III- Senteurs acres des sentiments (2/3)

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Partie 2 :

L'obscurité de la pièce ne faisait qu'accentuer l'attention que je pouvais avoir envers mon corps et ses sensations.
Dire qu'elles me plaisaient il y a quelques secondes, maintenant, elles prenaient la tournure d'un véritable enfer.

Rien d'autre sur lequel se concentrer hormis mon corps en feu, qui refusait bien de se calmer.

Foutus hormones.

Et, évidement, il était hors de question que je m'abandonne à ces plaisirs solitaires que je jugeais bien trop dérangeants, au vu du contexte.

Alors après être restée un moment semi assise dans mon lit, ma main sur mon front moite, je décidai de me lever pour me diriger en vitesse vers les sanitaires.

À peine entrée, que je sautai sans plus attendre, sur l'une des bassines d'eau froide, prévues pour se laver.
Brusquement, mes deux mains plongèrent dans l'eau pour en ressortir rapidement, son contenu glacial, frappant violement mon visage.

Le cul par terre, je soupirai enfin, trempée et frigorifiée, libérée après une longue bataille, de ces chaleurs ardentes.

Comment parler d'une honte aussi grande que celle ci ?
Je crois ne jamais autant avoir espéré que personne n'entre dans la pièce à ce moment là.

Lentement, après quelques instants au sol à réfléchir sur ce qu'il venait de se passer, je me redressai, mon visage arrivant subitement devant le miroir.
Absorbée par mon reflet, je me mis à observer avec attention ces traits qui étaient miens.

Chaque parcelle de ma peau, les plis de yeux, les focettes de mes joues, la marque de ma mâchoire contractée, mes orbes sombres, ces sourcils froncés et menaçants....
Quelle triste image je pouvais donner.
J'étais si frustrée, si confuse par ces sentiments inexplicables, que la rage s'étaient brusquement emparée de moi.
Et mes nerfs sans mon accord, passèrent un message à mon poing, qui dans un cri de rage,vint s'abattre dans la glace face à moi.

Ce fut le craquement du verre et ma main ensanglanté qui me fit brusquement réaliser ce que je venais de faire.

Mauvaise décision numéro une au cours de cette longue nuit.

Après moultes injures, un bandage et un peu de ménage, je décidai de me diriger vers le réfectoire, vide à l'heure qu'il était. Je ne saurai le dire avec exactitude, mais il ne devait pas être plus de deux heure du matin.
Et inutile de préciser que me rendormir semblait impossible.

Pourtant seule au milieu des tables, accompagnée d'une tasse de thé à moitié bu, je m'étais assoupis, durant une durée indéterminée. Je ne dormais pas réellement puisque je n'étais pas absente du lieu pour autant.

Au loin, le grincement de la porte résonna dans l'ensemble de la pièce, et me tira à moitié de somme conscient.

Quelqu'un devait piquer à bouffer dans le garde manger.
Peu importe, je m'en fichais, qu'il s'en aille ensuite.

Quelques pas avaient avancés, mais ensuite un grand silence prit place.

Alors curieuse malgré tout, je décidai d'ouvrir un œil, et lentement face à mes pupilles endormies, une silhouette parfaitement reconnaissable se dessina devant moi. À le revoir, mon énervement de tout à l'heure refit surface en un claquement de doigt.

-"T'en as pas déjà assez fait toi ? Casse toi."

Fis je froidement, un peu dans les vapes.
Livaï ne semblait pas bouger d'un pouce, et mon énervement se fit ressentir d'avantage.

-"T'as pas compris ?! Va t'en ! Fous moi la paix !"

Mes yeux brûlaient de rage et de peine, eux qui auparavant somnolaient, pleuraient maintenant silencieusement.

Shingeki No Kyojin : Recueil OS | Livaï x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant