Chapitre 2

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Nicolas

Je n'aime pas quand Léon est aussi distrait. Ça cache souvent quelque chose et je n'aime pas quand il me cache des choses. J'ai appris à le connaître et à savoir quand il est tracassé. Mais je sais aussi que jamais il ne se confie à moi. Comme si je n'étais qu'un enfant dont il s'occupe et pas son partenaire.

Je me fais reprendre par ma professeur de latin car je n'écoute pas. Je m'excuse et tente de mieux faire semblant d'écouter. A la fin du cours je retourne dans ma chambre espérant y trouver Léon. Et je le vois ranger mes habits dans l'armoire. Aujourd'hui il porte une jupe qui s'arrête juste après sont genoux. Son gilet à des manches longues qu'il a remonté sur les avants bras en dessous se trouve une chemise boutonnée jusqu'en haut. Je vois d'ici le fils gris qui passe derrière ses long cheveux blonds attachés en une queue de cheval basse. Ses jambes sont parfaitement épilées, ses chaussettes blanches dépassent très légèrement de ses baskets.
Après l'avoir contemplé un moment je m'approche et le câline dans son dos.

« Votre cours s'est bien passé monsieur Nicolas ?

- J'ai fermé la porte. Et oui.

- Oui ? C'est tout ? Rien à me dire ?

- J'ai été repris car j'étais distrait.

- Et pourquoi étais-tu distrait ?

- Je pensais à toi. En ce moment tu semble ailleurs et je me demandais pourquoi.

- Tout simplement car je suis soucieux pour toi. J'ai peur d'avoir raté ou mal fait quelque chose. Ne t'occupe pas de ça et concentre-toi sur tes classes. Je me charge de tout.

- Oui... Tu peux arrêter de ranger le linge et me faire câlin ! »


Je l'entend rire et il se retourne pour me prendre dans ses bras. Sa main vient caresser mes cheveux pendant que mon visage est enfoui dans son cou. Je reste collé contre lui avant qu'il prenne mon visage entre ses mains et me dit doucement :

« C'est moi qui m'inquiète pour rien, car je vois bien que tu es parfait.

- Ne dis pas n'importe quoi.

- Jamais. »


Je reçois un baiser sur mon front et il se remet à ranger le linge en me parlant de mon devoir d'algèbre. Je ne l'écoute qu'à moitié mais quand je reçois un coup de règle sur les genoux je reprends vite le cours de ses explications. Même si ça ne me servirait jamais à rien et que c'était une matière secondaire Léon ne rigolait pas avec mes cours.

Je finis de prendre des notes et en me retournant je le vois assis sur mon lit, sa règle toujours à la main. Je le dévisage de haut en bas avant de partir m'assoir sur lui.

« Ce soir tu restes ici.

- C'est une question ?

- Non. Je veux que tu prennes soin de moi.

- De toi ou de ton corps ?

- Je veux que tu me fasses l'amour ce soir. C'est clair ?

- Je n'aime pas le ton insolent que tu emploie. Mais j'accepte avec plaisir. Maintenant je dois retourner travailler. Sois attentif en cours cet après-midi, sinon je ne viendrais pas. »


Il m'embrasse très rapidement et me donne un petit coup de règle sur les fesses avant de partir. Je m'étale sur mon lit et pousse un petit cri de victoire. Il arrive que je domine les choses au lit mais là je n'en ai aucune envie. J'ai juste besoin de son corps englobant le mien par sa chaleur. Qu'il me prouve qu'il se soucie et veux de moi.
On est dans une période compliquée pour notre couple. La fin de l'année approche et cela implique que je vais recevoir des propositions de mariage de mes parents. Je n'avais aucune envie de me marier et ils le savent. Pour eux il est important que je me marie et continue la lignée familiale. Ce que je fais après ça ne les dérangeaient pas et ne les regardaient pas. Malgré le fait qu'ils m'autorisent à tromper ma futur femme je n'ai aucune envie de cacher ma relation avec Léon. J'aimerais bien vivre tranquillement avec lui mais ça pourrait le mettre en danger.

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