Chapitre 7

18 6 0
                                    

Léon

Le bal du printemps est déjà arrivé, deux mois se sont écoulés. J'ai tellement été occupé que je n'ai pas vu le temps passé. Nous sommes déjà en mars... Et ce bal allait marquer la fin de leur scolarité, leur entrée dans le grand monde. Il restait évidemment leurs examens en avril mais ils étaient tous formés pour.

Cette année j'ai été affreusement gâtée pour la Saint-Valentin. Nicolas m'a offert un collier avec une rose et un rubis en son centre. Anderson lui m'avait fait cadeau d'une tenue pour le bal. Ce qui n'avait pas plus à Nicolas qui voulait m'en offrir une. Mais il m'offrait déjà le costume pour son mariage. Ça allait me faire une drôle de sensation que de reporter un pantalon après quatre ans.
Nicolas avait quand même insisté pour m'offrir de nouvelles chaussures et il voulait également m'offrir un nouvel élastique, ce que j'ai refusé. C'était la tradition de mon anniversaire depuis ses quatorze ans, je refusais que cela change.
Pour ma part je lui avait offert une cravate ainsi que des boutons de manchette pour son mariage. J'ai bien cru qu'il allait inonder la pièce ce jour-là. J'avais préalablement demandé à mademoiselle si je pouvais lui offrir cela comme accomplissement de mon éducation et de ma fierté de le voir épanouie. Elle semblait touchée et avait accepté avec joie.

Mais pour le moment l'heure n'était pas à me faire beau, mais à préparer la salle. Le bal commençait dans cinq heures. Il fallait que tout soit en place dans deux heures maximum. Puis j'irais aider Nicolas à se préparer avant de courir me changer à mon tour. Le sol nettoyé, les fenêtres nettoyées. Les tables, nappes, chaises. Ça ce n'était que pour la salle de bal. Il y avait également la salle de repas qui changeait pour ce grand jour. Couverts, verres, cuisine, vin, service. Tout devait être parfait. J'étais parmi les chargés d'organisation. Mon travail était donc double.

Je regarde la salle et remet les fleurs en place dans le vase et vérifie le plan de table. Je souris plutôt fière et part vers les appartements de mon maître. Je toque et entre sans attendre, je vois Nicolas regarder sa chemise froissée. Je me retiens de soupirer bruyamment et me pince l'arête du nez en le regardant.

«  Comment as-tu fait ? Je te l'ai apporté il y a trois heures parfaitement repassé.

- Je l'ai essayé puis-

- Ne dis rien, tu mets tes chaussettes, et commence à te coiffer je reviens dans dix minutes. Mais s'il te plaît ne touche plus à rien. »

Me revoilà en train de marcher rapidement, on ne court pas dans l'établissement, pour arriver à la buanderie et repasser une nouvelle fois la chemise. Mais je ne suis pas le seul, pour cela que je l'avais fait à l'avance. J'attends puis me dépêche de faire ma tâche avant de remonter au pas de course.

«  Me revoilà. »

Je n'ai pas le temps de parler plus qu'une fois la chemise posée, mon maître, complément nu mais avec ses chaussettes, embrasse sauvagement.

«  Une dernière fois. Je sais qu'une fois le bal passé tu refuseras de me toucher. Ce qu'il est tout à ton honneur. Alors prend moi une dernière fois » Je ne peux pas résister plus longtemps et dévore son cou. Mes mains passent partout sur son corps. Ce corps que je connais par coeur. Je me baisse pour dévorer ses tétons de ma bouche et de mes doigts. Je descend plus et prends son sexe en bouche. Je l'avale goulûment et mon nez finit par plonger dans ses poils bruns. Je m'amuse à le faire gémir. Je m'imprègne pour la dernière fois de son odeur, son goût. Je me force à retenir les courbes de son corps, les gémissements qu'il émet.
Mon autre main se glisse près de ses fesses et je suis surpris de le voir déjà détendu, il avait prévu son coup. Et pour cette cachotterie il se prend une tape sur les fesses. Ce qui lui fait pousser un nouveau gémissement.
«  Léon je vais.. Oh putain ! Je vais venir Léon si tu continues » et je continue à faire ses mouvements qu'il aime. Comme il me l'a si bien dit, c'est notre dernière fois. Sa libération se déverse dans ma bouche et j'avale le tout. Je ne me reconnais plus tant je suis avide de lui.
Je me recule pour retirer ma jupe et je le prends dans mes bras. Je viens l'allonger  sur le lit et ses jambes s'enroulent autour de mes hanches. Je le pénètre lentement et fait durer son plaisir, je veux qu'il languisse sous moi. Je mémorise son visage rougis par le plaisir, ses yeux brillants de l'orgasme qu'il vient d'avoir, ses lèvres me disant des mots doux entre ses gémissements. Nous avons toujours fait l'amour face à face, il aime me voir et j'aime le voir. Si nous avons commencé sur le dos nous avons toujours fini en doute que l'on puisse se voir.
Je continue de faire de lents mouvements qui sont aussi dur à maintenir. J'attends ses supplications pour accélérer la cadence, je sens mon sexe se faire presser par l'orgasme proche de Nicolas. J'attends sa délivrance pour l'accompagner. Il vient me prendre dans ses bras et m'embrasser une dernière fois. Je souris et me détache de lui pour aller le nettoyer.

NobelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant