Un pour tous et tous pour un. (Par Yzanmyo et LiliCatAll)

Les apparats du délinquant.

Titre : Les apparats du délinquant.

Résumé : Katsuki Bakugo a tout du délinquant juvénile. Presque tout. Et Aizawa se demande pourquoi il n'a pas la panoplie complète.

Note des auteures : Ceci est notre réponse à une question absolument existentielle sur laquelle nous nous sommes penchées.

Bonne Lecture,

Yzan & Lili.

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Katsuki Bakugo avait tout du délinquant juvénile, songea Aizawa qui s'ennuyait en salle des professeurs.

Le look, pour commencer. Quand il était en uniforme, il le portait de manière tout sauf réglementaire. Sa chemise n'était jamais fermée jusqu'au col. Il ne portait jamais sa cravate et son pantalon tombait si bas sur ses hanches que Aizawa craignait qu'il le perde à chaque pas. Il se demandait par quel miracle un incident de ce genre n'était pas encore arrivé. Quand Bakugo était en civil, il portait des couleurs sombres et des vêtements assez larges. Bref, il avait un look de racaille.

Son attitude ensuite. De sa démarche à ses expressions faciales, tout en lui signifiait clairement qu'il ne fallait pas le faire chier. Et ce même en dehors des combats. Aizawa avait d'ailleurs remarqué que personne ne s'aventurait à interpeller l'adolescent dans les couloirs. Et lors de sorties scolaires, le professeur avait noté que les passants s'écartaient discrètement du chemin du jeune homme.

Son langage pour finir. Outre sa manière de parler, de préférence en criant ou sur un ton énervé, son langage était suffisamment fleuri pour faire pâlir d'envie n'importe quel charretier. Même quand il donnait des conseils ou faisait des compliments, il enrobait ça dans tellement d'insultes et de moqueries qu'il était parfois difficile, pour les non-initiés, de discerner ses propos réels.

Bref, Katsuki Bakugo avait tout du délinquant juvénile. Mais il lui manquait quelques détails pour parfaire sa panoplie. Et Aizawa se demandait pourquoi. Oui, le professeur s'ennuyait vraiment comme un rat mort pour en venir à se préoccuper de ce genre de choses.

Pour commencer, Bakugo ne fumait pas. Les sourcils froncés, Aizawa réfléchit un peu avant de trouver une réponse logique. Bakugo avait une hygiène de vie saine : il mangeait équilibré, faisait du sport régulièrement, se couchait et se levait à heures fixes aussi souvent qu'il le pouvait. Bien sûr, de temps en temps, il dérogeait à sa routine. Mais, ça restait peu fréquent. Cette hygiène de vie pouvait s'expliquer simplement : son corps était son outil de travail, il en prenait donc soin. Or, fumer était mauvais pour la santé. Il était donc parfaitement logique que l'adolescent ne fume pas. Satisfait de cette conclusion, Aizawa passa au point suivant : les piercings.

Katsuki Bakugo n'avait aucun piercing visible. Il ne portait même jamais de bijoux. Pas même une montre. Aizawa pouvait comprendre qu'en tenue de héros, l'adolescent ne portait aucun bijou sur les mains ou les avant-bras. Cependant le professeur devait bien admettre qu'il ne voyait pas en quoi un ou deux piercings sur les oreilles ou le visage, ou un collier autour du cou pourraient déranger son élève.

Il fronça les sourcils en relevant un détail auquel il n'avait jamais vraiment prêté attention : Bakugo avait toujours le cou dégagé. Même dans sa tenue hivernale, le col montant était assez large, n'enserrant pas son cou, et son écharpe n'était pas trop serrée. Serait-il possible que le blond ait un problème avec l'idée d'avoir le cou engoncé de quelque manière que ce soit ? Un vieux traumatisme peut-être ? Avec un soupir, Aizawa chassa cette idée, décidant que certes il s'ennuyait mais pas au point de chercher à fouiller dans l'inconscient de son élève.