Chapitre 9

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Anderson

Ça fait déjà quatre mois que je vis avec Léon et tout se passe merveilleusement bien. On fait toujours chambre à part mais il est devenu beaucoup plus détendu. Et fait même des petites blagues, qu'il regrette bien vite car je le fais rougir par chacune de mes réponses. Mais j'ai l'impression que tout va vraiment mieux. Et depuis peu je le vois même se coller un peu contre moi sur le canapé. Et il arrête de me remercier pour rien.

Cette après-midi on continue de repeindre le bureau. On l'a entièrement vidé et on veut en faire une bibliothèque et une chambre d'ami. Donc en attendant je dors sur le canapé, j'y avais installé un lit mais je ne veux pas dormir dans les odeurs de peintures.
Ce matin, on s'occupe du jardin, Léon prépare le potager pour les plantations d'automne et je monte le poulailler que l'on a commandé.

«  Léon j'ai besoin de toi.

- Tu as toujours besoin de moi.

- C'est vrai. Mais que ferais-je sans mon homme ? »

Il rougit et ne dit plus rien en me tenant les deux planches que je visse ensemble. Je le regarde et avant qu'il parte je dépose un baiser sur sa joue pour le remercier. Il balbutie quelques mots et part vite. Je ne sais pas encore si c'est de la timidité ou de la gêne. Et j'espère vraiment que ce n'est que le premier. Quelques minutes après, je le vois passer avec un plateau qu'il dépose sur la table près de la rivière.

«  Andy ! Viens prendre une pause, il commence à faire chaud.

- Je finis j'arrive. »

Je descends le rejoindre et le regarde en souriant. Il haussa un sourcils et ne dit rien en me servant une assiette de salades faites par ses soins. Il a entêté d'attendre que je mange le premier. Il me sert parfois comme je fais de même pour lui. Mais j'ai la bonne impression qu'il a arrêté toute manière de Nobel.

«  Donc tu m'as appelé Andy ?

- Si tu n'aimes pas j'arrête.

- Oh j'aime. C'est juste que tu te fais à moi.

- Evidemment. »

Nous mangeons en parlant des travaux de cette après-midi découragés par la forte chaleur. Nous décidons finalement de se mettre au travail immédiatement et de se reposer en fin d'après-midi quand le temps sera plus respirable. Alors nous voilà à faire la peinture, je fais le mur d'un bleu vert clair. Et Léon un autre pant de mur en blanc, qui avant se trouvait un papier peint hideux. On a pris deux jours pour tout bien retirer. Après deux heures à faire murs et plaintes nous nous attaquons aux meubles trouvés dans une brocante village. Léon était très à l'aise avec les gens et les villageois semblaient nous avoir bien acceptés. Parfois certains et certaines venaient nous apporter des plantes pour le jardin ou des confitures. Alors avec Léon on préparait des gâteaux ou on donnait des fruits en retour. C'était agréable de voir qu'en si peu de temps nous nous sommes si bien acclimatés.

Pour en revenir au petit bureau il fallait le poncer afin de retirer la couche de vernis pas très belle. Léon s'en occupait et moi j'étais de missions sous-couche sur le meuble de bibliothèque.

Après plusieurs heures nous sommes dans l'eau de la rivière à nous baigner. Léon est en short et a fait un chignon. Des mèches s'échappent de son chignon et je le trouve vraiment beau. Je me fais éclabousser par le blondinet qui me demande d'arrêter de le fixer. Je m'approche de lui et le porte pour l'embêter. Il se met à rire en me mettant des petits coups. Je finis par le lâcher et il tombe dans l'eau. Nous explosions de rire et sans que je m'y attende je finis également les fesses dans l'eau. Il se lève et me tend sa main que j'accepte. En me relevant je le prends dans mes bras et il m'embrasse. Son baiser se veut rapide mais je ressert sans un peu mes bras autour de lui et approfondit l'échange. Il me répond et je suis le plus heureux des hommes.

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