles et me tapaient sérieusement sur les nerfs. Cependant je restais là, inerte, à ne rien faire d'autre que frissonner péniblement. La lumière de mon écran de téléphone me brûlait les yeux, alors je ne l'utilisais pas, pas même pour regarder l'heure.
Je demeurais dans un état de semi-conscience, oscillant entre le mal être, la lutte, l'ennui, et un sommeil en mi teinte que je ne parvenais pas totalement à atteindre à cause de la fièvre.

Puis, après un long moment plongé dans cette attente interminable, j'entendis deux coups, secs, frapper à ma porte. Malgré les ondes détestables du bruit qui secouaient mon être, ils résonnaient comme une musique divine, car ils annonçaient avec eux la venue d'Hanji et,surtout, de mes médicaments. Je m'étonnais que la journée soit passée aussi vite, puisque si j'en crois sa venue, il devait être aux alentours de dix neuf heure.

Shingeki No Kyojin : Recueil OS | Livaï x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant