Fleurs pourpres - (2/4)

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Le dîner avait démarré depuis peu.
La journée arrivait presque à son terme, et tout le monde s'était rassemblé dans le grand salon afin de se sustenter.

Si tout aujourd'hui avait été, pour le moins inhabituel, le repas servi,lui, dépassait des sommets.
Évidement, peu de choses transparaissent de manière physique - et je m'efforçais à être encore plus hermétique suite aux événements précédents avec la reine - mais il fallait dire que la quantité de mets servis me laissaient abasourdi.

En tout et pour tout, il devait y avoir de disposé sur cette table, l'étendue de tout ce que je devais avoir mangé au cours de ma vie.
Et dire que la plupart de ces porcs se goinffrent de cette façon depuis qu'ils sont gosses alors que d'autres crèvent la faim à quelques kilomètres de là.

Toutes les odeurs de viandes grillées et farcies, constamment arrosées de miel chaud ou autres sauces, se mélangeaient en une curieuse odeur nauséabonde au fonds de mes narines, et me coupait violement le peu d'appétit que j'avais.

Ça me creuvait le cœur de voir tout ça alors qu'avec autant, on pourrait aisément nourrir tout un quartier.
Ici, nous n'étions qu'une dizaine.

Alors je m'étais contenté de quelques patates ainsi qu'un demi bol de ragoût.
Je n'avais décidément pas très faim, et voir le type assis en face de moi engloutir une assiette après l'autre, ne m'aidait pas.
Il était si gras que je me demandais comment il parvenait à s'habiller. Mais je me souvenais que tant qu'on avait de l'argent, rien ne semblait impossible.
Sans doute devait il avoir un tailleur et des couturiers personnels. Après tout, si il siégeait ici, non loin de la reine, c'était qu'il devait être important -et surtout riche.-

C'était juste moi, qui ne me sentait pas tellement à ma place à cette table.
Et pourtant, c'était ici qu'elle devait être, auprès d'elle.

Heureusement, Erwin était de la soirée, et lui, semblait plus en appétit que moi.
Néanmoins, il avait ses manières, un vrai gentleman dans ses beaux habits et sa façon de boire son vin, à des années lumières du type en face de moi ou de ses camarades autour.
Pour une fois je remercie ses manies de bourgeois, parceque franchement ça me réconforte un peu. Plus jamais je ne me foutrai de sa gueule pour ça.

Il n'avais pas eu l'air étonné lorsque la reine lui a annonça que j'avais déjà pris mes fonctions.
Ni même lorsqu'elle ajouta que j'étais déjà adoubé et sacré.

Savait il au moins ce que cela signifiait "sacré" ?
Bordel dire ça me donne l'impression d'être une foutue relique quelconque...
Enfin...
C'était peut être ce qu'il avait essayé de m'expliquer lorsqu'il m'avait mit en garde sur mes vêtements, ou encore avec son discours presque religieux -pourtant il me semblait que sexualité et religion ne faisait pourtant pas bon ménage...-

Non. Il devait indéniablement savoir. Mais je n'osait pas réellement poser la question.
Et ces gens autour ? Savaient ils eux aussi ce qui arrivait lors de ces "cérémonie" ?
Après tout, j'étais loin d'être son premier garde, ni même le premier chevalier qu'elle nommait.

Je n'en sais trop rien... Y penser me met mal à l'aise.
J'ai toujours apprécié et fait en sorte que ma vie sexuelle, même ma vie de manière générale, reste discrète.
Mais surtout les histoires de cul. J'suis pas un saint, et bien loin de l'être, si certains savaient certaines de mes relations, ils me regarderaient d'un autre œil.
Quelle tête Farlan avait poussé lorsqu'il à compris que j'avais couché avec un gars de son ancienne bande...
Bref.
J'évite de me soucier des histoires de fesses des autres, alors ici, j'espère qu'on se fiche des miennes.
Mais pouvais je réellement ajouter cela comme événement de ma vie sexuelle ?
Si son jeu m'avait paru clair, je me permettais de douter néanmoins quant à la manière "officielle" de cette fellation.
Cela restait un cadre très cérémonial après tout, me semblait il.

Shingeki No Kyojin : Recueil OS | Livaï x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant