Chapitre 6

15 4 2
                                    

Léon

Je récupère mes affaires de la machine à laver et les mets dans le séchoir. Je passe beaucoup trop de temps ici en ce moment... Mais il fallait vraiment que je lave mes uniformes. Les choses sont encore un peu tendues avec Nicolas, je recommence à le prendre dans mes bras à sa demande mais sans plus. Je ne peux pas toucher un homme fiancé. Et puis je lui en veux encore un peu. Mais je ne peux pas lui dire. Ça serait égoïste de ma part. Je repense à cette semaine bien trop éprouvante, tous les soirs je retrouve une pomme posée sur ma table de nuit. Je sais pertinemment de qui celle-ci vient et je ne sais pas si je dois être mal à l'aise ou content de cette attention.

Je bâille et m'assois en profitant du calme de l'endroit. J'essaye de venir de nuit pour qu'il n'y ait personne. Même si je me couche plus tard, c'est le moment parfait. C'est agréablement, juste le bruit de la machine et le silence du château. Un silence qui me relaxe, ça me permet de planifier les prochains jours, repriser un vêtement ou juste de lire un peu. C'est une heure de calme.

« Tu as l'air bien fatigué Léon. Je sursaute et me retourne en retenant un soupir,

- Monsieur Flinck c'est n'est pas un lieu pour une personne comme vous.

- Je t'ai déjà demandé de m'appeler Anderson. Et puis ce ne sont que les buanderie je ne vais pas en mourir. J'étais venu pour te voir, j'ai eu l'impression que tu m'as ignoré cette semaine.

- Je suis très occupé c'est tout.

- Tu penses à manger correctement ? Plus qu'un café et une pomme ?

- Oui, d'ailleurs merci pour les pommes.

- C'est normal. Mon offre tiens toujours tu sais. Si tu veux venir vivre avec moi pendant mon mariage. Ou si tu me le demandes je refuses toutes les demandes de mariage et je t'épouse. Ou si tu préfères on ira seulement habité dans une petite maison de campagne. J'ai remarqué que tu aimais jardiner, tu pourras le faire. Nous aurons assez de place pour tout ce que tu voudras. On pourra même adopter des enfants quand tu te sentiras prêt. »

Je le regarde hébété. Je ne m'étais jamais attendu à une telle proposition de sa part, je pensais qu'il voulait, pardonnez mon langage, simplement mon cul. De plus, il semble s'être projeté bien loin dans le futur. Il a déjà pensé à renoncer à son mariage pour moi ? Quelle idée stupide. Je le regarde prendre ma main et se mettre à genoux. Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, il continue sa tirade :

«  Je t'aime Léon. Je t'observe depuis mon arrivé, je n'ai jamais pu te parler. Alors je me suis rapprocher de Nicolas mais tu n'étais jamais là quand je lui parlais. Alors j'ai demandé à Victoire de te surveiller. Pour savoir ce que tu aimes, qu'elles sont tes habitudes. Ne me prends pas pour un fou, mais c'était si dur pour moi de te voir sans te parler pendant quatre longues années. C'est vrai que ma première impression a du te laisser un goût amer. Mais je ne ferais jamais rien qui pourra te blesser. Demande moi de quitter mon titre et je le ferais. J'ai moins de richesses que Nicolas, mais comme je n'ai pas son rang ça sera plus facile pour nous. J'ai un frère alors mes parents auront leurs héritiers. Léon, s'il te plaît à la fin de cette année, part avec moi. Je ferais tout, absolument tout pour te rendre heureux. »

Les larmes montent seules. J'ai beau essayer de cacher mes émotions mais là je n'y arrive pas. J'aurais tellement aimé que ça soit Nicolas qui me le demande. Tout ce que j'ai essayé de me cacher, qu'il y avait peut-être un espoir pour lui et moi. Mais c'est un fait,ne pourrais jamais être avec lui. Je me laisse tomber par terre et pleure. C'est tout ce que je peux faire. Flinck se presse de venir me prendre dans ses bras. Ses bras s'enroule autour de mon corps et il me chuchote des mots à l'oreille.

NobelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant