14. COLLISION (dis-le)

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>Point de vue Tsukiyomi<

*Trois jours plus tard*

La semaine avait été éprouvante. Les travaux du restaurant étaient toujours en cours et je devais encore passer le week-end à l'internat. J'avais demandé la permission au proviseur Nezu et il avait heureusement accepté. Avec un sourire inquiet, il avait ajouté :

"...et évitez d'endommager les locaux".

Je n'avais pas compris sa remarque et n'y avais pas accordée plus de réflexion. Non, Nezu, je ne vais pas endommager les locaux.

Tout le monde était déjà parti. J'errais dans les couloirs, appréciant le calme qu'ils offraient jusqu'à entendre des pas qui s'approchaient. Bakugo apparut au croisement des couloirs. Arg... Il avait le chic pour apparaître là où on ne l'attendait pas pensais-je, désabusée. Il soupira bruyamment dès qu'il me vit. Nous avançâmes l'un vers l'autre. Non pas car nous le voulions mais surtout car c'était notre direction initiale. Et plutôt mourir que de changer de direction par sa faute. Il devait penser de même. Arrivée à quelques pas l'un de l'autre, je lui demandai :

« Tu n'es pas encore parti ? ».

« Non. Mes parents sont absents. Je reste ici pour le week-end. »

Evidemment. L'Univers me faisait carrément un doigt d'honneur. Je compris à retardement la demande de Nezu. Hmm, pas de bagarre donc.

« Toi ? » questionna-t-il.

« Idem. Week-end. Ici. »

J'essayai d'en dire le moins possible.

Il fronça les sourcils et se mit immédiatement sur la défensive.

« Eh bien ne reste pas dans mes jambes. Je vois déjà assez ta tête de yankee toute la semaine. »

« Si tu n'aimes pas ce que tu vois, ferme les yeux, yankee »

Ça y est. Une énième dispute. J'inspirai profondément pour calmer mes nerfs qui commençaient à pulser sous ma peau. J'en avais plus que marre de ce jeu. J'étais arrivée au bout. Je ne saurais dire si cela venait de la fatigue accumulée au cours de la semaine ou bien de ma révélation concernant mes sentiments à son égard, mais j'étais exténuée. Physiquement comme psychologiquement. Je le regardai dans les yeux.

« Tu sais quoi Bakugo ? J'arrête. »

« Tu arrêtes quoi ? » demanda-t-il avec méfiance.

« Tout ceci. »

Je dessinai un cercle imaginaire entre nous deux du bout de mon index.

« Ça suffit. » continuai-je en détournant le regard.

« Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là, mais peu importe. Tu as gagné. Si tu ne me supportes pas, ne m'adresse plus la parole. Contentons-nous de rester cordiaux lorsque nous y sommes obligés. En dehors de ça... »

Mon cœur se serra d'appréhension. Je repris contact avec ses yeux et continuai :

« En dehors de ça, tu n'as qu'à oublier mon existence et j'en ferais de même ».

Les mots écorchèrent toute ma substance. J'étais comme vide. Bakugo était visiblement confus. Ma réaction était pour le moins inhabituelle. Il restait sur ses gardes, se demandant sûrement s'il s'agissait d'une ruse. Je repris mon chemin et passai à côté de lui sans dire un mot. Oublier son existence. Tel devait être mon objectif.

Je pensais en avoir fini mais Bakugo n'étais pas du même avis. Je le compris lorsque je sentis sa main agripper mon poignet, suffisamment fort pour m'obliger à me retourner.

Une histoire de Bang (Bakugo x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant