Naruto Like Cinderella || Naruto Fanfiction

Part (3/1)

Naruto s’éveilla dans son lit, éblouit par le soleil qui perçait les nuages. Il se redressa et se frotta les yeux sans comprendre. Comment avait-il pu sombrer d’un trait dans ce sommeil de plomb avec tous les soucis qu’il avait ?

Prudemment, l’oméga s’extirpa de ses couches et frissonna, se demandant ce que cette journée lui réserverait. Son sort l’emplissait grandement d’inquiétudes, mais reportant ses sombres questionnements à plus tard, il fit une rapide toilette et commença à s’atteler à ses tâches quotidiennes.

Ses journées commençaient toujours par la non moins laborieuse mission de persuader son jeune maître de quitter la délicieuse douceur de ses draps. Ensuite, l’aider à s’apprêter et à mettre de l’ordre dans ses appartements. Ce matin, à peine eut-il franchi la porte que Shikamaru – miraculeusement éveillé pour une fois -, s’enquit de son état psychologique, compte tenu des événements de la veille. Penser à sa douleur donnait à celle-ci un pouvoir qu’il lui refusait. Aussi, Naruto prétendit aller parfaitement bien. Et si l’héritier Nara ne parut pas le croire sur parole, il n’insista néanmoins pas, se prépara puis retrouva ses parents dans la salle à manger du premier étage afin de s’acquitter du petit-déjeuner.

De son côté, l’oméga rejoignit le reste des domestiques. Il y avait toujours quelque chose à faire, ce n’était pas le travail qui manquait dans une aussi grande bâtisse. Et depuis qu’il avait montré avec quel zèle il était prêt à effectuer la moindre tâche qu’on lui confierait, il croulait sous les commissions. Une semaine éprouvante s’annonçait, qui plus est. Il leur fallait engranger des quantités de foin, de charbon, de chutes de bois et de copeaux destinés à allumer le feu pour se chauffer durant l’hiver. La mauvaise saison approchait à grands pas et certains diseurs de bonnes aventures assuraient que cette année, elle serait des plus rudes. Le travail devait donc être effectué vite et bien.

En dehors des courbatures à la fin de journée, Naruto n’allait pas s’en plaindre. Il n’avait jamais été doué pour faire plusieurs choses à la fois. Alors se noyer dans la besogne lui permettait de concentrer son esprit sur un point précis et ne plus se disperser.

À midi, Ichiraku, le cuisinier, servit une marmite de pommes de terre à l’eau de chou bouilli qu’ils partagèrent tous ensemble autour d’une grande tablée.

Naruto, assit entre Daria et Tenten, peinait quelque peu à suivre les conversations. Pour ainsi dire, il avait la tête ailleurs, les yeux dans le vague, parfaitement hagard. En dépit de tous les efforts qu’il faisait pour ne pas penser à ses problèmes et aux sables mouvants qu’était devenue sa vie, il y avait encore des moments comme celui-ci où il baissait sa garde et se laissait submerger par la morosité.

Le remariage de son père et de sa belle-mère lui revenait sans cesse en mémoire et les images de son enfance brisée ricochaient perpétuellement contre les parois de son extrême conscience. Il repensait sans arrêt à cette femme qui l’avait contraint à quitter sa propre maison en abandonnant tout ce pourquoi son père avait consacré sa vie et tentait désespérément de lutter contre la rage qui faisait bouillonner le sang dans toutes les artères de son corps.

Pourquoi revenait-elle ainsi du passé pour le hanter ? Pourquoi maintenant ? Ne l’avait-elle pas assez fait souffrir comme ça ? N’en aura-t-elle donc jamais assez ? Il avait été bien naïf de croire que même aussi loin d’elle, même après l’avoir dépouillé de tout ce qu’il possédait, Eirin Honda le laisserait enfin en paix. Qu’elle cesserait d’être ce trou noir qui engloutissait tout sur son passage. Il avait cru que faire tout son possible pour ne pas songer à elle suffirait à remettre en cause son existence.