Naruto Like Cinderella || Naruto Fanfiction

Part (3/3)

Daria l'envoya rejoindre Tenten pour étaler le linge dont les lavandières s'étaient occupées le matin même. Le jeune homme ne se fit pas prier et rejoignit gaiement sa jeune comparse qui, si elle ne semblait pas avoir lâché sa casquette de détective, cessa de le harceler de questions intrusives. Elle savait comment fonctionnait l'oméga et avait compris qu'au contraire de le dérider, lui mettre la pression en le comprimant tel un animal les pattes empêtrées dans le piège d'un chasseur, ne ferait que le renfermer comme une huître. Elle paraissait désormais attendre qu'il se dévoile de lui-même.

Naruto lui en fut reconnaissant, bien qu'il ne dise rien à voix haute. Une fois de plus, il ne se sentait pas assez en confiance pour se livrer à elle. Shikamaru était encore le seul qui ne le comprendrait jamais réellement.

Travailler avec Tenten était toujours une expérience unique, étonnante, à écrire dans les annales. La jeune femme ne s'arrêtait jamais, car selon elle, les injustices faisaient pareilles. Aujourd'hui n'en fit guère exception. Le matin même, elle s'était crêpé le chignon avec Daria sur le droit des femmes dans leur société en soutenant férocement la thèse de l'égalité entre les sexes et la liberté qu'avait une femme de se marier ou non. Bien que le droit de vote leur ait été accordé voilà cinq ans et qu'il était déjà possible de voir une femme à la tête d'un domaine sans la présence constante d'un individu mâle en tant que figure de l'ombre, ça ne suffisait pas à la jeune étrangère, pas tant que l'Etat n'aura pas décrété l'égalité totale et complète sur les traitements entre les deux sexes. Encore que pour les femmes alphas, ce débat ne se posait même pas. Ces dernières n'étaient pas considérées au même niveau que les femmes bêtas ou omégas, de par leur rareté et le leur statut. Absurde, une fois de plus.

Tenten n'avait même pas terminé de débattre avec leur gouvernante sur le sentiment d'infériorité qui résidait en chaque homme qui faisait valoir des droits arbitraires au détriment de ceux d'une femme que déjà, elle se lançait dans la place des omégas dans la société !

Là encore, son argumentaire était véhément et très fortement inimitié aux alphas, à qui on avait donné les pleins pouvoirs sous des justifications parfaitement patriarcaux des sociétés aux consciences obscurantistes et arriérées.

Elle avait pris ce problème si à bras-le-corps qu'il ne manquait plus qu'elle organise une marche dans la capitale aux côtés de dizaines d'omégas qu'elle aurait réussi à rallier à sa cause afin de militer pour leur droit. Naruto se mordit la lèvre au moment où il allait lancer cette plaisanterie, connaissant Tenten, elle serait capable de le prendre au mot et c'était encore sur lui que tout cela allait retomber.

En vérité, le jeune homme était à la fois incrédule et admiratif. Les objectifs étaient nobles, mais Tenten était trop dans l'extrême, selon lui. Pour changer des siècles d'un régime étriqué comme celui du Pays du Feu, il ne fallait pas enfoncer la porte, cravater tout le monde et coller sur la figure des réfractaires le plan de réforme puis brandir l'autre poing si jamais les clauses étaient rejetées. Ce serait contre productif.

Ils évoluaient dans un monde à part. Une majorité d'opprimés, énorme kyste dans un corps qui se prétendait exempt de tout défaut. Le pouvoir, incarné par un système juridique terrifiant. Justifiant ses actions, pour la lutte contre les insurrections, persuadé comme tout régime politique.

Certains phallocrates blessés dans leur orgueil ou que savait-il encore lui mettrait trop de bâtons dans les roues. Et peut-être même que tout se verrait boycotté par ces mêmes personnes qu'elle tenterait de défendre, car ceux-ci seraient trop effrayés par des changements brusques et inattendus.