Nobel

Chapitre 10

Léon

Les rénovations de la chambre d'ami étaient terminées depuis quelques semaines. Le couple, sans pour en être un, au sens amoureux du therme, s'apprivoisait de plus en plus. Ils s'adaptaient de mieux en mieux à l'un et l'autre et avaient même quelques moments de tendresse. Léon embrassait de temps en temps Anderson qui appréciait fortement les démonstrations affectives du blond.

Anderson c'était trouvé un petit travail comme mécanicien, si son colocataire ne lui connaissait pas cette passion pour la mécanique il avait vite appris le bazar que cela entraînait. Réparer des camionnettes et machines agricoles laissait de jolis traces d'huile et de cambouis sur les vêtements que Léon détachait soigneusement à chaque lessive.

Léon lui avait trouvé de quoi s'occuper, une à deux fois par semaine il passait dans les classes aider les professeurs, sinon il aidait à l'église du village. Le couple c'était bien installé et commençait même à avoir leur commerçants habituels.

Je suis passablement assis dans le canapé à tricoter un pull quand j'entends Andy descendre les escaliers. Il embrasse mon front et s'excuse en s'installant à côté de moi.

«  Tu vas mieux ?

- Oui, ça m'a fait du bien de dormir.

- Je te l'avais dit, je souris légèrement et il passe sa main dans mes cheveux,

- Le travail ma fatiguée aujourd'hui.  Dit mon Léon pourquoi tu ne te coupe pas les cheveux ?

- Je les coupes uniquement quand Nicolas me le demande.

- D'ailleurs comment tu es tombé amoureux de lui ? Si tu veux bien me raconter j'aimerais beaucoup l'entendre.

- Pourquoi ?

- Car j'ai envie de connaître tout ce que tu aimes. Et si tu aimes Nicolas je veux savoir comment ça c'est passé entre vous. 

- Et bien si tu veux... J'ai été acheté par la famille de Nicolas à mes vingts ans. Mais quand est-ce que je suis tombé amoureux ? Je pense dès le début, mais je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Il était jeune, trop jeune. Puis je ne pensais pas qu'il pouvait ressentir la même chose pour moi.

- Qu'est-ce qui t'a plus en premier ?

- Son physique, il a toujours été très beau. Mais il est vrai que jeune il avait les cheveux un peu plus long. Mais maintenant que j'y repense je suis persuadé qu'il tentait déjà des rapprochements. Je me souviens lors d'une leçon d'algèbre il faisait tomber son crayon pour prendre des poses extravagantes. Pendant qu'il prenait une douche il m'a appelé à l'aide juste pour que je vienne lui frotter le dos. Je n'aurais jamais pensé qu'il était sérieux dans sa démarche. Mais finalement à ces 18 ans il m'a tout avoué.

- Votre histoire ferait un super livre. Un garçon et son précepteur . Le maître et le servant. D'ailleurs qu'est-ce que tu faisais avant ?

- J'étais dans un monastère.

- Tu es orphelin ?

- Non mes parents sont encore en vie. Nous échangeons une ou deux lettre par an, afin de garder contact.

- Alors c'était un choix de vie d'entrer dans un monastère ?

- Pas vraiment.

- Raconte moi au lieu de garder le mystère. Je veux tout savoir.

- Et bien ce n'est pas très intéressant.

- Dit moi !

- Et bien j'ai été recueilli par le monastère après que mes parents se soient endettés. Donc j'ai été placé et à mes 18 ans j'ai dû choisir quoi faire. Je pouvais devenir instituteur ou bien paysans mais finalement j'ai été proposé par le monastère à la famille Lockweller qui cherchait un précepteur. J'ai donc continué à étudier le temps d'être officiellement acheté . Ça m'a donc permis d'aider mes parents à rembourser leurs dettes et à mettre un peu d'argents de côté.